Oups, cassée...

Alors que le soleil se levait, Ninis, jeune elfe, sentait que son heure était venue. Elle pris la décision de partir, partir à la recherche de ce pays dont tout le monde parlait. Dans ce pays vivait un peuple, et pas n’importe quel peuple. C’était celui des Ithryn Luin. Un peuple connu de tous et dans tout les mondes. Les membres de ce peuple, liés par l’amitié, l’amour de la bière bien brassée, étaient l’exemple de tous. Qui n’a jamais entendu parler de la bière des Ithryn ? Quel homme n’a jamais rêvé passé une nuit avec Aénoria ?

Ninis se leva, prépara toutes ses affaires, prit son bâton de magicienne, et se mis en route. Elle savait que la route serait périlleuse, mais elle avait une volonté de fer. Pour parvenir sur les terres des Ithryn, elle devait parcourir de nombreux milles, traverser de nombreuses montagnes, mais ça ne lui faisait pas peur. Après tout, elle avait sans doute déjà connu pire.

Ninis pensait déjà à son arrivé. Elle espérait être aussi bien accueillit que les autres, et surtout ne pas faire trop de dégâts. C’est vrai, Ninis a du mal à se maîtriser quand elle est sous stress.
Elle ne voulait pas décevoir ceux qui pourraient être prochainement ses amis. Des amis, Ninis n’en avait eut que très peu, et comptait beaucoup sur les Ithryn pour changer ça.

Au bout de plusieurs jours de marche, Ninis arriva enfin devant la grande, et magnifique forteresse des Ithryn. Elle prit une grande inspiration, et sans qu’elle ne s’en rende compte, elle venait de frapper aux énormes portes de la forteresse. Perdu dans différents sentiments, l’espoir, l’angoisse, la peur, le regret, l’absurdité, le ridicule. Elle sentait que cette première rencontre ne se passerait pas comme elle le souhaiterait. En effet, personne ne répondit… Elle alla s’installer sur un rocher non loin de la porte, en attendant que quelqu’un vienne à passer par là. Elle attendit toute la nuit, mais personne ne passa sur la route qui menait à la forteresse.

Alors que le désespoir emplissait le cœur de Ninis, elle se leva, et retourna toquer a cette fichue porte. Soudain, ce qu’elle redoutait le plus ce produisit, elle qui ne voulait pas faire de dégâts fut servi. En effet, au moment où son point entra en contact avec la porte, celle-ci se brisa dans un vacarme épouvantable. Au moins, si il y avait quelqu’un dans la forteresse il n’aurait pas pu passer outre de se bruit.

Ninis, complètement désolée de ce qui venait de se produire, passa la tête par l’entrée, marcha sur les débris de la pauvre porte, et entra dans le couloir de la forteresse.
Alors dans un murmure, elle dit : .

« Il y a quelqu’un ? … »
« Eh oh ??? »

Et au-delà de la porte de la forteresse, les Ithryns Luin s'animent. Se réveillent.
Et dans la forêt qui s'étale devant la porte, une ombre marche.
Une quadrupède à la robe brune foncée, qui se fond dans les arbres. On ne la verrais pas, s'il n'y avait ses cheveux couleur de lune, qui luisent dans l'ombre comme un halo luminescent.
Cette ombre blanche, c'est moi.
Je reviens de ma chasse nocturne, j'ai bien mangé. Un beau mâle, un humain, son sang était...hmmm...juste salé comme il faut. Je me régale rien qu'en pensant à ces instants délicieux.
J'arrive donc au petit trot à la forteresse.

Clip, Clip...

Le bruit du sang qui s'écoule en minuscules goutteletes insignifiantes sur le sol terreux.
Car ma dague passée en bandoulière autour de mes épaules s'enfonce dans la chair du côté de mon ventre à chaque foulée de trot, ouvrant une fine fente dans mon bustier, laissant s'échapper quelques gouttes écarlates qui volent un instant derrière moi avant de tomber sur le sol.

Arabesques incarnats, géométriques.

Clip, clip...

Puis un énorme bruit. Du bois qui craque horriblement. Merde, la porte !!!!!
Je pars au galop,, la poussière vole sous mes sabots, le flux de sang qui s'écoule redouble, mais je m'en fiche...

Clip, clip, clip...

Un nuage de poussière et de débris s'élève là où devrait se trouver la porte. Et la porte, elle...
...elle est en morceaux.

