En Erynnin, bien au-delà de la forêt des Murmures...

Musique

Cataclop cataclop

Un bruissement régulier sur le tapis de mousse de la forêt de Erynnin. Les végétaux qui poussent à terre étouffent le bruit déjà léger mais ne parviennent pas à le faire complètement disparaître, et en tendant l’oreille, on comprend que c’est un cheval au galop léger qui parcourt le bois.

Cataclop catacplllfff pllffftssshhfft clop

Un claquement aquatique, pur et cristallin. Les sabots viennent de déranger l’eau du Hîthnen qui dormait paisiblement dans son lit pierreux. Quelques foulées audibles plus loin, et le galop se fait plus sourd. Il a déjà quitté le Hîthnen.

Cataclip clipclop cataclop

Le cheval repasse au trot, comme pour vérifier quelque chose, puis repart de son galop léger, qui fait frémir les herbes qui le regardent passer. Enfin, il apparaît, louvoyant sans gêne aucune au-travers des arbustes et des bosquets de frênes qui s’érigent en Erynnin. De son dos luisant comme la neige qui vient blanchir les cimes un pâle matin hivernal, une jeune fille descend. Toute vêtue de blanc et gris, avec un manteau couleur grisaille par dessus tout, elle paraîtrait inoffensive si ce n’était la longue épée ceinte à son flanc, dissimulée sous les replis de son manteau chatoyant.

En Erynnin la Belle, terre paisible et féerique que seuls les Elfes peuvent trouver s’étend Alquäloth, auprès de sa jument. Elle l’a découvert sans le faire exprès, et maintenant elle n’est pas sans ignorer où elle est. Elle sait qu’ici où le temps ne s’écoule pas comme dans le monde extérieur, elle ne pourra rester, mais en attendant, elle s’allonge, elle écoute et elle profite…

Car il n’est plus beaucoup de lieux en ce monde où l’on peut ainsi s’étendre sans assurer ses arrières, ne pas avoir peur d’un coup de poignard planté entre les épaules. Et Erynnin est un de ces endroits, un hâvre de paix et de bonheur où les Elfes peuvent s’attarder quelques temps, comme pour un pèlerinage…C'est bien pour ça qu'elle a délaissé ses vêtements de guerre aujourd'hui. Elle ne voit personne, mais autour d’elle papillonent de nombreux murmures de voix depuis longtemps éteintes, où présentes en ce moment même, où qui viendront plus tard. Les voix de tous les Elfes qui sont venus ici, ou qui y viendront. Et les mots s’assemblent pour former un chant de vers et de rimes entrelacées, et elle, fermant les yeux, mêle sa voix à celles des Elfes passés ou à venir. Et elle aimerait pouvoir enfin parler avec quelqu’un de sa race, sans contrainte venant des lourdeurs de son passé et de son expulsion de Valinor.

La jument s’est éloignée pour boire dans le Hîthnen. Alquäloth ne s’en fait pas, elle reviendra dès qu’elle l’appellera. Mais comme elle aimerait entendre le son du pas d’un des siens, d’un de sa famille où de quelqu’un qui a vu les rivages de Valmar !

En Terre d’Erynnin où les souhaits s’exaucent.

Musique

Il fut une époque où chaque rêve était un espoir... Une lumière dans les ombres si rares. Telle était l'existence sur Valinor la belle, décrite par maints chants et lai. Mais de tout cela, Feraenor n'avait jamais pu en voir quoi que se soit.

Lui était née dans les années sombres, qui suivirent l'exil, il y à désormais plus d'un siècle.
Nombreuses avaient été ses expériences, ses joies et ses pleurs. Il était passé par le sang et les larmes, par la fête et les rires. Mais aujourd'hui plus que jamais, il aspirait à retrouver une paix intérieure depuis trop longtemps égarée.

