... une troll de dame...

Saarah, qui était resté quelques jours à observer de loin la cité des Ithryn se décida enfin à y rentrer. Arlequin l'avait invitée même si, tres certainement, il l'avait trouvé pour le moins étrange pour une jeune Trollesse.

Faut dire que Saarah a une particularité très singulière, c'est qu'elle a en horreur le sang et la violence, ce qui la rendait assez differente aux yeux des autres Trolls qui la trouvait bizarre d'ou le surnom de Saa rah (qui signifie bizarre en langage Troll)*.

Elle était végétarienne aussi, ne supportant pas de tuer des animaux pour se nourrir, elle se contentait de baies et de fruits, ce qui n'est pas la nourriture idéale pour son espèce.

Bref, Saarah rentra dans la cité, et visita un peu les lieux, en se rendant sur la place publique, la forteresse et ses alentours.

En chemin elle rencontra une cockatrice blessée qu'elle soigna... Car Saarah à l'heure actuelle, avec une intelligence supérieure a la normale troll, maîtrise le sort de Premier secours. Seulement un sort de soin certes, mais un sort quand meme !

Elle continua sa ballade, en regardant autour d'elle. Elle s'assit sur un rocher, et sur la terre devant elle, elle commença a dessiner un "S" entouré d'un cercle... avec la pointe de sa faucille, un "S" qui veut dire Saarah...**

zic zic zic {le "bruit du S" :-) }

* oui parce qu'un troll en règle générale ça parle troll...
**Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés serait fortuite et indépendante de la volonté de l'auteur.

C’est une belle journée pour mourir, non ?

Elle fait le tour de sa proie, sans la quitter des yeux…

Mouais… tu ne seras sans doute pas du même avis !

… puis elle se rapproche et se baisse en saisissant la lame rangée le long de son bras droit…

Ca aurait été certainement plus rapide et moins cruel avec mes flèches mais il faut que je les économise, je n’en ai plus beaucoup dans mon carquois. Désolée.

… d’un geste fluide, elle plonge le fer dans le cou d’une biche blessée, étendue au sol. Et pendant qu’elle charge la bête sur son dos…

Le problème avec le combat au corps à corps, tu vois, c’est que ça gicle partout… Regarde moi ça, j’ai les bras et la poitrine poisseux de sang hé hé… oh je sais, ne m’en parle pas, c’est écoeurant ! Il faut que je repasse à la Capitale, me racheter un stock de flèches, ça devient urgent, j’en ai assez de devoir prendre un bain à chaque fois que je pars en chasse… Bien, en route !

D’une impulsion vigoureuse, la centaure s’élance au triple galop à travers bois, multipliant les sauts au-dessus des rochers, bondissant de droite à gauche dans une course effrénée, quelques ruades dangereuses pour éviter les branches un peu trop basses, un arrêt à la source pour rafraîchir sa gorge sèche… Il fait chaud, presque trop, mais là-haut, les cimes sont clémentes et protègent des ardeurs du soleil et la forêt dégage un air humide salutaire.

Atteignant l’orée, elle ralentit sa course… un trot tonique… puis une marche au pas, au fur et à mesure qu’elle se rapproche de la forteresse. A présent, elle est à découvert et le soleil cogne sans remords sur sa peau, formant à sa surface un mélange de sueur, de sang et de terre… Les cheveux en bataille, parsemés de feuilles d’arbres séchées, tombées du ciel azur, elle semble revenir de la guerre… l’on parierait là-dessus si ce n’est qu’elle sifflote discrètement un air connu entre ses lèvres.

Zic zic zic

Arrêt net. Pupilles illuminées… la chasse n’est peut-être pas finie. Elle sent quelque chose ; alerte, elle scrute les alentours d’un coup d’œil et la voit…

*Tiens, tiens… une troll… mmm… femelle… mmm… ARMEE… ça me suffit !*

Les sabots se font discrets, les gestes agiles et rapidement, elle contourne l’inconnue sans se faire voir, là voilà montée sur un des murets surélevés de la forteresse, à une cinquantaine de mètres de la troll. Arc levé, flèche encochée, prête à partir au moindre mouvement trop brusque à son goût, corde tirée au maximum, dans un grincement à peine audible… Rien aux alentours ne semble troubler le silence, elle élève la voix…

C’est une belle journée pour mourir, n’est ce pas ?

"C'est là ou je suis née pour courrir...ca va pas ?"

"Hein ?"

Saarah, dont l'intelligence et la vivacité d'esprit se lisaient limpidement dans son regard, se retourna vers la voix et apperçu un étalon...

*un cheval ça ne parle pas...quoique... ca peut peut-être parler... mais ça doit dire n'importe quoi, pour ça que j'ai rien compris à ce qu'il a dit*

Le canasson qui lui faisait face était monté sur un muret et se tenait devant le soleil, ce qui troublait la vue, aussi fine que celle d'un elfe aveugle, de Saarah.

