Disparition de deux étoiles...

Comme chaque soir, Nenya observait le ciel.
Elle était passionnée par la lumière des étoiles et celle de la Lune.

Mais ce soir là, il se passa quelque chose d'étrange...
En l'espace de quelques instants, deux étoiles venaient de disparaître.
L'une d'elle auparavant brillait de mille feux. Sans doute la plus belle de toutes les étoiles que le ciel portait.
L'autre était plus fine et délicate, sans doute pour raison de sa jeunesse, mais ça ne changeait en rien sa manière de briller.

Au moment où les étoiles s’éteignit, Nenya sentit un sentiment étrange en elle, comme si on venait de lui arracher une partie du coeur. Nul être humain quel qu’il soit ne devrait devoir endurer ça.

Nenya savait qu’elle était bien trop sensible. Ce ne sont que des étoiles…
Oui mais chaque étoile à une vie. Avant qu’on voie une étoile disparaître, il faut que sa lumière soit depuis longtemps éteinte dans l’univers.
On craint toujours qu’une d’entre elle disparaisse car un jour elle brille moins bien. Puis le lendemain, tout redevient comme avant.
Qui aurait plus croire que ces étoiles était déjà morte ailleurs depuis bien longtemps, alors qu’elles brillaient tellement fort il y a quelques instants ?

Ce soir, Nenya a perdu deux des quelques étoiles qui éclairaient son visage, deux étoiles qui illuminaient ses yeux quand elles les regardaient.
Mais ces deux étoiles, elle ne les oubliera jamais. Car elles continueront à briller au fond de son cœur…

[HRP : Désolée c’était plus fort que moi…]

Du blanc, du violet, puis du noir et du rouge
Un cri, un appel, une larme, quelques mots
Un cauchemar…

Réveillée d’un trop long sommeil, je sursaute le ventre en boule, le front trempé...

Petit oiseau que me racontes-tu, où as-tu perdu ta mélodie du bonheur, pourquoi donc ce piaillement strident, que veux-tu me dire, je te comprends pas !
Sourde…je t’en veux ! vas-t’en ! fiche le camp ! tes cris me donnent mal à la tête, va t’en et reviens quand tu auras retrouvé tes partitions de bonheur pas avant !

Files embêter les autres, laisses-moi tranquille !
Têtu oisillon,
La tête sous mon coussin, les deux mains sur les oreilles, mais son chant s’infiltre, perfore, n’épargne rien.....

Méchante petite fille qui ne veux que du beau, ne retournes pas la tête quand ça ne te plait pas, écoutes-moi ! mon message est important !
Il est la bas, il attend...

Vas t’en oiseau de mauvais augure, épargnes-moi tes couleurs criardes et ton chant perçant, vas t’en !

Méchante petit fille égoïste, la vie n’est pas faite que de coussins et de plumes
IL attend....

Je veux plus t’entendre !

Craaaaa

Plus là, l’oiseau disparu, le silence apaisant reprend sa place, le sourire aussi, je m’étire joyeusement, baille sur les plumes qui flottent encore autour de la fenêtre, ce petit bruit
Il attend....

Oiseau reviens ! je cours vers la fenêtre mais il est déjà trop tard, le messager a disparu pourtant la bas, au loin, sur la plaine déserte, une silhouette danse, bercée par le vent frais

De-ci de-là comme un visiteur ou une âme égarée qui retrouve des lambeaux de son passe...
Un fou rire ici, un rocher là-bas...
C’est lui…le tout blanc mais que fait-il tout seul la bas ?
Arlequin, quels fantômes sont venus te hanter cette fois ? à moins que ce ne soit des anges....

Intriguée, je le rejoins, d’abord de loin, invisible, je l’observe dans son va et vient entre des bribes de souvenirs

Oui ils étaient beaux, vous étiez beaux, vous que je n’ai jamais eu la chance de connaître...
ChimericSpirit toi que je jalouse en silence et toi le petit elfe sur ton cheval de bois, j’en ai fait des promenades à cheval, mais je les rendrais bien toutes pour une seconde sur ton cheval à toi...
Il y a Edrahen aussi, personnage mystérieux et Edwenn, l’odeur de ses plats hante toujours les cuisines et son parfum de tendresse.
Tous là autour du grand blanc.

