Un corps gisant

«BEURKEEEEEEEEU!»

Yassinda tuait du bout de son épée les vipères qui jonchaient le sol avec une mine dédaigneuse. Elle, qui autrefois était capable d'exploits surhumains, capable de tuer des monstres gros comme maison, s'abaissait à tuer des créatures faibles et dégoûtantes… Quelle était cette terre maudite sur laquelle elle avait posé le pied, pourquoi avait-elle perdu toute sa force…? Le vieil homme n'avait pas donné d'explications sur ce sujet.

«Espèce de vieux sénile… Va le buter toi-même ton foutue Chef de meute… Il me semble que dans le rayon tuerie, j'ai fait plus que ma part…»

La jeune femme marmonnait des jurons à faire pâlir un barbare entre deux cris hystériques lorsqu'elle croyait qu'un serpent la frôlait. Yassinda n'arrivait pas à trouver le loup et ça la mettait encore plus de mauvaise humeur, tandis que ses yeux balayaient les environs, elle regrettait l'époque où on lui aurait apporté la carcasse de l'animal sans qu'elle n'ai à lever le petit doigt. Le soleil était haut dans le ciel lorsqu'elle finit par ramener la dépouille au vieil homme.

«Au fait, tu as l'air si sympathique que je désire t'offrir un présent. Prends ce fragment de roche. Un jour, peut-être, pourra-t-il te venir en aide. »

En route vers un point d'eau afin de se rafraîchir, la guerrière pestiférait contre le vieillard.

«IL me prend pour qui celui-là??? Une roche! Qu'il se la mette ou je pense sa roche… Je m'esquinte des heures pour lui faire plaisir, et il me refile un vieux bouclier troué et une ROCHE!!!!!!!!! Et puis ou est-ce qu'il s'est imaginé que j'étais sympathique…»

La jeune femme se départit de ses vêtements qu'elle laissa sur la berge et lentement elle avança dans la rivière. Elle enleva la terre de ses cheveux et la saleté sous ses ongles, puis fit quelque longueur un moment avant de se laisser porter sur le dos par le courant. Yassinda se demandait les raisons qui l'avaient poussées à venir jusqu'ici, des amies à retrouver, un amour perdu…

*

Invité

Noir.
C'est donc ainsi qu'est la mort.

Juste, noir.
Combien de temps déjà depuis cet instant où je suis mort? Des heures? Des jours? Peut etre des mois ou des années... La mort n'a plus la notion du temps. Tout est froids autour de moi.
J'avais imaginé bien des choses sur l'au-dela, un paradis et un enfer, meme parfois un paradis d'enfer... un autre monde, peuplé d'anges vetu de blanc.
Ai-je seulement quitté mon corps, mon ame est elle ailleur, dans un monde meilleur?
Noir. Pourquoi tout est noir? Ai-je raté quelques choses? Je ne ressent rien de mon corps et pourtant je suis bien là. Les esprits s'interroge-t-il donc pour l'éternité sur les erreurs du passé? C'est à la fois rassurant et frustrant, je sais que je suis mais ne je ne peux etre...
La mort n'est donc qu'un néant noir... Juste, noir...

Invité

Rouge.
Après les ténèbres viens la douleur. La douleur est rouge. L'obscurité qui était paradoxalement inquiétante mais rassurante a laissé place au rougeoiement saignant et cinglant.
La mort n'est pas la douleur, la mort n'est rien et je ressens.
Je ressens la douce chaleur qui s'épaissit, je ressens la brûlure d'un corps.
Au-delà de la souffrance, la reconnaissance. Si la mort est ainsi, je l'accepte. Qu'elle m'accueille dans son drap rouge sang et me berce de douleur pour l'éternité si tel était ma destiné.

Par-delà les mondes, les âmes vivent et flottent d'un corps à l'autre, chaque fois plus grande par leur connaissance.
Dans un lac de Humak, un corps flotte, doucement, des lambeaux de cuir rouge usés par les flots habillent partiellement son corps.
Le léger courant l'emporte vers la rive Est. Dans ces eaux claires, une belle se prélasse, loin de s'imaginer qu'elle sera bientôt la première à revoir le corps de ... LordKenuky.