"Euh...oui ça va...je.."

A cet instant précis la silhouette bougea de quelques centimetres, et Saarah put enfin voir de quoi il s'agissait...ou de qui, ça depend comment on voit et interprète les choses, bref, une belle centaure se trouvait devant elle, arc à la main, prête à tirer sur sa cible...

Saarah se retourna pour voir s'il y avait quelqu'un derrière elle, puis son regard se reposa sur la centaure qu'elle continuait de dévisager.

"Désolée, mais j'ai eu un nycthémère* très difficile récemment..."

*Bon je vais faire un geste amical pour qu'elle se rende compte que je ne lui veux aucun mal...*

Saarah, avec un grand sourire, leva sa main, ferma le poing et pointa son majeur et prononça ces quelques mots..

"Je viens en paix..."

Voyant la mine déconcertée de son interlocutrice, dont la machoire s'entrouvrait de plus en plus, Saarah, dont la perspicacité n'avait rien à envier à son intelligence, sut que quelque chose n'allait pas.

*j'crois que j'me suis trompée*

Des souvenirs de son enfance lui revinrent en mémoire. Comme celui de son protecteur, un nain grand amateur de bières, Maitre Kanter, qui lui avait tout appris y compris le geste dont elle ne se souvenait plus...

*souviens toi Saarah, souviens toi...*

"Ahh, non désolée, je voulais faire ça..." dit elle avec un sourire enthousiaste, en fermant le poing et avec son index et son majeur levés.

La situation présente, le fait d'avoir puisé dans sa mémoire et ses souvenirs ou encore le soleil devant ses yeux, avait fait que Saarah n'avait pas tout a fait remarqué que la centaure était couverte de sueur, de sang et de terre…

Surtout du sang et ni une ni deux, Saarah tourna de l'oeil en un rien de temps et s'affala de tout son long par terre...

Nycthémère* = non ce n'est pas une insulte, inculte que vous êtes, mais c'est un cycle d’un jour et d’une nuit. Mr. Green

Ok… mmm…mmm… je la menace, pointe visée droit sur son cœur de trollesse et elle me dit que ça va bien… réponse intéressante…

Sourcil droit levé, l’air dubitatif, mes yeux ne quittent pas ma proie mais ils se plissent légèrement au fur et à mesure de mon incompréhension. Je relâche un peu la tension sur la corde, elle s’agite sur place en essayant d’y voir clair mais elle a le soleil droit devant, pas facile… La bouche bée, je commence à me poser des questions sur elle… c’est une feinte où elle est vraiment à l’ouest ?

Mais qu’est-ce qu’elle fout ? Pourquoi elle se retourne là… ?

C’est bien la première fois qu’une cible vivante réagit de cette façon… pas de cri ni de tétanie pour les plus couards, pas de fuite futile pour les plus idiots, encore moins de gestes menaçants pour les plus valeureux… elle reste là, simplement… et ça m’intrigue…

Hé hé ! Je rêve ou elle me fait un doigt là ?!?

Je vais la saigner, on va bouffer du troll aux quatre heures, c’est les autres qui vont être contents à la forteresse ! Je reprends mon arc bien en main, on aligne la flèche, on allonge…. on allonge…

C’est çaaa… continue à te foutre de moi, voilà qu’elle me fait le signe de la victoire…

Tiens, si j’vise entre ses deux doigts levés, ma flèche atterrira pile poil en pleine face ! On vise… …

BOUUUMMM !!

Hop hop hop ! Qu’est-ce qu’elle me fait là ? S’est étalée par terre comme une crêpe dans un de ces bruits sourds ! Super !

Mais c’est pas vrai ! C’est quoi ces gens qui tombent dans les pommes, hein ! Manque de vrais guerriers sur ces terres, j’vous jure !

Bah j’ai plus qu’à descendre de mon muret, moi… je marche vers elle, presque à contre cœur. Je m’attendais à un petit combat de fin d’après-midi, ceux que je préfère et elle me laisse en plan, ça me met en rogne !

Arrivée auprès d’elle, je vois bien qu’elle ne simule pas, elle est complètement hors service…

SCHLACKK !!

Un coup de sabot dans le flan gauche… et non ! Ca ne la réveille pas… Je m’agenouille pour la voir d’un peu plus près… mon arc vient frôler son visage… à ma merci…

Boonnn… Qu’est-ce que tu en dis ? Je t’achève comme un chien, maintenant et tu meurs dans la honte de ne même pas t’être défendue ou j’attends que tu reviennes dans le monde conscient pour t’abattre avec plus d’honneur ?!

J’hésite… tic tac… mmm… mmm… attendons...

