Quand le monde extérieur
A perdu son intérêt
N'offrant plus le bonheur
Que j'ai cessé d'espérer.
Un message innocent.
J'ai mal interprété
De mes yeux noirs d'enfant
Par la peur enrobés.
C'est à peu près comme ça
Qu'elle avait commencé
Et ne s'arrête pas :
Ma vie en papier.
Monde imaginaire
Nombre de chimères
Fantômes qui me sont chers
Comme l'on chérit un frère
Puis toute une planète
Façonnée dans ma tête
Même un autre langage
Complétant le mirage.
Solitude différée
Voilée par la pensée
Dans le rêve réfugiée
Vaste prison dorée.
Quatre murs et un lit,
Mon royaume infini
Un crayon pour sceptre
Un papier pour fenêtre.