Chapitre I
Rencontre

Ce fut un éclat rouge qui attira son attention, pensant d’abord à une carcasse d’animal ensanglantée rejetée sur la berge, elle sursauta à la vue d’un visage humain, un visage qu’elle avait déjà vu.

«Ça ne peut pas être possible», murmura-t-elle alors qu’elle se penchait sur celui qui avait été le capitaine du Vogue Merry. Yassinda n’avait jamais vraiment connu le pirate si ce n’est que par les histoires qui lui étaient parvenue, son suicide fut l’une de ces histoires. Voilà donc pourquoi on n’avait jamais retrouvé son corps, le courant l’avait emporté…

La guerrière resta stupéfaite, elle crût voir le voir bouger, elle porta sa main à son torse, il était glacé, mais son cœur battait faiblement, LordKenuky n'était pas mort… Rapidement, elle le tira plus loin sur la terre, alluma un feu et recouvrit l'homme d'une fourrure de loup. Elle veilla une bonne partie de la nuit, entretenant le feu, jusqu'à ce que le sommeil la gagne.

Demi-conscience ,là où on sait que l'on va se réveiller, et où pourtant on s'accroche aux rêves inutiles et futiles...
Une odeur de fumée, de fraîcheur, de nature... rêver à la vie... c'est à ça qu'on pense quand on est mort.
Et pourtant cette douleur, cette douleur lorsque l'air remplit les poumons... elle est si réelle.

Le voile se lève doucement, quelque battement de paupière, et c'est un regard flou qui se porte sur un monde alentour. Un relent d'eau salée part du fond de mes poumons et me déchire l'oesophage, pour finir sur une peau de bête. Dix minutes durant, je vomis tripes et boyaux, vidant l'eau accumulée à des endroits peu heureux.

Ma tête, trop lourde, comme après une cuite monumentale, mes bras douloureux, mes jambes qui ne répondent pas... Trop vite je comprends... je comprends que la vie se venge de ceux qui la refusent... Je ne suis pas mort.

Et pourtant... à quelques pas du feu qui me réchauffe malgré moi, un ange ensommeillé veille. Qui est elle? Pourquoi est-elle là? Et ou sommes nous? Tant de question qui se pose à la personne qui revient à la vie...

Dans un ultime effort, j'essaie de me lever, d'aller lui parler. Les mains se posent au sol, cherchant un appui solide. Les jambes flageolent puis accrochent une position stable. Les muscles me rappellent leur existence dans un spasme chaud, ça y est... et non! Foutu équilibre!

"Putain de merde!" Les mots sortent seul, ma langue fonctionne toujours au moins.

À genoux devant le feu, je sens progressivement le sang parcourir mes muscles... je sens, je ressens... je revis...

Un éclair argent fendit l’air pour finir à quelque centimètre du cou de LordKenuky. Yassinda s’était réveillé en sursaut, croyant à un inconnu venu la piller, son épée s’était arrêtée net avant de trancher la gorge de celui qu’elle avait secourue la veille.

Secouée par ce réveil brutal, sans exclure la surprise de voir l’homme déjà sur pied, la guerrière resta immobile quelques secondes, tenant son arme levée et attendant une réaction.

Elle finit par baisser sa garde, tremblotante, ils se regardaient dans les yeux, Yassinda méfiante et essoufflée de stupéfaction, l’homme déboussolé et nauséeux. C’était peut-être de la pitié, ou alors du respect… Elle posa sa main sur lui, l’inclinant de s’étendre.

- Tu as besoin de force… Attends-moi ici, je vais aller chercher de l’eau fraîche et de quoi raviver le feu.

Sur le chemin du retour, la jeune femme se demandait si elle avait bien fait, après tout, il s’était donné la mort, il voulait, de toute évidence, en finir avec sa vie… Mais la question qui lui brûlait les lèvres, pourquoi?