Le soleil se fait paresseux, il s’étire inlassablement vers l’horizon, délivrant des rayons qui virent bientôt à l’orangé… un prisme de couleurs généreuses mais traîtres, dans quelques temps, il fera nuit et déjà, une brise fraîche balaie mes cheveux.

Je détache la biche de mon dos, libère ses sabots ensanglantés de la corde avec laquelle je l’ai plus tôt emprisonnée… quelques brindilles ramassées ci et là… le bois qui s’échauffe dans mes mains, libérant une fumée naissante…

Voilà ! De quoi nous réchauffer, hein ?

Je m’installe à terre, la croupe au repos… Les minutes défilent à regarder l’inconnue, toujours endormie, à quelques mètres de moi… elle a l’air… elle a l’air apaisé… j’envie son sommeil…

Je dis bonjour au soleil, je respire une grande bouffée d'air, j'aime la nature. J'écoute mélancolique le vent dans les herbes hautes, je rêve au doux chant des oiseaux. J'entends le feu qui crépite et l'eau bruire des ruisseaux.

Je marche dans le ciel, au dessus des nuages, je scrute l'horizon pour mieux admirer un soleil qui a viré de la couleur du miel à une couleur rougoyante.

La nuit fait place au jour en un battement d'aile de papillon. J'observe les étoiles, je souris à la lune. Je comtemple l'immensité noire parsemée de diamants.

J'aperçois ma cabane au fond du jardin...Moi j'y vais quand j'ai besoin. C'est un charmant petit trou, tout entouré de cailloux. Y'à une rivière juste à côté.

Je suis heureuse d'être dans ce magnifique endroit, presque tiré d'un rêve bucolique. Je cours, je vole, je vis.....

... Et je me réveille...de ce rêve étrange et pénétrant...

*Et merde.....me suis encore évanouie...bon je fais quoi là...*

Saarah se relève doucement pour ne pas reveiller la centaure qui visiblement s'est assoupie à coté d'elle. A moins qu'elle soit en une sorte de méditation transcendantale. Sait pas trop...

Elle ramasse quelques baies sauvages et fruits qu'elle pose sur une grande feuille en guise de plat. Elle grignote un peu puis sort sa pipe qu'elle fourre de cette herbe magique qui rend heureux. Après quelques bouffées, le sourire béat, son regard se pose sur la centaure.

*J'crois que je me suis fais une copine*

"rrrrrr… pfffffff… rrrrrr… pfffff… rrrrr… pffffff…"

Je dis bonjour à cette forêt où j’ai passé mon enfance, à chaque arbre qui m’a abritée lors des averses, à chaque branche que j’ai patiemment taillée en flèche, à ce parfum de mousse mêlée de terre dans laquelle je me suis roulée, à cette source salvatrice où mon gosier s’est attardée.

Je marche dans ce paysage, je marche dans ce bleu, ce bleu qui m’envahit, enlaidit mon esprit, salit mon corps, recouvre tout sur son passage, repeint la toile sans nuance, assombrit les reliefs et d’un coup de pinceau, plonge mon espace dans cette obscurité, dans mon obscurité.

"rrrrrr… pfffffff… rrrrrr… pfffff… rrrrr… pffffff…"

La nuit fait place à ma lumière, le temps d’une corde relâchée et cette seconde terrible où mon regard se pose, où tes yeux m’abandonnent. Le ciel diamanté se voile de ma douleur, un modeste croissant pour me guider jusqu’à notre fontaine.

J’aperçois ton visage… tu ne m’as jamais quittée, c’est moi qui l’ai fait ! Je ne vois que toi, ne le vois-tu pas ? Et ta main aussi blanche que la lune taquine la surface de l’eau où mes larmes ont coulé pour la première fois. Comme j’aimerai te serrer quand j’approche, ton souvenir s’évanouit et ne reste que le sang, ce sang maudit qui entache mes mains et me condamne tout entière…

Et ce bleu…

Je m’étouffe, je m’écroule, je meurs…

Et je me réveille en sursaut, le front couvert de sueur, le regard perdu.

"Hhhha… hhh…hhhh…"

Une seconde pour revenir dans le monde des vivants, une seconde pour réaliser la situation, juste une misérable seconde pour comprendre que la troll en face est inoffensive, mais pas moi… Elément encore ignoré de cette inconnue qui se délecte innocemment de baies et d’une pipe bien bourrée, au coin du feu.

Se lever, rester assise, partir ? Hé! Partir et quoi encore?! Quand mes rêves se révèlent bleus, je n'aspire qu'à une chose... que mon réveil recolore en rouge! Rouge de tes entrailles déchirées par la rage!

... Alors menacer à nouveau… non, inutile, pas encore, elle risquerait de tourner de l’œil et je ne sais toujours pas pourquoi elle est là, ni qui elle est… méfiance !

