Petite visite à une amie

Elle marchait déjà depuis de quelques heures lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était perdue. Elle avait pourtant suivi à la lettre le plan que son amie lui avait donné.
Exaspérée, elle ressorti le plan.

"Bon... Reprenons... Après la vieille masure, tournez à droite vers la forêt. Ca c'est fait!...Puis continuez jusqu'a un très grand arbre avec des fruits bizarres. Ca c'est fait aussi! (En espérant qu'il n'y avait qu'un très grand arbre avec des fruits bizarres!)... Ensuite enfoncez vous dans la partie impénétrable de la forêt jusqu'à tomber sur le campement. Fait aussi. Le problème c'est qu'elle depuis le temps qu'elle marchait, elle n'était pas tombée ni sur le campement ni sur rien d'autres en fait!"

"RHAAAAAAAAAAAA. Saletééééé de plannnnnn"
Se laissant submergé par son exaspération, elle déchira le plan en tout petits morceaux et les lança en l'air.

"Ahhhhhhh ça va tout de suite mieux mais bon je ne suis pas plus avancée!"

"Vu qu'elle avait toujours envie de hurler, autant hurler quelque chose qui pourrait peut-être l'aider!"

"ZAHRAAAAAAAAAA"

Pas de réponse

"Ca, je m'en doutais! Bon ben je n'ai plus qu'a revenir sur mes pas. Il faudra que je demande un plan plus explicite à Zahra la prochaine fois!"

C'est à ce moment là qu'elle entendit du bruit provenant de quelque part devant elle.

Décidant d'aller voir d'où pouvait provenir se bruit, elle se remit en route et après avoir fait une centaine de mètres, elle tomba bien évidement sur le campement du clan de son amie.

Levant les yeux au ciel, elle se frappa le front.

"Ca...évidement... c'est moi tout craché!"

Elle aborda un autochtone avec un grand sourire.

"Heu... Excusez-moi de vous déranger mais est ce que vous sauriez m'indiquer l'endroit où je pourrais trouver Zahra s'il vous plait"

Oho, une demoiselle, seule ici...

Vous cherchez? Zarha...oui, elle est près du lac... Je vous y emmène si vous y censsentez bien sûr.

*Il lacha alors le plus gros sourire de séducteur qu'il pu trouver dans la gamme d'expression qu'il pouvait exprimer (un peu facile expression exprimable, je l'avoue...)*

Mais tout d'abord, je vous souhaite la bienvenue parmi nous, excusez moi, mais votre sourire est si envoûtant que j'en oublie les bonnes manières.

Elle fut un peu étonnée par le sourire si... heu... éblouissant de son hôte mais le trouva d'emblée fort sympathique.
En fait la joie de revoir son amie lui ferait sûrement trouver toute personne sympathique.

"Je vous remercie pour votre accueil, monsieur. Mais je suis assez étonnée que vous qualifiiez mon sourire d'envoûtant. D'habitude, on le juge plutôt carnassier! Il faut dire que, le plus souvent, je ne souris que lorsque je suis sur le point de faire une victime."

"Vous me proposez de me conduire à Zahra et je vous en serait reconnaissante mais je ne voudrait pas vous détournez de vos occupations!
Montrez moi la direction du lac et je me débrouillerai pour trouver mon amie"

Sourire carnassier Sourire carnassier, sans doute, mais ici, à part les mouches, vous n’effrayerez pas grand monde…

- Ashkrrr, viens montrer ton gourdin à la dame !

Voyez-vous, ici, il n’y a pas de Solm, pas de petits nenfers, donc personne qui n’enlève son froc au moindre mauvais sourire.

Vous cherchez notre petite fée du logis, fée des Arts, fée des eaux ? Pardon, j’aime à charrier… Allons souriez, ici, est un Eden pour celui qui sait y lire les mots que nous dirigeons.

Vous vous demandez sans doute, pourquoi je suis la à vous faire la conversation, je vous réponds : Zahra et moi, il s’agit d’une très longue histoire, une histoire d’amour, une histoire de passion qu’on racontera pendant longtemps au coin d’un feu, pour faire rêver les déçus et les déchus, une histoire aussi, dont la fin restera à taire… Parce que je suis sur le point de conclure et lui faire sa petite affaire !

Mais vous, que lui voulez-vous ?

Elle ne pouvait empêché son visage de trahir l'étonnement qu'elle ressentait devant les paroles de ce personnage. Bouchée bée et les yeux écarquillés, elle laissa l'homme finir son discours mais elle ne put retenir un énorme éclat de rire lorsque celui-ci eut fini.

Essayant une larme qui perlait au coin de son oeil, elle tentait de reprendre contenance.

"Monsieur, sachez que je ne suis pas ici pour faire peur à quiconque mais pour rendre visite à une amie. D'ailleurs, faire peur aux mouches c'est toujours ça. Tout le monde ici ne peut pas en dire autant n'est ce pas! De toute façon, on trouve toujours plus fort que soit!"

