Autour du feu, l'ivresse.

La joie revient comme un rayon de soleil vient chatouiller le visage, doux et agréable, les cœurs recommencent à battre, l’ambiance est aux rires, les peines sont déjà ailleurs, oubliées dans un bagage de trop.

Le feu pétille déjà, si fort qu’il pourrait embrasser la lune et griller une étoile filante par trop ambitieuse.

Nous sommes partis avec peu de chose, juste l’utile pour éviter le futile. Mais ce que l’histoire ne racontera pas, c’est qu’un chariot rempli de tonneaux de bière et de fûts de vin, nous a suivit dans la précipitation toute relative…

Assis au coin du feu, un fût fièrement entamé à coté de moi, je savourai tous les bienfaits de ce breuvage dont les dieux auraient pu nous gratifier, s’ils n’avaient pas été tous des soiffards bons qu’à se faire reluire le nombril et arrondir encore leurs graisseuses carrures…
Je n’aime pas les dieux ? Croyez-vous ça…

Concernant ma dernière remarque, pardonnez me blasphèmes, mais l’alcool aidant… et puis non, je pèse et pense chacun de mes mots, le vin est la boisson des troubadours et j’ajouterais qu’il enivre à merveille !

Un gobelet grand comme son bras dans les mains, le gobelin pété comme un coin regarde les flammes danser.... S'abrutissant les yeux devant le spectacle naturel du brasier... il tombe en arriere, se renversant deux tiers du verre sur la face...
Ca va etre une dure soirée....

Quelques heures plus tard, quelques tonnelets plus tard, quelques kweec… "Ben qu’est’ce tu fous la ? "

PLOC

Tombé, kweecly…

Nous y voilà, bourré comme il y a au moins deux jours.

P’tite chanson kweecly ?

chanson?

QUUANNNNND TE REVERAIIIIIIII JEUUUUUUU!!!! PAYS MERVEILLLLLLEUUUUUXXXXXX!!!!!!!!!!!!!!!

HIps! Blurp... C'est con... j'ai pas la suite...

J'aime les regarder, j'aime les regarder chanter, j'aime les regarder s'enivrer, j'aime aussi un peu me moquer...

Mais bon sansg qu'ils peuvent sentir mauvais..

C'est l'heure de la douuuuuuuuuuucheuuuuuuuuuh !!!!

Je m'en vais en toute hate chercher un seau d'eau, que je remplis avec l'eau, certa la plus crasseuse que l'on puisse trouver dans une rivière a des milles du campement, mais la plus fraiche, voire froide...

Mouahahaha

Je cours, le sourire diabolique au coin des lèvres..

TAYOOOOOOO!!!!

Et la je balance le seau d'eau en pleine tête du gobelin, l'eau est projeté pleine face d'arlequin

mais ce que l'histoire ne dit pas , c'est que je venais bêtement de trébucher sur une branche

pensez bien que jamais je n'aurais pu envoyer le seau de cette puissance!

Hihi, et je rie ...

La fête ne faisait que commencer et j’étais déjà bourré comme un âne turc. Je regardais le feu et plus je le regardais plus j’avais chaud.

Merde ! Mon froc prend feu là !!!

SPLACH

Merci chim, sans toi, plus de futal…

La petite sauterie ordinaire commence bien, tous s’amusent et pourtant quelqu’un manque à l’appel… Eldahin, l’elfe très petit… Pas grave, après tout il est petit et il est peut-être ici mais je l’ai pas vu, toute façon j’suis rond comme la voûte d’une cave à vin et j’ai son contenu dans l’estomac.

[…]

Je me relève titubant, ivre mais heureux. Je marche, m’éloigne de mes amis qui chantent et rient du meilleur et pire encore. Leurs farces m’amusent mais j’ai besoin d’un moment pour moi, d’un instant de calme. Alors, je marche dans le bois, n’importe où.
Une pensée s’en va vers Brynn. Je ne sais pas si elle a compris tout le bien que je pense d’elle, pourvu qu’elle l’ait lu en moi.

Les bruits s’éloignent mais derrière moi, ils résonnent encore comme la félicité se nomme.

J’aperçois un lac et je m’en approche doucement…


(suite chez les Amazones, je vais faire PLOUF)

Un brin éméché, la troupe semble s’amuser. Chimeric et Boa semblent modérer certains esprits, et à grand coup d’eau s’en vont rafraîchir les idées des plus bus. Ils rient de bon cœur.

