Un monde en ruine...

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

Prologue

Loin, très loin.
Ici ou ailleurs.
Est-ce que cela à de l'importance ?
Passé, présent, futur... qui sait ?
Oubliez Niniel, oubliez les autres.
Oubliez le temps et l'espace, ici rien n'est plus pareil, ici tout a un autre sens.
Ressemblances et faux-semblants. Distinction futile.
Imaginez la vie, ailleurs, aucun lien, aucune interaction.
Ou imaginez la vie, ici, différentes, dans un passé inconnu, ou un futur étrange.
Les lois de la physiques restent les mêmes à quelques exceptions...
Les ressemblances sont grandes, très grandes, la vie aurait pris la même route... ou presque.
Mais ici tout se mélange...
Au pays de l'absurde mais pas du burlesque.
Ne poursuivez pas le temps, vous pourriez tomber dans un gouffre... une pause ? ou une fuite ?
Regardez la se créer, se recréer et se défaire sous vos yeux.
Apprenez les aventures de ce lieu. Elles se construisent ici même.
La route n'est pas tracée, pas même ses bordures : arbres, haies, barrières ?

Une envie de conter une histoire inachevée, parfois inexpliquée mais débarrassée de toutes contraintes
Rien n'est immuable. Pas même un nom. Pas même le titre.
Pas même la fin...

Bienvenue sur cette planète... idyllique en apparence et pourtant...

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

Musique (ne laissez pas la deuxième, mieux vaut le silence)

Un lieu sombre.
Un individu sous cape, debout.
Ses pieds enveloppés dans des sandales souples, silencieuses. La cape tombe juste au dessus de celles-ci, elle est grise sombre, reflet de velours, légère. Le tissu plissé, aux formes arrondies nous amène jusqu'à sa tête, encapuchonnée par le prolongement de la cape.
Il est entre deux murs de pierres grises, froids.
En face, se réflètent les tons chauds de ce qui semblent être un feu. La châleur vient jusqu'à lui.
Il avance dans l'étroit escalier en colimaçon, au son de fers qui s'entrechoquent, épées des temps anciens, armes des "justes".
Lentement, une grande salle se dévoile, un gigantesque hall. Tout au fond l'énorme porte, sur les côtés des colonnes dissimulants les arrières-salles.
Derrière elles, le feu luit et se répend. Il baigne la salle de sa lumière chaude, réhausse le ton des murs gris et glaciales. Un clair/obscure flamboyant. La pierre luit et ne brûle pas, limitant les flammes.
L'individu tourne la tête vers les colonnes, celles de gauche, par là où il est arrivé. Il les observe tout avançant, regarde sans rien faire une personne en feu, lève la tête vers l'étage supérieur.
Un cris, féminin.
Une femme enflammée qui tombe d'un balcon, juste devant lui.
Et il continu, passant devant les autres colonnes, ignorant les consummés, et se dirigeant maintenant vers l'avant de la salle, après en avoir fait le tour.
Il s'est arrêté au milieu...
Sa capuche en forme de poire repose sur ses épaules, laissant de l'espace autour de son visage. Elle est avancée sur son front, cachant celui-ci. On distingue à peine les contours de sa tête, rien de plus.
Un mouvement se décèle sous la cape, de son milieu sort sa main, puis son bras.
Il la tend devant lui, pointe du doigt ce qui semble être un trône et qui fait face à la grande porte.
Quelques marches recouvertes de tapis de velours rouge donnent sur celui-ci. De chaque côté l'arrivée élargit des escaliers par laquelle se diffuse la lumière d'autres feux et se répandent le glas des épées
Un homme, assis sur le trône, prend feu comme les autres, et se consumme jusqu'à devenir un vulgaire tas de cendres, emportées par le vent.
Le vent... dans une pièce close...
Sa couronne tombe et roule au sol jusqu'à l'individu dans un bruit de métal.

Et le givre se répend, du centre de la pièce vers tout le reste, le froid le suit, les feux s'éteignent, tout redevient sombre et froid. Silence.
Enfin le vent souffle, souffle fort, très fort. Il se protège les yeux avec un bras. Et tout devient encore plus sombre, complètement noir.

...

Le vent encore... un peu plus doux.
Une forêt, un chemin dans les bois surplombé par une voûte naturelle qui cache le ciel et filtre les rayons du soleil. Et une personne qui court, une femme certainement.
On entend son souffle, on ne voit pas son visage, et on suit son regard, encore...
Les arbres sur les côtés, tous si semblables, trop semblables.
Le chemin n'en finit pas.
Elle se retourne, encore une fois, puis une autre...
Devant elle, le chemin, toujours le même, où qu'elle regarde...
Illusion de l'esprit ? Mauvais tour ?
Les arbres tournoient autour d'elle, les verts des feuilles se mélangent, toujours cette même image d'un chemin entouré d'arbres et de buissons, pas de sorties, pas de début, pas de fin... Un labyrinthe dont il est impossible de se sortir.
Et elle tourne sur elle-même, inlassablement, ne sachant plus d'où elle vient, ni où elle va, alors que le vent souffle, fort, encore plus fort.
Il emporte les feuilles, il emporte les arbres, il l'emporte, elle.
Tout est noir à nouveau, noir, profondément noir.

