Je suis là, assise, et j'attend,
Mais quoi donc ? car à présent,
Mon regard est devenu sombre,
Mon âme n'est plus qu'une ombre,
Qui veut fuir ce destin,
Quitter ce qui n'est pas mien,
Le malheur tombe sur le Sarwyen,
On tue, on vole, on massacre sans peine,
Fini le temps où ces choses avait un sens,
Car voici venue l'heure de notre pénitence,
J'aimerai pouvoir m'envoler,
Si haut, si loin,
Que personne ne me rattrapperait,
Et je tuerai, je volerai,
La conscience tranquille,
Plus de craintes, plus de limites,
Personne pour m'arrêter, me faire reprocher
Mes actes sanguinaires, mes conquêtes ratéés,
Est-ce si dur de demander,
Une vie en liberté,
Est-ce folie de songer,
A un monde sans pitié,
Où je ferai ce qu'il me plaît,
Sans jamais être arrêter,
Par tous ces bourgeois idiots,
Qui nous regardent de haut,
Car mes mains glisseront dans leurs poches,
Puis, juste une très rapide approche,
Un effleurement, un baiser,
Ils seront à moi, à jamais,
De leur vie je les dépouillerait,
Sans que personne ne puisse m'arrêter.
Je vivrai.