"- Tu as besoin de force… Attend moi ici, je vais aller de l'eau fraîche et de quoi raviver le feu. "

Elle est partie... pour m'aider à me remettre. Son regard est si profond, si reconfortant, et pourtant si interogatif.
Peu a peu, chaque sens reprend sa place, les doigts se decrispent. La respiration ralentit et deviens de moins en moins douloureuse.
Les mots du sort de soins total me reviens comme machinalement, et je les prononce. Je recommence encore et encore en vain. En y repensant, je ne ressent pas l'aura de la nature comme avant. Je ne vois pas l'energie qui se dégage d'elle. Alors les pouvoirs qui fesaient de moi un mage respecté se sont envolés. Ironie du sort, j'echappe à la mort pour me retrouver plus démunie que jamais. La force physique diminué par une noyade trop récente et la force de l'esprit éteinte.
Dois-je interpréter ça comme un renouveau ou une punition... Que de question stupide... Elle m'a sorti de l'eau, apres tout je m'y suis volontairement jeté, mais peut etre que finalement... ce n'était pas l'heure.
Ou est elle... Titubant, je me relève encore, les jambes tramblantent, je sais qu'elles peuvent me porter, c'est une question de volonté. Je prend appuis sur l'arbre, et respire profondemment...

Cachée derrière quelques arbres et buissons, Yassinda observait la scène, le pirate s’obstinait à se mettre sur ses jambes. Il avait l’air faible, il ne s’était pas soigné entre-temps, un sort de soin aurait tellement été facile, normal pour un suicidaire… Ou alors lui aussi avait perdu ses pouvoirs et ses aptitudes.

Elle finit par s’avancer jusqu’au feu, posa son panier sur le sol et en sortit quelques bouts de bois et une gourde remplie d’eau.

- Contente de voir que vous ne vous êtes pas tué en mon absence.

La jeune poussa un rire nerveux qu’elle arrêta le plus vite possible en se rendant compte que c’était loin d’être drôle, elle changea de sujet.

- Regardez, j’ai trouvé de quoi nous préparer un bon repas.

Elle retira du panier divers champignons comestibles trouvés sur son chemin, elle posa son bouclier au-dessus du feu et y mit deux morceaux de viande et les champignons. Yassinda, qui s’était promis de ne jamais faire la cuisine pour un homme, était plutôt contente de ne pas manger seule pour une fois, une compagnie, même suicidaire, était rassurante sur ces nouvelles terres hostiles.

- Contente de voir que vous ne vous êtes pas tué en mon absence.

Elle rit, puis s'arrête, un peu d'humour, ça ne fait pas de mal.

- Regardez, j’ai trouvé de quoi nous préparer un bon repas.

Elle a ramassé quelques champignons qu'elle est déjà en train de mettre au feu...
Adossé a mon arbre tuteur, je rassemble assez de force pour me rasseoir sans tomber. Assez d'avoir été sauvé une fois, j'aimerais pouvoir m'en sortir.
Une fois dans une position a peu prêt confortable, j'ouvre enfin la bouche.

"Merci... enfin... merci pour tout ça... de m'avoir sorti de l'eau... aidé... je crois que c'est ça qu'on appelle devoir la vie à quelqu'un..." J'esquisse ce qui est censé ressembler à un sourire. De la à dire que les muscles zygomatiques ont accepté d'effectuer le mouvement... rien n'est moins sûr.

"J'aimerais bien vous aidez à la cuisine... mais je ne suis pas vraiment au top de ma forme là!" Tentant ce coup-ci de rire, je rate mon coup et part dans une quinte de toux douloureuse. Les larmes aux yeux, je la regarde et retente un sourire.

"Au fait... Je m'appelle Kenuky... Lord Kenuky..."

Sur ces derniers mots comme pris d'une lubie incontrôlable, je retente de me lever, oubliant presque que la veille... j'étais sûrement plus près de la mort qu'aujourd'hui de la vie!
Pourquoi cet acte stupide... Pourtant jusqu'au moment d'atteindre la position purement verticale... tous aller plutôt bien.
C'était presque ça! Manque de bol... l'équilibre n'y était pas! Le peu d'élan que j'y ai mit suffit à me faire basculer en avant!
La belle, voyant le problème arrivé tente de me rattraper, laissant à leur sort les champignons sur le feu. Elle doit faire quoi? 50kg toute mouiller? C'était foutu d'avance, je l'entraîne dans ma chute!