Le vent souffle, froisse du tissu, une fenêtre qui claque.
Elle ouvre les yeux, relève brusquement son buste.
Mais tout reste noir, ne percevant que les sons, et la sensation de ne pas être seule.

"Où suis-je ? Qui suis-je ?"

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

"Ahsra, Esnil, Keran, elle est réveillée..."

Oui je suis reveillée, assise dans le noir sur la douceur de draps et le moëlleux de ce qui semble être un lit. Je perçois chaque son, l'analyse, j'arrive même à établir exactement d'où il vient, à quelle distance et pleins d'autres informations... Je ne sais pas trop comment, mais je le fais, c'est tout ce qui compte.
Celui qui vient de parler, c'est un vieil homme, très vieux, barbus, petit et maigrichon, il a une canne, je l'ai entendue frapper le sol. Il était assis sur un fauteuil, mais il est venu plus près quand je me suis relevé, il est assis sur le lit.
Puis d'autres voix résonnent... une homme bien plus jeune et une femme, de taille moyenne, mince sans plus. Il en manque, il y avait un nom de plus, mais je n'entend que son souffle, je ressens un trouble...
Ils parlent, encore et encore, trop de questions...
"Tu te sens bien ? ça va ? Comment ça qui es-tu ? Mena ? Regarde nous ! Elle a l'air ailleurs, elle ne réagit pas. Nous avons bien fait. Cela fait si longtemps... pouvoir... catastrophe... accident... tu... ils... nous... survivants..."
Des mots collés les uns aux autres qui se mélangent en un brouhaha grotesque, je n'arrive plus à les aligner pour reformer les phrases... ça n'a pas de sens pour moi... Je ne sais même pas qui ils sont, visages masqués, dont je devine le contour par leur mouvement...
Peu à peu je recrée la pièce, deux fenêtres, un grand lit, un bureau, plusieurs fauteuils, le sol est en bois, les murs recouverts de tapisseries. Il fait jour et c'est la lumière solaire qui illumine la pièce.
Et je n'ai pas bougé depuis tout à l'heure, assise, regardant droit devant, le regard perdu, vide.
Je ferme les paupières, les ouvre à nouveau, et je recommence, imperturbable. Et rien, cela ne change rien, je ne vois que du noir...
Ce que je vois c'est grâce à mon ouï, ou à autre chose mais il faut se rendre à l'évidence, mes yeux ne fonctionnent pas... ou plus...
Je suis perdue, dans un endroit inconnu, avec des inconnus, et je pleure...
Je pleure parce que je ne sais rien, parce que j'ai tout perdu, parce que mon esprit est vide.
Je pleure ce que je ne sais plus tout en ne sachant pas ce que c'est...

Une douce main a rejoint mon visage et essuit les larmes, celui qui n'a pas encore parlé, je connais cette sensation, je me souviens de cette peau, elle a déjà caressée mon visage, j'en suis sûre... Je me tourne vers lui, maintenant assis à mes côtés, et je passe mes doigts sur son visage, repassant chaque trait, chaque ride. Découvrant ses contours, percevant son image, un bel homme sans aucun doute, des longs cheveux attachés en demi-queue, je les devine brun, et ses yeux noirs comme l'ébène...
Je connais ce visage...
"Tu es Esnil, n'est ce pas ?"
Je devine son nom dans la liste, mais cela s'arrête là, il m'est impossible de me rappeler qui il est...

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

Les fenêtres claquent toujours dans le vent, le voile des rideaux rentre et sort, filtrant les rayons du soleil. Ces rayons m'éclairent à présent, cette douce et chaude sensation qu'il procurent, comme c'est agréable, je l'avais presque oublié.
Les trois personnes se disputent encore, à mon sujet je crois. Je n'arrive pas à dicerner ni des phrases, ni même des mots. Trop de sons qui affolent mes tympans, et mes yeux en grèves ne m'aident pas.
C'est plus que de la cécité, il y a quelque chose d'anormal, mes paupières ne battent pas, quand j'ai pleuré il y a un instant, je ne sentais pas la larme dans mon oeil, pas de picotements non plus... Ils sont presque inexistants...
Dans un geste brusque et soudain je porte un doigt à mon oeil, tâtant à travers la paupière le globe occulaire, un soupir de soulagement, ils sont bien là, pourtant...