Tu souris…on ne le voit plus souvent ton sourire et c’est bien dommage, je sais, tu veux les rejoindre et rien ni personne ne pourra t’en empêcher.
Le jour venu tu disparaitras,pourvu que ça ne soit pas aujourd’hui…pas encore

Au loin un bruit de sabot, je t’ai reconnu ça fait longtemps, je sourirais bien mais pas aujourd’hui…
Aim ma chval, heureuse de te revoir pardonne mon humeur maussade...
Pourquoi tu t’approches autant de lui ? et ton arc ? AIM NOOOON !!!!!

La flèche est merveilleusement bien visée, en plein cœur tu as fait des progrès depuis la dernière fois...
Dans d'autres circonstances je te féliciterais mais là… je te hais !

Je te hais, malgré ce sourire qui n’a pas quitté ses lèvres, ce sourire qu’il emportera avec lui à jamais et ce regard… oui je te hais même malgré ce regard qui m’a tout expliqué

Ne pleures pas Shery qu’il m’a dit ne pleures pas...

Fermes les yeux Arlequin fermes-les vite… je pleurs

Ne crois pas que tu es passée inaperçue guerrière elfe, je t’ai vu toi aussi qui ne te défendait pas malgré les attaques reçues, je t’ai vu et je t’ai soigné mais tu m’as rejetée, froide inaccessible, petite fille laisse la grande guerrière…
Alqualoth....

Je vous hais tous de tout mon cœur, de toutes mes tripes, je vous hais !!
Abandonnée, je m’en vais toute seule parmi tout le monde...

Souriez moi de la haut les jours de pluie…

De cette mission, j’en fais mienne. La tache va être ardue, mais il est hors de question que je m’y refuse. D’autant que moi seule me l’impose. Alors je marche, droit devant, sourire aux lèvres, tremblotant parfois sous quelques craintes. Comment vont-ils réagir? Comme moi au départ, certainement. Mais maintenant que j’ai compris, je dois les aider.

Nenya, belle amie de tous ici. Arrête de fixer les étoiles éteintes et prend ma main. Suis-moi, et je te montrerai où il faut regarder désormais.
Shery, petite poupée de porcelaine. Ne crispe pas ton visage sous les pleurs, tu pourrais te fissurer. Ne regarde pas là où ils ne sont plus.
Venez avec moi, faites-moi confiance. Nous allons retrouver tous les autres sur notre chemin. J’espère que tous nous emboîterons le pas.

Suivez-moi. Pendant notre voyage, je vous expliquerai en silence ce qu’il s’est réellement passé. Non, ils ne nous ont pas quittés. Regarde là bas, Nenya. Les vois-tu ces nouvelles étoiles? Elles se sont rapprochées d’une constellation unique, loin des trous noirs, pour ne pas se faire happer par le vide. Shery, vois-tu cette plaine? L’herbe y est plus verte que sur les Terres Argentées qui se défaisaient sous leurs pieds.

Suivez-moi, et voyez mon sourire. Il n’est pas sournois ni cynique. Il est sincère et heureux. Ils ont trouvé leur liberté à eux, mais ne nous ont pas quittés. Non, ne croyez pas qu’ils nous ont abandonnés. Ils sont là-bas, derrière la colline. Ils nous attendent.

Parce que derrière la colline, j'attends.

Parce qu'assise dans l'herbe humide d'une rosée nocturne, je contemple ces étoiles que certains ont cru éteintes. Deux en particulier. Pourtant c'est bizarre, moi je les trouve encore plus lumineuses qu'auparavant.

Parce qu'un sourire à la fois lointain et présent habite mes lèvres, les yeux scintillants du présent, d'un bleu azur, d'une immortalité retrouvée.

Parce que derrière la colline, assise, je suis plus que jamais vivante, plus que jamais aimante, et que je vous attend.

Et lorsque vous contournerez cette colline, pardon, ce tumulus, ce gros tertre recouvert d'herbe, vous verrez ce que veux dire Amour.
Vous verrez mes yeux. Vous verrez mon coeur, qui scintillera à travers mes yeux. Vous verrez, je vous appelerai, Vous ma force, Vous mon âme, Vous que j'aime.

Ne me faites plus attendre, vous me manquez déjà...

Ces brutes ont cogné dur sur mon pauvre corps, vous savez. J'en porte encore les marques. Une mort de plus, sauf que là c'était....différent. J'ai cru y rester. Je suis de retour.

Je suis de retour, peut-être ne suis-je jamais partie. Je m'en fiche. Je redeviens celle d'avant. La jeune elfe, oui, elfe à part entière. L'insouciante gamine dont le visage a l'air d'avoir quatorze ans. Plus de doutes.

Je suis là, derrière la colline, et je savoure le plaisir d'une renaissance...