Il avait découvert Erynnin il y avait vingts ans. Vingts longues années écoulées sur ces terres. Et aujourd'hui encore l'ombre se répandait, étirant ses méfaits jusque dans le coeur des êtres. Pourtant, il restait un espoir. Et c'est en pensant à cet espoir que Feraenor vint en Erynnin.

Nul armure ou cotte sur lui. Il avait laissé derrière lui ses vêtements sales et humides de rôdeur. Un vêtement blanc, aux coutures fines et délicates, recouvrait son torse, et un pantalon du même blanc, à la fois pâle et pourtant si lumineux dans cette obsucurité grandissante. De petits chaussons, blancs eux aussi, lui servait de chausse.

Sur lui, nulle arme visible, si ce n'était son arc. De lui, il ne pouvait se séparer, car celui ci n'était pas comme les autres arcs. Il avait été offert par Lossë, de la part de Taurë elle même. Un tel cadeau ne pouvait être négligé...

Avançant parmi les hauts arbres aux feuilles vertes et d'or, l'elfe ne se pressait nullement. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pu contempler pareil royaume, où la nature était en paix et où nul ne souhaitait la troubler. Car cela, trop l'avaient oublier... Et un jour, elle rapellera ses droits!

Il croisa enfin le cours d'une rivière, lui rapellant le chant de la douce Nimrodel. Ses eaux cristallines, sa force indomptable et sa pureté...
La nostalgie envahi peu à peu le coeur de Feraenor, et doucement il marcha dans un demi rêve.

Il remarqua enfin qu'une elfe était étendue sur l'herbe fraîche. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pu croiser quelqu'un de sa race... Quelqu'un avec qui il pouvait partager de lourds souvenirs sans avoir à craindre. Sans avoir à se cacher.

Doucement il s'approcha, ses pas étaient légers et etouffés par l'herbe verte, et ne furent pas perceptibles jusqu'à ce qu'il fut à quelques pas de l'elfe.

Il la regarda. Elle était calme, paisible, presque sereine. Une enfant de Valinor à n'en pas douter. Elle avait dû connaitre cette terre, car ceux qui en venait en gardait la trace à jamais. Une longue épée à son côté était la seul trace qui permettait de voir qu'elle connaissait la guerre. Elle devait donc connaitre la souffrance, et la douleur.

Doucement, il murmura afin de ne pas troubler trop la quiétude et le repos

"Mae govannen, hiril edhel"

Il attendit alors une réaction. Quelle qu'elle fut, cela lui importait peu. Nul ne pouvait troubler cette paix sans en encourir les risques et les châtiments...

Elle rêvait, et voilà que le rêve arrivait, pardon, l'illusion, et cette illusion était la meilleure et la plus réussie qu'elle n'ai jamais vu et pourtant, elle, elle avait grandi à Valinor, terre de ce que les humains se plaisent à appeler magie mais qui en fait n’est due qu’au pouvoir des Elfes.

Comme donc un elfe sorti tout droit de sa propre tête s’avançait vers elle en l’interpellant doucement et qu’elle se releva avec légèreté pour l’accueillir, elle se rendit compte qu’elle connaissait cette personne bien qu’elle n’arrivait pas à retrouver son nom. Et il l’appelait « hiril edhel », ne faisant donc que souligner ce qu’elle était, ou justement, ce qu’elle n’était plus…
Elle baissa la tête, atterrée. Quelque chose clochait dans cette illusion…parce que ce n’en est pas une, se dit-elle. Alors, selon la coutume elfique, elle inclina légèrement la tête et répondit à son salut :

- Suilàn îs, feredir edhel.

…l’appelant ainsi car elle avait vu son arc dans son dos, et que son physique ne semblait montrer qu’une chose, l’elfe était un rôdeur. Et elle se rappela soudain son nom. Elle l’observa un moment, avec de la surprise dans le regard.

