*Ça commençais à me taper légèrement sur les nerfs et sur les tympans !
Les feulements interminables des chats me rendais folle !
En tout cas de mauvaise humeur, mais je ne bronchais pas, après tout ils avaient le droits de se reproduire...
Je sourit, repris mon plateau et mon courage à deux mains, doucement je me déplaça entre les tables maintenant vides de clients.
Je me pencha sur la table, attrapant les verres eux aussi vides, pour les poser délicatement sur mon plateau.
Un frisson glissa le long de ma nuque, non pas l'oeuvre d'un feulement, mais celle de la musique qui retentissais dans la taverne.
Comme toujours la musique semblais sortir des murs, mais elle avait pour habitude d'être rapide et joyeuse.
Pas cette fois... la douce mélodie qui chantait à travers les murs était harmonieuse et légère,
juste pour les oreilles de celle qui débarrassais tranquillement les tables.
Envoûtante elle emplit ma tête d'une douce mélancolie, un sourire heureux se mit à frémir au bord de mes lèvres.
Déjà mes mains lâchèrent le plateau, laissant là verres et bouteilles, mes pas me guidèrent lentement entre les tables.
Je ferma les yeux, m'imprégnant de la douceur de cette musique, je me mis à tourner.
Mon esprit se détacha enfin de mon corps, je me regardais danser, douce et gracieuse.
Un pas devant l'autre, un bras dans les airs, un cercle dans la mélodie, mes lèvres s'entre ouvrirent.
Je dansais, fleur légère volant dans le souffle de la mélodie, de ma mélodie.
Chantant avec elle comme avec une amie, comme une chatte miaule à l'arrivé de son chat.
Je sourit à cette pensée, la musique m'enivrais d'un plaisir peut-être plus profond que celui de la chair.
Mes cheveux se soulevent en cadence à mes pas de danse, jouant follement dans les airs comme je joue avec la mélodie.
Cette dernière ne semble pas vouloir s'arrêter, et je ne veux pas la laissée s'échapper.
Alors plus je danse, plus je chante, plus elle se fait vive, entraînante, toujours les yeux fermés je virevolte dans son ventre.*