Au travers ma vue embrumée, je vois Arlequin qui s’en va, bien étrange personne que celui là éternel optimiste, décidé à s’amuser de tout et de tous. Mon regard s’attarde sur la voûte étoilée, splendide ciel constellé, je me revois dans ma cité, assis au sommet d’un amas de foin, ma cithare à la main. Tant de souvenirs de ces bons moments définitivement révolus. Je contemple un instant le visage de cette femme que naguère j’ai couvé de mes élans.
Ainsi va la vie…

Je souris, saisi ma cithare, cadeau de ma chère et tendre, à jamais disparue. Mes doigts courent, volent et virevoltent sur les cordes. Une douce mélopée s’élève, instant nostalgique, en symbiose avec mon humeur l’instrument exprime les tréfonds de mon âme.

Réalisant la proximité des saltimbanques et désireux de ne pas faire retomber l’ambiance si joyeuse, j’enchaîne vers des mélodies plus légères.

J’éclaircie ma voix d’une note pure. Puis enchaîne dans une chanson, à l’improvisade...

C’était un soir éclairé par une lune oblongue,
Marchant dans la forêt un chevalier et tout son… bastringue.
Il cherchait aventure et ne trouvait que… luxure
Etait ce lui ou l’effet de sa… monture ?

En ce soir constellé auprès d’une fontaine
Une belle dormait, le séant dévêtu,
Mon seigneur quelle aubaine !
Se dit l’homme au cœur de laitue

Relevant la tête, je capte quelques expressions déconvenues, décide de poser l’instrument à mes côtés, m’empourprant.
Peut être ai-je trop bu pour chanter ce soir.

Je plonge mon embarras au fond du verre que je m’applique à vider.

(Du fond du lac… GLOUPS
Une voix arriva jusqu’au bivouac… Arlequin gueulait.. euh Chantait !)

Un jour la p'tit' Boa
Se baignant le cul nu
Aperçut dans un' glace
Son petit chat velu
Oh! Uh!

Ah! Ah! s'écria-t-elle
Il est noir et poilu,
Et elle a décidé
Qu'il serait ras tondu
Oh! Uh!

Avec de grands oiseaux
Tout de frais rémoulus
Mais en voulant le tondre
Elle se l'est fendu
Ouie! Uh!!

Tous les méd'cins d'la ville
Sont bien vite accourus,
Et dirent tous en choeur:
"Encor' un cul d' foutu!"
Oooh! Uuuh!

Oui, mais le cousin Elda
Lui aussi est venu,
Et sans perdre un' minute
Il lui a recousu
Oh! Uh!

Avec sa grande aiguille
Qui lui pendait au cul
Et les deux p'lot's de fils
Qui y sont suspendues
Oh! Uh!

Il fallait un' morale
A cett' histoir' de cul:
Fillett's ne tondez plus
Les poils de votre cul;

Oh non!
Ou si vous les coupez
Car vous êtes têtues
N'oubliez pas l'aiguille
Qui seule a recousu

Arrivée près du feu de camp, je m’excuse de mes manières auprès d’elle, trouvant une bien mauvaise excuse à mon geste. Mais, un goût amer me restait en travers de la gorge et plus précisément sur mes lèvres… BEURK

Je fouille dans mes affaires et y déniche une grande couverture que je dépose sur les épaules de l’inconnue. Puis, je lui sers à boire, un bon vin, si bon que je m’en sers un godet…
Je la fais asseoir près du feu pour qu’elle s’y réchauffe.

(…)

Voilà donc où il voulait m’emmener… Je suis assise là, près du feu, une couverture sur les épaules, et j’observe le ballet qui se joue autour de moi. Et Arlequin, saoul comme un pot de terre imbibé de liqueur, me reconnaît-il? Je vais laisser venir, voir s’il se rappelle de moi Je ris encore de l’explication qu’il m’a donnée pour me traîner avec ma volonté jusqu’ici. Je ne vois point de génisse en train de mettre bas…

Silencieuse, sourire fixé, je profite du spectacle qu’offrent ses personnes qui fêtent… que fêtent-ils? Peut être un grand événement, peut être simplement la vie. Je vois une centaure, qui me rappelle les ballades folles sur le dos d’Aeron. Plus tard, peut être, j’oserai lui demander. Mais pour l’instant, j’aimerai faire la connaissance de cette bande de joyeux drilles. Pour me mêler à eux, je me dois de me plier à leurs coutumes. La première, me semble t’il, ne me changera pas énormément des nôtres.

Arl…Heu… Monsieur! Auriez vous dans vos tonneaux une quelconque liqueur de fleur? Sans vouloir paraître impolie, je dois avouer que vous sauver m’a donné soif!

