Un zeste d'humeur...

Musique

Un tour sur elle même et c'est le drame, l'affliction des sens, les émotions qui bouillonnent pour remonter en surface. Volcan froid de fureur pure pour enfin exploser au dehors. Où est l'objet de sa haine ? Nul ne le sait... Elle sentit le pouvoir monter en elle puis se déverser par les pores de sa peau. La sorcière laissa échapper cette énergie en un globe de magie pure qu'elle fracassa sur les murs. Ceux-ci, de pierre, résistèrent. Comble de l'ironie, cet échec l'aiguillonna et c'est sans relâche qu'elle lança à tour de bras des projectiles d'énergie magique tout autour d'elle dans l'espoir de détruire.

Sa chevelure crépitait de milliers d'étoiles d'argent, ses robes noires claquaient furieusement le long de ses jambes et, tandis qu'elle entamait une nouvelle volée de flammes bleutées, ses yeux verts se mirent à luire au sein de la nuit. Effrayante créature déchainée, mais où était donc la bride ? Quelle était la raison de cette folie ?

Elle lachait la rage, laissant la bride sur le coup de sa folie faite corps. Un déhanché, un mouvement du poignet et de nouvelles pierres furent descellées. Elle laissa libre cour à tout ce qu'elle emmagasinait depuis tant de temps. Ses espoirs, ses déceptions, ses désirs, ses hontes. Les pensées interdites, la actes manqués, les envie réfrénées... Tout ça... Les vannes étaient ouvertes et qui aurait pu croire qu'il y en aurait autant ?

Les rennes du pouvoir entre les mains, elle les agita et changea le monde autour d'elle, elle hurla tout ce qu'elle avait au fond d'elle afin de s'en débarrasser et, si possible, en détruisant le plus possible alentour. Elle pensait, elle parlait... Et que cela lui rapportait-il ? Rien. Du vent.

Un vent qu'elle s'apprêtait maintenant à déchaîner car ces pierres détachées du mur, tantôt, tournaient désormais autour d'elle telle une ceinture d'astéroïdes à l'image de Saturne. Qu'était-ce encore que ça ? Des cristaux, des perles de diamants ? Des larmes acides, acérées, tranchantes plus encore que la lame la plus aiguisée des armes de ses ennemis. Ils seraient encore nombreux à venir... Aiguisant leurs langues pour frapper là où ça ferait mal. Mais cette fois elle serait prête à se défendre et ouvrirait les vannes, quitte à ce qu'il y ait de la casse des deux côtés. Celui qui n'a plus rien à perdre est dangereux. Et plus encore si c'est une femme blessée.

A la laisser vivre ce fut une grossière erreur. Tout chasseur digne de ce nom vous le confirmera.

Ce qui ne tue pas rend plus fort.