Clip, clip...

Et au milieu, une forme aux contours flous. Une elfe, j'en mettrais ma main au feu. Je reconnais sa race à l'odeur. Ils ont un sacré odorat, les vampires. Un petit murmure étouffé s'élève, à peine audible.

« Il y a quelqu’un ? … »
« Eh oh ??? »

Oui.
Il y a quelqu'un.
Mais peut-être aurais-tu mieux fais de ne pas rencontrer ce "quelqu'un" aujourd'hui...

Ninis se tenait toujours près de la porte en milles morceaux. Quand soudain, elle entendit venant de derrière elle, des bruits de pas. Son ouïe fine ne pouvait se tromper, une créature à quatre pattes arrivait à toute allure et fonçait sur elle. Et ce Clip, Clip, cette créature serait-elle blesser. Si c’est le cas je me ferai un plaisir de soigner ses blessures. Si jamais elle faisait partie des Ithryn, ça pourrai peut-être racheté les dégâts causés par la destruction de la porte.

Il ne fallut que cinq petites minutes à la créature pour rejoindre ma position. Quand elle arriva devant moi, je vis ses grands yeux, remplis de colère. Je ne mis que quelques secondes à me rendre compte que c’était une Centaure. Mais mon regard fut arrêté par la forme de son visage, après quelques réflexions ma théorie ne pouvait être bonne. Une Vamp… Alors que la peur emplissait mon cœur, je pris mon courage à deux mains et commença à parler.

« Bonsoir… »

Je repris ma respiration, cette créature, quoi qu’elle soit, me regardait comme si elle avait l’intention de me sauter dessus…

« Je m’appelle Ninis, j’ai voulu toquer à la porte, mais elle c’est brisée au contact de ma peau… Je vous pris de m’en excuser… »

J’observais avec attention cette créature plutôt étrange à mes yeux. Moi qui pensais que j’avais tout vu sur ces terres, je me suis bien trompée…
J’entendais toujours ce clip, clip incessant. Je jetai un regard sur son ventre. En effet, cette créature était fortement blesser, la lame de sa dague lui avait transpercée le ventre.

« Mais… vous… vous êtes blessée, laissé moi regarder ça… Si vous m’y autorisé, je ferai de mon mieux pour vous soigner… »

Ninis s’approcha prudemment de la créature…

Un énorme varcarme me fait sauter sur place alors que je faisait la sieste près d'un tonneau dans la cave fraiche et humide. Pourquoi je ne dors pas sur mon coussi au grenier, je ne sais plus et je n'ai pas le temps de me rappeler.

Ce bruit me rappelle un souvenir : ma propre entré dans la forteresse. Oui, c'est bien ça, la porte est encore cassée. Mais qu'est-ce qui peut bien faire autant de dégats ? Une créature colossale ou une frèle sorcière comme moi ? Une simple visite ou sommes-nous attaqués ?

Je dois allez voir, même si ça ne me rassure pas du tout. Je ne sais pas ce qui m'attend et en plus, si quelqu'un d'autre arrive après moi, on risque de m'accuser d'avoir refais la même bêtise sans raison.

Je sort prudement dans la cours du chateau et longe le mur jusqu'à l'entré, aussi imperceptile qu'un soupir dans une tempête. Confondue avec les ombres des pierres de la forteresse, seuls mes yeux brillent dans la nuit.

Je sent une tension agressive de l'autre côté du mur. J'hésite à faire demi-tour mais ma curiosité prend le dessus alors que je vois une petite elfe face à une centauresse à l'odeur de sang, grande silhouette menaçante.

L'odeur de sang à tendance à réveiller mon instinct de chasse mais je ressent aussi comme une présence familière qui me fait cogner le coeur dans la poitrine.

J'ai peur. Peur de leurs émotions. Peur de l'agression. Peur de Liûie. Peur de moi-même.
Recrocvillée sur moi-même, j'entend les gouttes de sang qui tombent bruyement au sol comme des billes de plomb.

Il faut se ressaisir ! Ouvrir les yeux. Je soupir un bon coup pour reprendre mes esprits. Après tout, il ne s'est rien passé et elles ne savent même pas que je suis là. Je suis bien moins en danger que certaines.
En effet, la centaure à l'air sanguinaire et la petite elfe est capable de démolir une porte.