Pas besoin de miroir, je le sais, mes joues s’empourprent. La gêne s’installe, tout simplement car mes mots se chevauchent, les pensées se mêlent. Je ne sais par où commencer, me présenter ou demander à les connaître. Et au final, je demande un verre. Quelle première impression vais-je laisser…

Ne pas rire… ne pas rire…

Cette seule cette pensée à laquelle je me rattache, j’essaie désespérément de ne pas céder à cet élan irrépressible, je pose mon regard centauresse. Trop tard, déjà mes yeux grands ouverts pétillent, je m’applique à me mordre les lèvres, une expression ahurie peinte sur le visage. Mes zygomatiques se crispent, je tente désespérément de refouler l’émotion, mais trop tard… déjà un rictus éclot sur mes lèvres, je baisse la tête pour le dissimulé au mieux, et lance quelques accords simples et presque machinaux pour faire diversion.

Un souffle secoue mon thorax et fait naître dans ma gorge un léger ricanement. N’osant regarder si j’ai réussi à échapper à la vigilance de la femme-cheval, je me relève à la recherche de quoi me désaltérer, prenant soin de ne pas me servir dans le tonneau où baigne la croupe de Boa.

Trempant les lèvre dans le délicieux breuvage, je guète la réaction du centaure sauce chasseur, prêt à subir son courroux.
Arl’ silencieux réapparaît, il semble solennel, ne dit mot…
Il est bourré, j’en suis certain maintenant !
Il emmène avec lui une jeune femme, de grandes ailes noires dans son dos gouttent…

Oh oui, elles sont rouges ses joues ! Quel délice de les voir s’embraser au coin d’un feu de joie et d’une lune complice.

A ses mots, je m’exécute et lui offre un fond d’hydromel, reliquat de notre ancienne cuistot et que Eldahin n’a pas confondu avec un shampoing.

C’est étrange, ces nouvelles contrées qui nous sont encore inconnues et ces femmes, cette femme. Ici, au milieu de nulle part, je trouve en elle une sorte de complicité, quelque chose qu’on explique pas, comme un « déjà vu »… Plus encore, cela résonne comme quelque chose qui ne s’est pas terminée ou bien qui n’a pas fini de commencer.

Je trempe copieusement mes lèvres dans le vin, geste désespéré pour en nettoyer les dernières traces d’un bouche-à-bouche mal venu, inattendu et finalement pas à mon goût.

Ce faisant, je devine un sourire intérieur de la belle inconnue, que j’ai enlevé aux siens…

Son regard m’attrape sans que je puisse y échapper… cette jeune femme est superbe. Emmitouflée dans la couverture, ses yeux brillent des reflets que chaque flamme du feu, lui dépose comme un don, une sorte d’offrande pour la rendre plus pétillante qu’elle ne l’est déjà.

L’alcool perd ses effets, le vin me désaltère malgré un arrière-goût suspect… et je retrouve mes esprits, plus serein, moins ivre et malgré tout, toujours prêt à rire et à festoyer. Mais cette présence…

Les questions commencent à bousculer dans mon esprit hyperactif, mais par où commencer ?

Maladroitement, je lui demande : « mais qui êtes-vous ? »

Nu... Je pénètres... dans la foret...

Guidé par une étrange odeur, une odeur que je connais bien, une odeur ennivrante, je me laisse entrainé...

Suivant l'odeur de l'alcool et de la ripaille, j'arrive au campement...

Me doutais bien que je les retrouverais de la sorte...

Et à peine arrivé, je vis Arlequin, dans un drole d'état -déjà prévoir les médicaments contre la gueule de bois- avec une Aelis apparement génée à ses côtés

Moment exquis. Les flammes et les reflets des astres semblent danser avec les gens. Un verre d’hydromel. Cette boisson est un peu forte pour moi, je la boirais doucement, je ne veux pas perdre ma science et ma conscience en ces lieux. Un peu plus loin, je vois un homme qui tente d’étouffer en lui ce que son visage s’amuse à montrer. Et soudain, cette question. Il ne se rappelle pas de moi… J’aimerai garder le mystère de mon identité plus longtemps, mais ce ne serait pas digne de mon éducation de ne point me présenter. Je me lance.

Qui je suis? J’espère que vous n’êtes pas trop fatigué, car si je me mets à vous raconter ma vie, vous en avez pour heures entières! Et ce n’est pas le soleil qui me fera taire à son lever!

Il m’a connu timide. Défaut que j’ai abandonné il y a quelques temps déjà, laissant place à mon extraversion refoulée.

Je me relève, le menton haut, et je me lance.

Je me nomme Aelis, chef de file des Amazones! Nous sommes venus ici prendre nos quartiers d’été dans notre résidence secondaire, généreusement offerte par des donateurs involontaires!

