Je l'ai senti, le petit lapin.
Il est pas loin.
Il a dû passer ce ravin.
Sa viande fraiche me conviendra bien.
C'est en me laichant les babines que je traverse le ravin.
J'attéris de l'autre côté par un bond félin,
puis j'entend et je croque le petit lapin.
Enfin... je le croque... c'est un peu vite dit. Mais j'étais pas loin ! Il cours vite l'animal et il n'est pas question que je laisse passer mon casse-croutte comme ça.
A la poursuite du rongeur, je traverse des buissons de ronce bien douloureux, je jette à plat ventre dans la vase - raté ! - et fini dans les ortis.
Il est parti... non, il est encore là, là-bas près d'une porte en bois. Pas un bruit, pas un souffle, les muscles des pattes bandés comme un arc, je décide finalement que j'en ai marre de courrir et lui balance vite fais une boule feu. Voilà !
Il m'en a fait bavé mais maintenant, il est cuit ! Je le ramasse et m'apprète à le manger goulement juste avant de me rendre comte qu'il n'y a pas que le lapin qui est cuit. LA PORTE CRAAAAME !!!!
Il n'y a pas de rivière à proximité mais seuleument de la boue épaisse... enfin, j'espère que c'est bien de la boue. Pas le temps ! Il faut réagir vite où cette porte subira le même sort que celle de la forteresse.
Je rammasse des grosse poignée de bouillasse et les ballance sur les planche.
Au bout d'une bonne vingtaine de lancé, j'ai réussi à étouffer le feu.
Ouf ! Je vais enfin pouvoir mangé. Assise sur la marche en pierre, je saisit le lapin grillé avec mes mains boueuse et lacérées par les ronces, sans oublier les cloques d'ortis - mais ça fait rien, je suis trop contente de pouvoir mangé, je l'ai bien mérité - et mord dedans à pleine dent l'aissant le sang gicler sur mon nez.
Alors que je machouille avec entrain j'apperçoit sur le sol des traces de pas toutes fraiches. Quoi ? Ce n'est pas la porte d'une maison abandonnée ?