Eldahin Maitre des Arts
Nombre de messages : 1641 Age : 38 Jeu : Sans clan Race : Elfe Classe : La classe! Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Triste reveil, tristes pensées, joyeux souvenirs. Sam 24 Déc - 14:44 | |
| Il est encore tôt, ce n'est pas dans mon habitude... mais comme les jours précédents, le sourire que j'ai aux lèvres m'interpelle.
Qu'attendent elles ainsi? La moindre sensation, le petit effleurement qui les animera de nouveau... Une douceur humide et froide justifiera l'attente, elle donnera un sens au sourire, une raison de vivre. Rien, pas de mouvement, pas de bruit... Tout vit au ralenti, alors que mon coeur lui accélère, courant apres les souvenirs deja bien trop loin.
N'écoutant que leur courage et leurs envies, ma main sillonne cette surface décidement bien trop froide, bien trop vide... Mon épaule, mon bras lui disent pourtant qu'il n'y a plus rien mais elle ne s'arrete pas. Ses mouvements se font de plus en plus saccadés, puis elle ralentit, avant de s'arreter... Desespérée.
C'est en revenant vers moi que ma main remarque ce petit bracelet... Emportée par la nostalgie, elle sourit avant de s'effondrer. Différent?Ailleurs? Terminé? Des mots bien trop durs a affronter...Rêves, souvenirs, douceurs, rires... Des mots avec bien plus de sens, plus de gentillesse à mon égard.
Cette mélodie qui monte dans ma tête, qui me rapelle tel ou tel moment, telle ou telle parole...
Je sens des picotements dans les yeux... Mes paupières sont humides, mes joues ne tardent pas à le devenir... Toujours ces douces paroles me reviennent, me narguent.
Le moment le plus difficile est a venir, il est temps... J'ouvre les yeux, doucement, comme on ouvrirait une porte sur un monde inconnu, peut etre hostile. Chaque rayon de lumière me traverse, me transperce, sachant exactement où aller pour blesser.
Je reconnais cette endroit, je reconnais ces meubles et je comprends. Mes mains se joignent, pour etre moins seules, elles pleurent en silence et je les soutiens, je ressens leur douleur.
Un leger mouvement des yeux, et je vois ce sac, mes vêtements, quelques souvenirs reviennent encore, me mettant à nu. Mes gestes sont malhabiles, mes mains tremblent, je me sens vulnérable et idiot.
Doucement, mes genoux se collent contre ma poitrine et je recouvre ma tête avant d’enlacer mes jambes pour les serrer encore plus fort contre moi.
Tout est terminé, tout n’est plus que souvenirs, tellement plus douloureux parce qu’impalpable. On ne revit pas un passé, on s’en « souvient », espérant qu’une chose semblable se produise, vivant dans ses rêves, dans ce monde merveilleux que l’on s’est créé.
Tout en moi l’appelle, mes lèvres, mes mains, mon cou, mon visage, mes cheveux, mon dos, mes bras, mes épaules, mes pieds, mes jambes, mes yeux et mes pensées.
Je me sens seul, abandonné, enfermé dans un monde qui ne me correspond pas vraiment, sans porte de sortie cette fois, car elle n’est plus la pour être complice d’une évasion tant appréciée.
Je réfléchirai plus tard aux alternatives, aux possibilités, chaque moyen me permettant de me souvenir, ou de parler avec elle, me parait sans saveur, comme inutile.
Mon cœur s’est arraché, puissance maléfique si tu m’entends, un jour viendra pour moi et je l’attends avec impatience.
C’est la juste suite, le prix à payer pour ces instants privilégiés… Je pose un pied par terre, puis l’autre, je pose mon visage sur mes paumes de mains, j’essaie d’entrer en enfoncant mes doigts, rien, impossible.
Je me laisse glisser sur le coté, je calme mes mains, je mordille mes doigts, plus pour la même raison qu’autrefois. Je me lève finalement, c’est ici que tout prend fin. Ce troisième acte s’arretera ici, un rideau se ferme alors que j’écarte les miens. La lumière passe enfin, tout est différent.
Tout était bien, qui finit bien finalement puisqu’un jour le rideau se réouvrira, je l’espère.Tout était bien, mais s’arrete ici. | |
|