Il était étrange de voir les deux elfes face à face, car Feraenor était grand et élancé, il semblait dans la force de l’âge, contrairement à Alquäloth qui était bien plus petite, on aurait pu croire que le rôdeur était le plus âgé, avec sa haute taille et sa main montrant le force et l’agilité confondues, et qu’Alquäloth était de beaucoup sa cadette, car sa taille était bien plus petite et elle était plus frêle et gracile comme une fleur nouvellement poussée qui se balance encore dans le vent avant d’arriver à se stabiliser, mais en réalité, la guerrière était de maints printemps plus âgée que le rôdeur, car dans son regard se lisait le souvenir de tant de choses, d’ombres et de lumière, et son front reflètait la sagesse de celle qui a beaucoup appris, et comme elle se tenait devant Feraenor, elle était petite mais droite et plus froide qu’une lame, tranchante comme son épée et ses yeux gris dénués de sa lumière elfique étaient durs. En réalité, Feraenor apparaissait aux côtés d'Alquäloth comme une jeune pousse d'arbre devant un bouleau d'un vert tendre qui a déjà connu beaucoup de printemps.

-Etak cen Feraenor, athrannan-im ? Mae govannen ! Man caro-îs nedh i tawar o Erynnin ?

Et pourtant, elle s'était promis de ne plus parler cette langue...

La jeune elfe se releva doucement, puis salua Feraenor, remarquant son arc dans le dos, elle le reconnu donc comme étant un chasseur.

Le trouble se lisait en ses yeux, aucun doute possible la dessus. Etait ce donc cette arme qu'elle craignait? Pourtant elle même en portait une... Et un arc sans flèches n'était d'aucune utilité. Non, il y avait autre chose, de plus profond, qui la troublait et l'affectait durement.

La vision était étrange. Elle semblait jeune, très jeune, de part sa taille, petite créature frêle face à l'ancien guerrier. Et pourtant, son visage portait traces de maints années déroulées, de plusieurs siècles déja...Elle avait connu les jours heureux, peut être connaissait-elle même Valinor la grande, cela n'était pas impossible.

Le son de sa voix tremblait légèrement. Comme un chant arrivant à sa fin, déclinant légèrement, et trmeblottant à peine. Feraenor lui même s'en sentit troublé.

"Sîdh ah îdh, hen na far im lui doll, hiril edhel"

L'elfe avait employé son nom... Le connaissait-elle donc? S'était-il déja vu? En des temps reculés? Pourtant, un tel visage ne s'oubliait pas. Mais il fallait croire que c'ets ce qui était arrivé, car Feraenor ne se souvenait pas d'elle, et pourtant il avait encore bien des souvenirs vivaces dans son esprit.

"Dan le gara ist o eneth nîn. Mìn na tìriel io anann?"

-Ho na tharn ì hîro si cevyn leithiag ì gwaened sui sen eryn um-lui.
Istannan lìn nîf a lìn eneth, boèn govadanenn nedh i palan ceven ì amazones a na boènenn ì îs.
Ai !, im erin pelethan imlaès !
Estan im Alquäloth, maethad ì Ithryn Luin !

Alquäloth posa la main gauche sur son coeur pendant qu'elle inclinait légèrement la tête, ainsi devait s'éxécuter une présentation elfique. Elle releva bien vite la tête, et un sourire aimable apparut sur ses lèvres. Elle se retourna, cherchant des yeux quelque chose, n'importe quoi qui aurait dû troubler le paysage.

Un oiseau sur sa branche, ou un écureuil grimpant à son arbre, ou une pierre pointue érigée au milieu de l'herbe, ou encore une fleur colorée qui aurait poussé au beau milieu des buissons...Mais non. Il n'y avait que le vent dans les feuilles, et les feuilles, et les arbres et l'herbe, et le terrain qui se bosselait en petits tertres et collines, et les fleurs qui ressemblaient à des étoiles semées au hasard sur le tapis herbeux. C'était tout.