- Mena, tu ne te souviens de rien ? Tu as deviné mon nom, mais je sais que tu ne te rappelle pas de moi.

Mena ? C'est donc mon nom. Celui dont la voix manquait à l'appelle s'exprime enfin. Chuchotement au creu de mon oreille en même temps qu'il me prend dans ses bras. Je plonge la tête dans son épaule, cachée dans sa chevelure. Il m'aide à porter ce fardeau, et sans le vouloir des larmes coulent à nouveau.

- Je me sens si vide. Rien, rien, je ne sais rien, mais je devine. Je devine que l'on se connait, tous. Je dévine qu'il s'est passé quelque chose.
Je me souviens juste des objets, des choses, des concepts et de ma langue, fort heureusement. Qu'aurais-je fait sinon ?
Dis moi, qui tu étais pour moi, aide moi à me souvenir, je t'en supplis...

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

- Ca suffit ! Arrêtez de vous battre inutilement.

L'étreinte se desserre, leurs voix s'appaisent, ils s'assiaient tous autour de moi. Elle... elle a posé sa main sur son épaule, s'est posée à ses côtés.
Je ne sais pas ce qu'il représentait pour moi, peut-être rien, mais je suis comme un enfant qui vient de naître, vidé de tous souvenirs, de tout sentiment si ce n'est la peur, et lui, il est ce premier souvenir, premier contact avec un autre être. Je voudrais que ce contact s'éternise, comme un nourrisson je jalouse tous ceux qui s'en approche...
J'ai peur, la colère monte, je pourrais crier comme les nouveaux nés, signe que j'existe, que je suis là, vivante. Et eux... ils me regardent et se taisent, ils savent et ils ne me disent rien.
Quelle est cette fureur qui monte en moi ? Tout d'un coup je suis troublée, les images se brouillent, tout est noir à nouveau. Je n'arrive plus à percevoir la pièce. Ma respiration et mon corps s'emballent, mes mâchoires se resserrent. Comme je les hais soudain... et ce trouble, cette brume, cette confusion qui me saisit... Et une sensation de châleur qui vient de ma main et remonte le long du bras, une température très, trop élevée jusqu'à ce que..

Une autre main se glisse sur la mienne et ferme mon poing, apaisant ma rage, me soufflant un vent de séreinité, dissipant la châleur. Pourtant quand il parle, sa voix est tremblante, apeurée. Qu'ai-je fais ?

- Mena, calme toi. Il faut que tu te contrôle ! Regarde moi quand je te parle !

L'homme est très vieux, barbu, la peau foncé, un fort pouvoir émane de sa personne. Je tourne ma tête vers lui, ayant retrouvé la perception. Je tente un sourire, je ne sais pas trop de quoi j'ai l'air... De toute évidence pas comme il faudrait...

- Cela te fait rire ? C'est ce genre d'incident qui nous a amené dans la situation où nous sommes aujourd'hui !

- Maître Naman, elle ne se souvient de rien, elle ne voit plus non plus, soyez plus indulgent !

Je ne pourrais pas plus être reconnaissante envers Esnil. Je ne veux pas parler, ouvrir la bouche, m'expliquer. Et puis m'expliquer sur quoi ? Je ne sais rien !

- Très bien, jeune fille, écoute moi, je vais te dire ce qu'il y a à savoir, après il faudra que tu retrouve la mémoire, cela prendra du temps sans doute. Mais nous avons tout notre temps... Toi même si tu savais depuis combien de temps tu es allongée dans ce lit... une éternité. Le monde à changer depuis.
Installe toi bien, cela va être long.
Tu es prète ?

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

Je ne ferais pas de signe de tête aquiesçant et donnant réponse à sa question. Evidemment que je suis prête... Mais lui, de toute évidence, non. Il tremble, il a peur, il transpire. Il va falloir te forcer coco...
Un soupir, une longue inspiration et il commence enfin, avec sa voix rauque de vieux sage, sur son ton grave qui me paraît habituel. Pourtant sa sagesse, j'en doute.

- Galbruine, Elneri, Lashana, tu te souviens ? Ces grandes et magnifiques cités. Elneri est détruite depuis déjà très longtemps, cela date de la grande division, la grande guerre et la fondation des deux autres cités, bien avant ta naissance. Le début d'une société rationnalisée. Nous avions frôlé la catastrophe, l'irréparable. Mais, ce n'est pas là le sujet.
Galbruine, notre ville bien aimée, a subi vraissemblablement le même sort... Tout est en ruine. Quant à Lashana, nous n'avons aucune nouvelle.
Nous ne savons pas ce qui s'est passé. Tout a été emporté avec elle, il n'y a... aucun survivant... Juste toi, et nous, mais nous n'étions pas là ce jour là. Nous t'avons retrouvé dans les décombres, dans le vide de la citadelle...
En fait, tout est quasiment intact, quand je dis qu'elle est détruite et en ruine, je parle de son âme... Il n'y a plus rien que des pierres et des plantes grimpantes qui l'envahissent. Après ce que nous appelons l'accident, nous n'avons retrouvé aucun corps hormis le tien... nous ignorons tout de ce qui a pu se passer...
Je suis impressionnée que tu es survécue, tu es encore plus puissante que je ne l'imaginais !