J’accompagnement maladroitement mes paroles de grands gestes, tentant de donner de la prestance à mes dires malgré ma petite taille. La seule chose qui couvre maintenant ma nudité sont les flammes du feu de camp qui nous sépare. Là, je vois Sun qui avance, lui aussi dans sa parure de naissance. Je m’imagine alors que je suis chez des nudistes, chose qui m’enlève un tant soit peu de malaise intérieur.

Je la vois, nue comme moi... Etrange sensation, pourquoi je me sens géné de la sorte? Je la salues, sans trop m'approcher, Arlequin est à ses côtés, et je sens une pluie me... Et! Mais non! C'est du pinard...

Ah, sacrée Boadicea, elle est aussi bourrée que notre chef... Mais gacher du pinard de la sorte... M'enfin, j'ai toujours soif moi...

Je jettes un dernier regard à Aelis, et vais du côté des tonneaux boire un peu...

J’observe mon inconnue soustrait à ses compagnons, avec un amusement mal dissimulé… Elle se met à parler et parle de parler encore et encore, jusqu’à ce qu’elle se lève et se retrouve dans le plus simple appareil, mon pied s’étant malencontreusement posé sur un coin de la couverture, avant qu’elle ne se relève…

C’est là que j’ai vu Sun. Nu comme un vers, rien de surprenant… Mais heureux de la voir enfin parmi nous.

Je contemple la jeune femme, ses courbes, ses formes plutôt parfaites réveillent l’Arlequin libertin… C’est surprenant que je ne me souvienne pas d’elle. Il me semble qu’un corps de cette mesure, ça ne s’oublie pas… (on mettra cette dernière remarque sur le compte de l’ivresse)

Je me baisse et ramasse la couverture pour lui remettre sur les épaules et soudain…

Mais… boa ! C’est degueu !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je me secoue comme un cheval et m’amuse à imiter le bourrin, singeant le canasson et riant de ma prestation, aux yeux de la centauresse plus ivre que moi…

AIIIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !

Voyant Arlequin entamer une danse bien étrange, suivant les mouvements de la centauresse, je crois tout d’abord qu’il s’agit d’une coutume, pour saluer les nouvelles connaissances. Alors que je m’apprête à me ridiculiser en faisant de même, la femme-cheval bondit et embarque le trublion sous son bras. Heureusement, je n’ai pas encore agité mes bras…

Et voilà Arlequin emmêlé dans les branches. Même avec toute ma volonté, je ne peux retenir ce rire qui s’échappe dans la nuit. Je me baisse derrière un tonneau, comme pour cacher mon indécence. Mais je ne peux détourner mon regard bien longtemps du spectacle. J’ose, je me redresse un peu, et passe la tête au-dessus du tonneau, comme une petite fille qui se hisse à une fenêtre pour voir passer les caravanes.

Merci pour la branche, espèce de vieille croupe…

Je me bats d’abord avec les branches et comme le ridicule ne m’a pas encore achevé, j’en fais des tonnes, des pieds et des mains, je m’accroche au lieu de me décrocher, je dérape au lieu de me rattraper, bref, du n’importe quoi. La routine.

Toutefois, une chose m’arrête dans mon élan éthylique et vaguement comique… le regard d’Aélis, planquée derrière un tonneau.
Ce regard qui m’intrigue et me pousse à sortir des branchages, à arrêter mes âneries et à la rejoindre, titubant de quelques douleurs.

Au passage, je ramasse la couverture, conscient de sa nudité. Près d’elle, je lui tends la main pour l’inciter à sortir de sa cachette. Un jeu de regard s’est installé entre nous et je n’ai pas l’intention d’en arrêter le déroulement…

Le nez plongé dans mon verre, je profite de la pluie avinée. Je remplis de nouveau la coupe et après quelques pas de danse ébrieux avec le foyer rougeoyant, le laisse tomber contre mon arbre. Ratant le tronc, me voilà les quatre fers en l’air (façon de parler Boa). Je me hisse péniblement en position assise, me cale contre le tronc, veux boire de nouveau le nectar dans ma coupe…
Vide ?
J’inspecte un œil inquisiteur le fond du calice.
Non pas de trou au fond.
Je m’attarde ma chemise et sa sensation humide pour comprendre où avait disparu le précieux liquide.

Boooonnnn.
Je me relève, tague, un coup à droite, un autre à gauche pour me resservir. Frôle de nouveau les langues de chaleur (preuve que je ne suis pas si imbibé que ça, je n’ai pas explosé), pour déposer l’objet de ma quête avant de m’étaler encore une fois. La coupe sauve. Vautré dans l’humus, je pars dans un rire.
Basculant sur le dos, et bien décidé à rester allongé, du coup… ma main touche le bois de mon instrument… de musique.
Je m’en saisi et ce coup-ci, pars dans un rythme entraînant, joyeux et festif.