Pas un seul défaut ne se remarquait dans les troncs des arbres lisses et verticaux, des arbres aux feuilles bruissantes et murmurantes, des bouleaux et des hêtres, et d'autres arbres au tronc et aux branches blanches et grises dont Alquäloth ignorait le nom.

En Erynnin, il n'y avait aucune souillure, que la paix et l'harmonie, et le vent dans les branches, et le bruit de l'eau du Hîthnen qui s'écoulait indéfiniment en une musique enchanteresse et cristalline.

Alors Alquäloth défit le ceinturon auquel pendait son épée Erendal, et le laissa tomber à terre...

En terre d'Erynnin où il n'y a que la paix.

L'elfe lui expliqua qu'elle avit déja vu Feraenor par le passé, qu'elle 'lavait connu chez les amazones...
Mais que depuis elle avait bien changé. Elle disait se nommer Alquäloth, et appartenir aux Ithryns Luin.

Feraenor conaissait bien ces deux clans. Il avait maintes fois parcouru leurs terres. Et pourtant ce nom... Il ne lui disait rien. Quand l'avait-il vu? Il ne saurait le dire. Mais le visage lui devenait de plus en plus familier. Comme si des souvenirs d'antant remontait afin qu'il se remémorre quelque événement lointain.

"Hiril Alquäloth, lîn eneth na hethu an hûn nîn. Dan u-nîf lîn."

Puis elle laissa tomber son épée au sol. Feraenor aurait voulu en faire autant de son arc. Mais le pouvait-il?

Avait-il le droit de s'en séparer? Elle l'avait dit elle-même, Ce lieu était pur et loin de toute souillure. Il n'avait rien à craindre. Aussi détacha t-il son arc qu'il posa délicatement au sol. Il s'approcha alors de deux pas vers celle qui lui tournait désormais le dos

"Nostan mi pith lîn naeg. Le gara naegrol io. Iral, im pola lasta mudas lîn a hûn lîn."

Il n'avait jamais aimé entendre les siens souffrir. Et cela ne lui était plus arrivé depuis fort longtemps mais... Il n'avait jamais pu accepter de laisser une personne dans la détresse.

Un léger souffle se leva, faisant chanter les branches et les feuilles. Il n'avait plus connu cela depuis la verte Lothlorien... Drnier endroit où il avait entendu parler de malheur des elfes. Mais aujourd'hui, il était prêt à entendre de nouveau.

Et paf, une épine dans son coeur...

Une épine invisible, petite et mince mais à la pointe si aigüe et acérée qu'on croit la voir nous saigner jusqu'à ce que notre corps et surtout notre esprit soient exsangue.

Mais trop petite et sournoise pour que la douleur transparaisse sur votre visage, juste dans les yeux, une ombre passe, ternissant un peu plus ses yeux éteints. Et disparaît bien vite, parce qu'il ne faut pas que l'autre la voie.

La tête d'Alquäloth s'inclina légèrement, et un sourire sur ses lèvres mourut dans l'oeuf, avant même que Feraenor ne s'en aperçoive.
Et sa voix était douce et triste.

- Meneg pith u-nestathar guren, a hannan îs ì im boèo irànenn e. I lhîw ì dangenen îm na uireb...

Elle avait réussi à captiver l'archer, dirait-on. En tout cas elle ne pouvait s'arrêter maintenant.
Mais il ne comprendra pas...
Dis-le lui.
Mais je ne le connais presque pas...
Dis-le lui.
Et pourquoi s'il te plaît ?
Parce qu'il t'as proposé son aide et que tu as commencé à aiguiller sa curiosité. Tu ne peux plus reculer.
Je sais...
Dis-le lui.

L'elfe soupira un grand coup et tourna son visage vers Feraenor, un visage un peu en miettes, de par le combat psychologique qu'elle venait de mener. Et l'autre avait gagné, une fois de plus. Un jour, elle devrait essayer de se l'arracher...Mais ce jour n'est pas arrivé.
Pas encore.