Nous voila dans un belle position... Elle étalé sur le dos, et moi affalé sur elle, le bassin callé entre ses cuisses, mes yeux droits dans ses yeux, nez à nez... nos souffles se frôlent... ce moment... il durait des heures dans ma tête. J'ai vu au fond de ses yeux, admiré chacun des traits de son visage, j'ai senti son odeur... Drôle d'instant... celui ou j'ai eu envie de rester ainsi pour toujours... Mais il n'a pas duré!

Dans son regard un subtil mélange de gène, d'amusement et de colère! Je ne savais même pas qu'on pouvait exprimer autant de sentiment en une seule fois et dans un simple regard.

La libérant de mon poids mort en roulant sur le coté, je finis par ajouter:

"Je les enchaîne là non?"

La situation était gênante, jamais Yassinda ne s’était retrouvé ainsi sans le vouloir et ne savait pas comment réagir. Elle fut soulagée de le sentir rouler sur le côté, la jeune femme se redressa en replaçant ses cheveux.

- Oui je pense qu’on peut dire ça…

Elle esquissa un sourire discret en fixant le feu, un peu mal à l’aise, puis jeta un rapide regard sur l’homme toujours étendu.

Le repas se fit en silence, souvent l’un d’eux ouvrait la bouche en faisant mine de vouloir parler, mais se ravisait au dernier moment. Yassinda finit par briser le silence.

- Je savais déjà qui vous étiez… Votre nom est maintes fois parvenu à mes oreilles, le vôtre et celui de votre équipage…

Le repas... foutu repas où je n'ai même pas été capable de placer un mot.
C'est elle qui a fini par casser ce silence qui devenait presque pesant...

- Je savais déjà qui vous étiez… Votre nom est maintes fois parvenu à mes oreilles, le vôtre et celui de votre équipage…

Le VogueMerry... L'équipage de pirate des terres d'argent... Je me souviens... à la fois nostalgique, et pourtant si content de ce qui fut accompli...

- Alors vous saviez qui vous repêchiez... C'est assez amusant...

Les quelque bouchés que j'ai avalé fond leur effet... je sens de nouveau les muscles chauffer, je peux serrer entre mes doigts ce qui me sert de gamelle...
Je la regarde, discrètement, espérant ne pas être repéré. Elle sait qui je suis... serai-ce insultant que je ne sache pas qui elle est?

- Je vais m'excuser d'avance de la question... mais je ne connais pas votre nom... pourtant... votre visage ne m'est pas vraiment inconnu... Je ne mettrai pas ma main au feu... mais...

Je m'interromps, je la fixe... puis retombe dans ma gamelle... le souvenir de son regard... ce mélange indécent de colère, de gène et d'amusement... et ces mots qu'elle a lancés... un peu froidement... acquiescent à ma maladresse...

Elle me regarde... même les yeux plongés au fond des stries d'un champignon cuit... je la sens me regarder...
Alors je lève la tête, et presque inconsciemment je souris...

C’était raté pour l’attitude sérieuse, la jeune femme se mit à rire, ce n’était pas vraiment amusant, mais c’était un drôle de coup du destin que de rescaper un pirate supposément mort au milieu de nulle part.

- Oui, on s’est déjà vu, très brièvement…

Elle marqua une pause pour laisser une chance à l’homme de trouver. Il la regardait en semblant chercher au plus profond de sa mémoire, elle, affichant une mine amusée et espiègle, soutenait son regard sans ciller.

- Nous nous sommes vu à un banquet, mais vous êtes parti très rapidement sans même prendre le temps de boire un verre…

Yassinda préféra ne pas mentionner que le banquet était celui des Danaïdes, elle ne voulait pas voir disparaître le sourire de Kenuky ou qu’il ne dorme pas la nuit venue, de peur d’être castré durant son sommeil.

Elle lui sourit à pleine dent avec d’engloutir son dernier champignon puis reprit sur un ton plus sérieux.

- Vous allez faire quoi? Je veux dire… Vous allez retourner sur les terres d’argent retrouver votre équipage et votre bateau?

Un banquet... ca paraît presque évident quand elle en parle... Le banquet des Danaïdes. J'y avais en effet fait une très brève apparition, le temps de saluer Phileas et Cara, de prendre une grande claque amicale dans le dos en croisant Torak, et d'apercevoir... Yassinda...