Aelis, ce soir, tu me montres le ciel.
En effet, trop troublée par la mort de deux étoiles, j'ai oublié de voir que deux autres venaient de naître.

Et si comme tu le dis, mes étoiles se sont seulement déplacées, alors à ce moment là, je cesserai mes larmes.
Mes pleurs seront des rires, et mon visage sera heureux.

Mes étoiles, je les reconnaîtrais entre toutes. Et si derrière la colline nous avons une meilleure vue.
Alors je verais et je comprendrais.

Je dirais à mes deux étoiles à quel point j'ai eu peur de les perdre, à quel point elles m'ont manqués, et à quel point je les aime.

Parce que oui, je suis tombée amoureuse de leurs simplicité, de leurs lumière, et de leurs beauté.

Donnes moi ta main et conduit moi vers ce ciel que j'ai cru perdu à jamais.

Aelis, ma grande soeur, quand partons nous vers le bonheur? Car c'est avec toi que je veux découvrir la vérité.
Et quand je l'aurais enfin trouvé, je te dirais à toi aussi à quel point je t'aime.

Viens avec nous Shery, osons croire encore au bonheur...

Le bonheur est derrière la colline…
Mais la route est si longue, sinueuse et il fait si froid…

Si ils sont partis, de plein gré, c’est qu’ils y cherchaient le bonheur, pas besoin de nous, en y allant on gâchera peut-être leur jolie tableau…

Je ne veux pas !

Ils ont fait un choix, pesé le pour et le contre, choisis leur chemin, défié leur destin…

Ils nous ont laissé, sans même se retourner !

Mais vous êtes si confiantes, heureuses ?
Pourquoi ? ils vous ont fait mal, ignoré votre souffrance, alors pourquoi ce sourire Aelis ?
D’où te viens ce calme Nenya ?

Vous les voyez ? sont-ils la bas, au loin, nous faisant signe de venir les rejoindre ?

Je ne vois rien, aveuglée par l’amertume, la colère…

Faites quelque chose ! effacez tout ce noir ! faites moi voir a nouveau !

Emmenez moi derrière la colline…

[hrp-suite dans "un cri dans la nuit…" ]

Je ne regarde pas les étoiles ce soir. Ca me pique les yeux.
En plus ceux dont on annonce la disparition ne sont pas disparus pour tout le monde. Je n'ai donc que faire de deux loupiottes intouchable. C'est eux que je veux pouvoir toucher.

Aelis, tu sais où ils se cachent. Je vous suivrais derrière la colline et même plus loin s'il le faut. Et si tu ne nous emmenais pas, je te devancerais et finirais par les débusquer.

Je ne m'embarasserais ni de peine, ni de rancoeur, ni d'amertume. Ces fardots, je les laisse à d'autres. Je viens les mains vide mais avec tout à donner.
Alquä, pour toi je ferais fleurir mon désert de cendre. Ces petits moments partagés, je tiens à ce qu'ils ne soient jamais les derniers. Indépendante et solitaire comme un chat ? Foutaise ! Tu as brisé ma solitude et il reste quelques barreaux à abattre. Ma libertée d'âme, c'est à toi qu'elle veut profiter.
Arlequin... que dire, j'ai toujours été impressionnée. Est-ce l'habit blanc qui me brûle les yeux à chaque regard que je n'ose t'adresser. Timide ? Sans doute. Il n'y a pourtant pas de quoi. Un homme, quoi de plus ? Peut-être... je ne sais pas. Mais je tiens à le savoir. Si tu renais, c'est avec des yeux nouveaux que je te regarderais.

Qu'est-ce qu'on attend ! J'apporte ma torche pour éclairer cette nuit, nos pas et les leurs qu'on retrouvera.
Je brûle d'impatience d'impatience.

Je ne vivais pas vraiment ici, sur ces terres.
Comment je vis cette scene, je n'en sais rien, mais étrangement je la vis.
Âme en dérive, étoile filante vers d'autres lieux.
personnes pleurant le départ de constellation vers d'autres endroit ou l'herbe est plus verte.
Je ne sais pas ce que je fais ici, mais une chose est certaines. Ce soir, le ciel a perdu deux de ses enfants pour les récupérer plus lumineuses et vivantes.
Car ce changement, ce départ vers des prairies plus accueillantes, plus à même de les recevoirs, leurs a ouvert les bras.

Je n'était pas vraiment en ces lieux, mais ce soir là, je perçu l'étrange liaison sentimentale étroitement liées : la tristesse et la joie...