"Et pour ce qui est du gourdin..."

Un sourire au coin des lèvres, son regard glissa vers l'entrejambes de l'inconnu.

"Ce n'est pas parce qu'on a un gros gourdin que l'on sait s'en servir. Vous devez sûrement en savoir quelque chose!"

"Et pour ce qui est du motif de ma visite, je pense qu'il est évident! Je suis venue tué Zahra. Ensuite je la dépècerai et je lui mangerai peut-être le coeur. Une visite de courtoisie tout à fait normale en somme!"

"Messieurs, je ne voudrait pas vous déranger plus longtemps et j'ai hâte de voir mon amie. Je finirai bien par trouver le lac seule. Merci pour votre accueil!"

Elle fit quelque pas puis se retourna.

"Comme vous pouvez le constater, monsieur, j'ai, moi aussi, grand plaisir à charrier autrui!"

Effectivement dame grognonne, vous charriez aussi… Dommage qu’il s’agisse d’air et non de finesses.

La, vous me voyez contrarié, tout à l’heure, vous verrez poindre une feinte subtile que j’aime à utiliser à outrance et bien sur sans aucune retenue, la retenue, je la laisse aux autres. Une feinte que je pratique donc, sans la moindre hésitation, sans le moindre regret, sans le moindre soupçon de perte, mais toujours ave fracas. Une feinte qui procure un plaisir, pour les uns relatif, pour moi extatique et jouissif. En un mot, mon pied au cul est une feinte remarquable pour qui sait, l’appliquer avec tout le talent que cela nécessite. Talent que je possède et avec lequel j’excelle !

Une menace, oui ! Un acte derrière, sans aucun doute et des plus douloureux, pour vous !

Tuer Zahra, revient à m’ôter le brin de fée de la couche et la, je suis contrarié. Après deux mois à courtiser la fée clochette, je vais pas me laisser piquer dans l’assiette par une dame au sourire venimeux et aux mots, finalement désagréables, quand il s’agit de me casser mon coup !

Dame qui brasse les airs et contrarie les vents d’ici, si vous touchez au p’tit cul de ma p’tite fée, je vous promets un coup de latte dans vos arrières, à battre les souvenirs des futures générations de bipèdes ou quadripèdes et attention à la centripètes, qui viendra vous retourner la crêpe.

Faut pas me casser mon coup ou je m’énerve. Non mais !

Voyez, monsieur, si moi je fait peur aux mouches, vous vous prenez la mouche.

Je m'étonne qu'avec une telle haute estime de vous même, vous ne vous soyez pas encore étouffé avec votre tunique. Cela tient du miracle.

Qui êtes-vous monsieur pour m'agresser et me railler de la sorte! J'étais à peine arrivée en ces bois que vous fondiez sur moi tel un vautour. Il est donc normal que je sorte un peu mes griffes. Bel accueil en vérité!

Et en plus vous dites que je manque de finesse alors que vous ne parlez que de "faire son affaire à Zahra", "coup de latte dans vos arrières" ou encore "touchez au p'tit cul de ma p'tite fée". Excusez moi si je ne trouve pas de finesse dans vos paroles.

Ohhh et puis ça suffit! Je n'ai pas fait tout ce chemin pour me quereller avec vous. Veuillez excusez mes paroles, elles ont probablement dépassé ma pensée. Mais essayez seulement de toucher à mes arrières et vous ne pourrez plus jouir tout à fait de cette virilité dont vous avez besoin pour trousser les fées.

Rien de mieux qu'une saucette dans le lac pour vous remettre les idées en place, mais surtout, pour faire partir la bave d'orc… Ça m'apprendra à parler de castors à Ash à une distance de moins d'un mètre…

Presque arrivé au campement, j'apperçoit de loin une demoiselle que je connais bien, Carlyle. Je souris intérieurement à la vue d'Edra qui joue de séduction en affichant son sourire le plus ravageur, la situation est d'autant plus amusante lorsque je vois la réaction de mon amie. J'observe et attends avant d'annoncer mon arrivée, j'avoue que de voir Carlyle se faire draguer est souvent un spectacle que j'apprécie, quel caractère cette fille…

Ah ben voilà… Arl qui se pointe, l'arrivée d'une femme au campement n'échappe jamais bien longtemps au saltimbanque. Mais la situation s'envenime et je me hâte d'intervenir, je cours dans leur direction en criant.

- Eh ho! C'est quoi ces manières? Arl! Elle vient de te dire que c'était une amie, elle va pas me faire de mal… Non mais! Si tu lui mets ton pied au cul, tu ne toucheras plus jamais au mien…

Les mains sur les hanches, je prends un air offusqué, mais j'ai plutôt envie d'éclater de rire.

- Et toi Carlyle, ne fait pas cette tête, c'est quoi l'idée de répondre comme ça à mon Arlequinou d'amour??? Bon sujet clos! Alors ce plan? Tu as trouvé sans problème?