Tapie contre la muraille, je décide de ne pas intervenir pour l'instant. Je ne connais pas encore tous les Inthryns, mais il me semble que la grande quadrupède est des notres. Quand à l'elfette, elle n'a pas de mauvaises intentions mais devrai-je pour autant lui venir en aide ?

« Je m’appelle Ninis, j’ai voulu toquer à la porte, mais elle c’est brisée au contact de ma peau… Je vous pris de m’en excuser… »

L'air suspicieux, je la regarde. J'hoche brièvement la tête à sa présentation, les sourcils froncés , la bouche plissée sur le côté dans une expression semblant dire " Pfff, la porte...faut réparer ses dégâts..."
Puis une question me traverse l'esprit. Elle, une elfette toute frêlotte, qui fais volet en éclats une porte soixante fois plus lourde qu'elle ? Y'a de la magie, derrière tout ça, c'est sûr...

Et j'aime pas la magie. Je préfère un coup de dague traîtreusement planté dans un dos. Je pose donc la question qui me brûle les lèvres :

- Vous avez essayer de frapper à la porte à coup de boules de feu peut-être ? Parce que excusez-moi, mais avec vos quarante kilos à tout casser, je vous vois mal briser une porte qui en fait cinq cents . Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de peau qui joue au troupeau de bison en furie ?? J'attends !

Oui, bon, j'y suis aller peut-être un peu fort, j'avoue.
Mais je déteste avoir les pensées qui se bousculent dans ma tête. Il me faut des réponses.
Tiens, voilà qu'elle propose de me soigner à présent...J'ouvre la bouche pour lui répondre que non, merci, je ne ressens pas la douleur physique, mais bon après il faudrait lui fournir tout un tas d'explications, comme quoi je suis un vampire, patati patata, et puis bon, je voudrai lui montrer que je ne suis pas un monstre...alors comme toute bonne gens du commun, je réponds un :

- Oui, merci. C'est juste à cause de ma dague, elle m'écorche le côté du ventre...

J'adresse un regard désolé à l'espace vide dans lequel se trouvait la feue porte.

- Et pour la porte...vos capacités d'explosion peuvent marcher en sens inverse ?

« Vous avez essayé de frapper à la porte à coup de boules de feu peut-être ? Parce que excusez-moi, mais avec vos quarante kilos à tout casser, je vous vois mal briser une porte qui en fait cinq cents. Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de peau qui joue au troupeau de bison en furie ?? J'attends ! »

« Je vous pris de bien vouloir me pardonner, j’ai encore du mal à contrôler ma magie quand je suis sous pression… J’ignore ce qui c’est passé… »

Ninis s’approcha alors de la créature qui avait accepté ses soins. En 5 minutes, l’affaire était réglée. Ninis s’inquiétait tout de même.

« Excusez-moi mais je pense que je devriez trouver un fourreau à cette dague avant que plus grand malheur ne vous arrive. C’est un conseil… »

« Et pour la porte...vos capacités d'explosion peuvent marcher en sens inverse ? »

Ninis regarda la porte, en ce demandant si elle pouvait vraiment faire quelque chose pour la réparer.

« Pouvez-vous vous écarter s’il vous plait… Il n’est pas prudent de rester sur les débris de la porte si vous souhaitez que je la répare.»

Après ses mots, Ninis s’éloigna elle-même de la porte, afin de tester sa magie de nouveau sur la porte. Ninis se concentra, et quelques instants plus tard, la porte était de nouveau là, comme elle l’avait toujours été avant l’arrivé de Ninis.

« Cela vous convient-il ? »

La pression redenscend. Les présentations se font en douceur. Je me suis apparement inquiétée pour rien.

Mais elle peut refaire les portes, elle ?! Là je suis un peu jalouse. Quelqu'un qui sait détruire et refaire à volonté avec tant de facilité, ça m'agace un peu !
Et puis le fait qu'elle ne métrise pas ses émotions ni ses pouvoirs (malgré cette performence sur la porte ), ça ne me rassure pas du tout. L'idée que la vampire aurait mieux fait de la réduire en charpie m'a effleuré l'esprit, je l'avoue.

En présence de cette rivale potentielle, je n'ai pas plus envie de me montrer. Mais je n'ai pas l'intention de retourner me coucher maintenant. Je vais les observer un peu histoire de m'assurer qu'elle est vraiment la bienvenue.
Si on me surprend, je pourrai toujours prétendre à mon habituelle curiosité accompagnée de timidité.