"- Vous allez faire quoi? Je veux dire… Vous allez retourner sur les terres d'argent retrouver votre équipage et votre bateau? "

La question à l'effet d'une masse... Retourner sur les terres d'argent... Retrouver le VogueMerry... Qu'en reste-t-il seulement?
Je prends enfin conscience de ce que j'ai laissé derrière moi.

-Non... Je n'ai plus d'équipage.

En disant cela... c'est paradoxalement un sourire que j'affiche.

- En fait, ce qu'il reste du VogueMerry, c'est Santeria qui s'en est emparé, saisi par la Bellalliance. Quant aux hommes, ils connaissaient les risques et leur conséquence. C'est peut-être moi qui est le plus mal réagis!

Plus qu'un sourire, c'est désormais de l'amusement qui se lit sur mon visage, alors que celui de Yassinda est interrogateur. Elle semble perplexe alors que je suis proche de l'hilarité devant toute ma stupidité. C'en est bien trop! J'éclate de rire!

- Finalement! dis-je dans un sursaut de fou rire, j'ai tout laissé sur les terres d'argent, jusqu’à ma vie! Et c'est vous qui m'avez rendu le souffle ici! Dans cet endroit! Et en fin de compte... je crois que ce n'est pas plus mal!

Avec une petite larme au coins de l'oeil, je regarde autour de nous, toujours souriant...

-Et on est où finalement d'ailleurs?

Kenuky semblait joyeux, heureux d’avoir quitté son ancienne vie, Yassinda, elle, le regrettait. Plus d’hommes riches pour lui offrir des cadeaux, plus d’hommes pour se plier à ses quatre volontés…

C’était peut-être le fait qu’il affichait un sourire franc, ou alors le repas qu’il lui avait redonné des couleurs, mais plus elle le regardait, plus elle le trouvait séduisant.

- Où nous sommes?

Yassinda en avait aucune idée, elle avait suivi les indices, mais elle ne savait pas où elle avait atterri. Après un moment de réflexion, elle dû se résoudre à lui dire la vérité.

- Je ne sais pas où nous sommes…

Le dire lui fit un choc, elle s’était refusée à se l’avouer, elle était perdue au milieu de nulle part et elle ne savait pas où elle allait.

- Un garde à l’ouest m’a dit que de l’autre côté de la montagne, il y avait une ville… Je vais m’y rendre demain. Vous… heu… Si vous en avez envie… je veux dire… Vous pourriez m’accompagner.

Elle se mit à fixer le sol en sentant son visage se réchauffer.

- Je ne sais pas où nous sommes…

Voilà qui est interessant... Il semblerai que j'ai attérit au milieu de nul part... c'est peut etre une opportunité...

- Un garde à l'ouest m'a dit que de l'autre côté de la montagne, il y avait une ville… Je vais m'y rendre demain. Vous… heu… Si vous en avez envie… je veux dire… Vous pourriez m'accompagner.

Non mais... je suis presque sur de l'avoir vu rougir! C'est à la fois si mignon et si génant... Mais ma vu me trompe peut etre... Ce serait si ridiculisant si j'osais soulever un fait qui n'est que le fruit de mon imagination... Passons sur ce détails...

- S'il y a une ville, il y aura de quoi tirer des informations. Vous m'avez sorti de l'eau, aidé, fait à manger... et supporté jusque là. Je vous dois bien des choses! Je suis un pirate, et j'ai des principes.

Je marque une pose... comme si je venais de dire la pire anerie qu'il m'ai été possible de dire...

-J'étais un pirate... Aujourd'hui... je ne sais pas encore ce que je suis, si ce n'est redevable! J'ai une dette envers vous. Quoi qu'il advienne, je la rembourserai! Et cela commencera par le village de l'ouest où je vous accompagnerai.

Nouvelle pose... ca me trotte dans la tete... cette envie irrésistible de rajouter... non... si... de toute façon ca sortira un jour...

-Et votre compagnie m'est fort agréable... j'aimerai continuer un bout de chemin avec vous. Du moins... si je ne vous dérange pas!

Le sourire jusqu'aux oreilles, je la regarde fixer le sol... elle relève la tête vers moi... cette fois ci j'en suis sur... elle rougit!

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