Ce soir, c’est le silence. J’ai coupé le son de la télé pour écouter mes messages. Mais il n’y a rien de nouveau, et je reste là, étalée sur mon lit, en travers, la tête aux pieds, le temps mis en suspend.
Je ressent le tissus douillet et chaud sous mon corps. Mes mains se ferment dessus et agrippent comme l’on sert contre soi quelqu’un qui nous a manqué. Sauf qu’il n’y a personne.
Il est tard. Je devrais éteindre ma lampe pâle comme une lampe de dentiste, étrangement familière, et dormir.
Je n’y arriverais pas tant que je n’aurais pas tout posé sur le papier. Le noter pour ne pas oublier. Et pouvoir avancer. Evaluer ce trouble, cette idée de tendresse.
Je le verrais peut-être en rêve, caressant sur sa joue sa peau claire. Une peau douce. Douce comme un rêve.
Je rêve beaucoup. Peut-être un peu trop. Et au réveil, le silence n’a pas changé. Toujours personne, toujours cette main qui se resserre chaque fois de façon incontrôlée. Elle réclame l’être aimé. Et mes yeux pleurent de m’être réveillée.
Cette nuit, j’ai envie de le voir, que cette hélant de tendresse soit satisfait et qu’au réveil les images de caresses me restent.
Toi, mon ange à la peau de sucre, tu ressemble à quelqu’un que je connais. Celui-ci est du passé. Mais pour toi, je rêve l’avenir. Je rêve pour patienter. Je rêve pour garder mon cœur au chaud. Pour que quand tu arriveras, il ne soient pas glacé. Je rêve pour me préserver.
Il est l’heure. Je vais me coucher. Avec un peu de chance, je retrouverais tes bras qui n’attendent que de m’enlacer.
Il est l’heure de rêver. Que mon esprit soient allégé. Que le sommeil berce mon cœur. Les bras à l’oreiller, le sourire tendre, satisfait d’avance, rien que d’y penser. Je m’endors. Il est temps de rêver.