Alors je laisse ma croupe au repos et attrape discrètement mon arc que je commence à bander avec une grande concentration, les yeux rivés, les mains sures, le geste précis car répété infiniment. Sans un coup d’œil pour elle, ma voix rompt le silence pesant…

"Qui est-tu ? Et que fais-tu là ?"

Réponds... réponds vite et bien... ou non, cela m'est égal, mais par pour toi...

Je reste perplexe devant son attitude. Elle reste là, calme et posée, entrain de bander son arc avec une grande précision et une concentration poussée à l'extrème. Mais je sens la menace peser dans sa voix.

Je continue de fumer tranquillement ma pipe mais je ne peux m'empecher de poser discrètement ma main sur mon arme. En aurais-je besoin ? Telle est la question... Je commence à prendre conscience de la situation. Je jauge mon ennemi potentiel devant moi et observe à la dérobée, son arc et ses vêtements.

*humm...elle a l'air d'avoir du bon matos la petite jument.... humm ça va pas êt' du gâteau, j'le sens.*

Après un long moment de silence, histoire de la faire tourner en bourrique, ce qui n'est pas peu dire, je m'adresse enfin à elle.

"Je m'appelle Saarah... et Arlequin m'a tres gentiment invitée à venir visiter ces lieux. Et toi qui es-tu ? Le garde-chiourme?"

*Arfff... j'aurais pas du dire ça...j'aurais pas du dire ça...*

Bon il est temps de lui montrer de quoi je suis capable, nom d'un troll, vais pas me laisser faire non plus. Je me lève, précipitamment ... un peu trop d'ailleurs...et dans mon élan, je la bouscule... heureusement qu'elle est déjà réveillée. Comme d'habitude, quelle empôtée je fais... ah nan mais j'vous jure... Déjà toute petite j'étais comme ça...je me souviens quand j'étais avec Maître Kanter, à boire des bières et où il m'apprenait les rudiments du combat.......blablabla.....blablabla....

(petite musique) Interlude : Saarah ayant eu une vie difficile étant petite et qui n'interesse rééllement personne ici, nous ne retranscrirons pas ces pensées par esprit de sollicitude. (petite musique)

blablabla...et c'est comme ça qu'il est mort d'ailleurs...mais ç'etait pas ma faute... j'l'avais pas vu quand je me suis assise...Mes yeux, perdus dans le vague, se retrouvent embués. Je prend mon mouchoir, essuie mes yeux puis me mouche.

"Ppffoutt..."

Je range mon mouchoir tout en reniflant un grand coup. Qu'est-ce que j'faisais déjà ?...ah oui, l'autre là, avec son arc...Je souris... et commence à fredonner une chanson en attendant sa réponse à ma question.

"Comptes jusqu'a six et..." *siffle*
"Comptes jusqu'a six et..." *siffle*

« Je m'appelle Saarah... et Arlequin m'a très gentiment invitée à venir visiter ces lieux. Et toi qui es-tu ? Le garde-chiourme? »

Ainsi, elle dit connaître Arlequin… et ainsi elle m’insulte…

Sans même avoir le temps de réagir ou de répondre à la troll, voilà cette dernière qui, dans un élan mal contrôlé, bouscule la centaure en se levant et se met, semble-t-il, à pleurnicher, mouchoir dehors…

D’un mouvement rapide de la tête, la centaure esquive le choc frontal mais la jeune inconnue, penchée en avant, percute tout de même son épaule… Profitant de la position fragile de la troll penchée en avant, la centaure vient perturber encore un peu plus son équilibre instable d’un bon coup de sabot au creux du genou.

BOUM !

Voilà la troll à terre, son arrière train venant balayer le sol rocailleux dans un bruit sourd. La centaure se relève, bien droite, arc en main, jaugeant sa potentielle ennemie, les yeux baissés…

« Tu sembles trop abuser de cette herbe dont tu bourres ta pipe ! Voilà qui devrait te remettre les idées en place… »

Quelques pas sur le côté, elle la contourne, ne relâchant pas son attention une seconde. Puis elle ajoute, la voix claire et assurée…

« Il n’y a nul forçat à garder ici ! Mais ce qui se passe en ce domaine et dans cette forteresse qui s’élève derrière nous, me regarde…

Mon nom est Aim StraightToHeart et ces lieux m’appartiennent… à moi et à chacun de mes frères d’arme. En t’aventurant sur ces terres, tu violes le territoire des Ithryn Luin… l’accueil qui t’y sera fait ne dépend que de toi… enfin… de l’Ithryn qui croisera ta route aussi !

Ainsi, tu prétends connaître le sorcier blanc… N’espère pas avoir ma confiance en prononçant simplement son nom devant moi, il n’en est rien…

Convaincs moi ! Et peut-être t’amènerais-je à lui, si c’est audience que tu viens demander ! »

Sur ce, la centaure s’arrête et fixe Saarah, attendant fermement sa réponse.