- Est-ce que... ce la pourrait être de ma faute ?

- Je ne te cache pas y avoir pensé... mais je ne peux m'y résoudre. D'abord parce que ta raison est encore plus forte que tes pouvoirs, que tu as toujours très peu utilisé. Ensuite parce qu'il faudrait vraiment qu'ils dépassent l'entendement pour que tu puisse jeter un sort pareil et t'en sortir vivante. N'oublis pas que tous se payent...
Et puis tu connais les lois de notre soc...

- NON ! Non justement, je ne connais rien, je ne sais RIEN ! Je ne connais pas ces foutus lois...
Tous se payent... je suis aveugle, mémoire effacée... un lien ?

- Avoir survécu au désastre sans doute.
Pour ce qui est des lois, la législation était stricte, les nouveaux nés subissaient de nombreux tests, ceux considérés comme trop puissant étaient condamnés. A une époque, on inhibait leur pouvoir, mais ça n'a pas toujours été efficace, alors cette loi a été mise en place.

Je ne peux m'empècher d'esquisser une grimace en entendant ce genre d'horreur... Et puis l'idée me vient que j'aurais pu être assez puissante pour résister à la condamnation... n'importe quoi...

- Tout cela ne me dit rien, je n'éprouve même pas de peine...
Lashana, Galbruine, je ne vois pas.
Et puis, où sommes nous ?

VIP Nombre de messages : 329 Age : 91 Date d'inscription : 14/10/2007

- Nous sommes dans une nouvelle cité, nous ignorons son nom, et cela n'est pas notre problème. Elle se trouve au sud de Galbruine et au nord-est de Lashana, mais cela de doit pas t'aider.
Pendant ton sommeil, une nouvelle petite civilisation a vu le jour, ou plutôt s'est étendue car elle existait déjà. De simples humains, pas tellement différent de nous en apparence, ni même des habitants de Lashana, mais sans aucun de nos pouvoirs. Et il se ressemble tous, avec cet air bourru de nos très lointains ancêtres.
Nous sommes dans une de leur bâtisse, de grandes, sombres et glauques maisons posées au sol comme des cubes de ciments. Toutes identiques, tout géométrique... c'est vraiment laid.

Achevant son paragraphe, il se leva et se posa devant la fenêtre, le regard perdu au loin.

Il va bientôt faire nuit, nous allons pouvoir sortir pendant que ces habitants respectent le couvre-feu.

- Le couvre-feu ?

- Tu as bien entendu. Ils nous prennent pour des Dieux, et c'est très bien ainsi. Nous ne leur demandons rien d'autre.
Et ton réveil tombe très bien... cela fait un moment que nous t'utilisons comme menace, mais depuis quelques temps il y a une vague de rebellion, et prouver que tu existe bien la tueras dans l'oeuf.

- Mais je ne compr...

- Ne cherche pas à comprendre, juste à te souvenir ! En attendant tu as assez dormis, lève toi, retrouve l'usage de tes jambes rapidement, nous devons bientôt partir.
Regarde dans le placard, nous avons ramenés quelques affaires qui t'appartenaient.
Suivez moi Ashra, Esnil, Keran...

Il avait haussé le ton, et m'avait réduit à l'état de gamine contrainte à obéir aux ordres. Il n'avait sans doute pas tord... comment comprendre quand on ne sait pas...
Cette sensation, je l'ai déjà eu tant de fois... grâce à mon père... et lui-même, le vieux sage noir, mon maître dans le temps.
Une pensée s'accompagne de ce petit souvenir retrouvé... le respect.
Alors qu'Esnil hésitait longuement entre rester et partir, dire quelque chose et se taire, je comprenais le sens de cette discution.
Il venait de marquer son territoire, son front désormais estampillé "C'est moi le chef, et c'est moi qui décide" et le mien "Je ne sais rien, alors j'écoute et j'obéis".
J'accepta ce fait sans m'y opposer, confiante en sa sagesse, profondément respectueuse de l'homme qu'il est.
Il fallait maintenant se lever, et trouver des habits...
Oublier le bon goût parce qu'on ne distingue pas les couleurs.
Et s'apercevoir que ses jambes ne répondent pas à ses appels...