- Boèn pelethannen uiren, tïnten e na luithiad...

La phrase vint comme une lame qui fend le coeur. D'une voix douce et triste, mais pourtant la phrase claquait dans l'air comme un coup de fouet.

La tête désormais basse, Feraenor ne sut que dire. Il était toujours dur d'entendre cela. Cette elfe, paraissant aimable et douce, avait perdu la lumière d'Eärendil, symbôle de l'immortalité, et bénédiction des Valar.

"Amman? Bach sui ha u-pola na. I gara le carol, an ha? Trenaro, le egleriol!"

Le rôdeur releva la tête. Son regard brillant se plongea dans celui de l'elfe, comme pour tenter de comprendre. Pourquoi? comment? Une telle chose n'arrive pas par pure hasard. Il s'était passé quelque chose... Quelque chose de terrible.

Feraenor se calma progressivement, se rendant compte que ses paroles avaient été insistantes, peut être même trop.

"Naro nîn... Treno nîn..."

Il voulait savoir. Connaitre la vérité. Eärendil n'abandonnait pas ainsi les premiers nés, mêmes ceux qui avait trahi la gloire passée avait conservée ce don. La raison devait être autre...

Son mépris, elle le reçoit comme une gifle en plein visage.

Elle se lève d'un bond et recule d'un pas, les pans de son manteau fouettant au passage les traits de Feraenor, et dans ses yeux grands ouverts braqués sur le rôdeur, on lit de l'incompréhension et une grande douleur mêlée de stupéfaction.

Il ne comprend rien, absolument rien, pas une miette, il est tout simplement ignorant et il ne peut comprendre...Lui, il ne ressent même pas le dernier millimètre de la pointe même d'une des épines des ronces qui poussent autour de son coeur et le déchire, l'enlaçant dans une danse funèbre et le lacérant par la même occasion...

Elle recule, les iris toujours rivés sur Feraenor, et à présent une larme naît et grandit dans son oeil droit...Elle ne comprend pas comment cet homme peut s'être sculpté un masque si parfait alors qu'en dessous il est plus vil qu'un serpent...

Et soudain, son ton se radoucit.

Il parle, des remords dans la voix et bien qu'il ne les formule pas à voix haute, Alquäloth trouve que quand même, ces quatre mots ressemblent de très près à des excuses...Et elle se rend compte aussi que ce nétait pas du mépris ou de la fureur, qu'il exprimait si fort, mais simplement de l'horreur, ce genre d'horreur qu'on éprouve pour quelqu'un et dont naît la compassion...

Refoulant sa stupide larme qui joue des coudes pour sortir, elle s'assoie à nouveau sur l'herbe, et, dix secondes plus tard, son menton est à nouveau haut et fier, son dos droit et ses yeux gris de mer sont à nouveau durs comme avant, bien qu'une lueur de douceur les anime à présent.

- Tìro hînnen, Feraenor...Galad Ëarendil u-na nedh, ì mithren, tharn mithren...al-galad.

Elle respira un grand coup et commença :

-Ir dortanant Valinor, e cara rhach or îm. I aràd ìas garathòn er-ôl ô uiren, muindiren tola Valinor anim mabo e...

Immortelle elle n'était donc plus... De ce dont elle s'était défaite, par une prophétie elle l'avait perdue. Nul doute à son regard qu'elle le regrettait.

"E dara ui estel. Dan treno nîn... Nauthan poli anni le i tulu ira le. Dan... treno nïn..."

L'insistance de Feraenor était douce mais il faisait comprendre qu'il voulait savoir. Elle n'en avait pas dit assez, et maintenant qu'elle avait commencé, il lui fallait aller jusqu'au bout. Il s'assit alors sur l'hereb qui bruissait encore doucement, l'invitant à faire de même... Et à commenecr son récit...