venue chercher refuge

Je suis dans un état... indescriptible... je crois que le monde entier est contre moi...
J'en avais assez de tourner en rond dans le campement, de grogner, de grincher, et de ravaler mes larmes, rouge de colère ...

Quelqu'un... il me faut quelqu'un à qui déblatérer ce qui me passe par la tête. Il y a bien quelqu'un mais ce quelqu'un justement, en a apres moi. Mais qui alors, qui voudra bien m'aider à savoir que faire lorsque je me prends une baffe... puis une autre... encore une, ... et un revers... et ainsi de suite.

Je me jette sur la paillasse de Raihmy... J'éspère qu'il viens bientot, j'éspère que quelqu'un viendra...

Je ne sais comment faire, je cherche desesperement que faire, non pas pour moi, mais bien pour lui... Peu importe le nombre de giffles que je me prends! je veux sa sérénité, je veux son calme, je veux une stabilité apparente...
Je ne veux plus qu'il se vexe par ma faute... faudrait-il que je ne bouge plus, que je ne dise mot?
Je suis la cause de ces humeurs... c'est flateur oui, mais il se sens mal et c'est à cause de moi... peut être m'aimes-tu bien réelement, ...? ... je n'en ai jamais douté, et essaye de lui rendre cet amour. Je suis prête a souffrir, mais je reste face à cette tempête qu'il est , je me met face à cette tornade, à cette vague destructrice... Comme si je me jetais dans le creux d'un volcan... et je brule... et je meurs... mais je suis heureuse parce que j'imagine seulement que ce volcan trouvera sa stabilité,
mais non, et il explosera, nuées ardentes, coulées de lave qui emporte tout ces massifs de fleurs planté autour de lui, toutes ces preuves en son honneur...
Comment !! ???? comment rassurer un volcan!

Personne ne peut m'aider, mais je suis la, allongé, et je ne cesse de pleurer, pour lui, parce qu'il compte pour moi, mais moi, je ne sais que le vexer, lui faire du mal ...

Il y a des saveurs que peu savent goûter, il y a des sensations que certains pourraient ressentir, il y a des amitiés qui font du bien, tellement de bien que lorsqu’on les oublie, on se sent mal, on a comme un manque qui se creuse inexorablement dans le creux des épaules, si lourdement que l’on se voûte, que l’on courbe le dos et le poids du monde paraît s’y être posé.

Lorsque cette amitié s’annonce par un cri silencieux, par une douleur pourtant sourde mais que l’on prend dans le ventre comme un coup de poignard, alors on ouvre les yeux, on regarde autour de soi et on s’aperçoit qu’une chose vous manque. Une chose si forte que même endormi, elle vous réveille et vous tire par la manche, vous traîne et vous entraîne inévitablement, suivant ce cri dans la nuit.

J’ai suivi ce cri, je ne sais pas si c’est la nuit, mais je sais que ce cri vient du cœur. Elle a mal.

C’est ma sœur, mon amie.

En chemin, j’ai croisé Raihmy. Il ma parlé. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas quoi dire, pourtant il ne voulait que ça, suivre ce cri dans la nuit.
Mais désemparé, il m’a dit « vas-y, toi ».

Il est mon ami, un autre frère que les miens.

J’ai suivi le cri dans la nuit, j’ai bercé la douleur qui s’en déversait, j’ai eu mal.

Je me suis approché du cri, je l’ai touché du bout du doigt, je voudrai la prendre dans mes bras et lui dire les mots qui font du bien. Mais je ne suis plus très sur que ce soit ma place.
Alors, je me suis accroupi auprès d’elle, j’ai posé ma main sur sa larme et je l’ai recueilli pour ne pas qu’on l’oublie.

Je suis restais la, près d’elle, simplement, sans dire un mot.

Il s’est accroupi à coté de moi… il m’a entendu, c’est une merveilleuse chose.
Maintenant qu’il est la, je me rends compte qu’il est le seul à avoir pu m’approcher, à avoir pu m’ouvrir, et il sera le seul à pouvoir m’aider.
Tout le monde aurait pu écouter. Mais à quoi bon ? Personne n’aurait su conseiller, et beaucoup n’auraient même pas voulu essayer.
Alors pourquoi lui ?
Parce qu’il sait, il existait, avant nous, et il existe entre nous !
Il m’a guidé vers lui, me faisant oublier mon orgueil, il a ouvert mon esprit, il m’a quelque peu renforcé.

Arlequin, non, je ne vais pas mal… Loin de la.
Je suis amoureuse, tu le vois chaque jours, tu m’entends parler de lui, tu me vois le regarder avec ces yeux émerveillés. Tu sais que chaque instants je pense à lui, tu sais que le futur je ne peux l’envisager sans lui. Si tu connaissais mes projets, tu saurais que je ne fabule pas.
Arlequin, tu me fais confiance.
Je l’aime, mais c’est si… tordu, étrange compliqué, … beaucoup de choses, mais dur, je ne le dirais pas. Pour beaucoup se serait insurmontable, … pas pour moi
Arlequin, je suis amoureuse. Amoureuse de quelque chose qui dit qu’il m’appartient, mais que je ne peux toucher sans répercutions.
Pardonne-moi mon frère si mes paroles sont incompréhensibles.
Je tremble, et je suis nerveuse, je suis affolée.
J’ai peur qu’il s’en aille, qu’il m’abandonne. C’est un être craintif, susceptible… mais tellement attachant pour moi.
Je l’aime comme il est … mais sans arrêt je me trompe dans mes paroles, sans arrêt je dis des choses, je fais des choses, qui l’insupportent…
Il dit que rien ne change, qu’il m’apprécie de la même manière… mais au fond, je le déçois, et s’il m’entendait, ce ne serait que pire encore…

Arlequin, tu sais ce que je suis. Tu sais combien je suis soumise pour ce qui compte pour moi, et tu vois aussi combien les autres pâtissent de l’autre coté de la balance. Les sacrifices moraux, j’en fais depuis toujours tu t’en doutes, tu l’as déduit, ce jour ou tu es venu vers moi, lorsque, par force d’excuses, ton attention à été attiré par moi.
Tu connais ma sensibilité.
Mais… tu connais celle de cet elfe pour qui je donnerais tout.
Je l’aime.
Il est merveilleux.
Certes son caractère est hors du commun pour les gens du bas peuple, pour moi il est divin.
Ce caractère qui m’attire tout en m’effrayant. Un cocon empoisonné peut être, une bulle de barbelés. Je peux bien mourir pour le traverser, tant que je puisse le retrouver.

Arlequin, je sais que tu me comprends. Tu as vu que mon problème est mon attitude, qui sans arrêt le vexe et le renferme.
Mon frère, j’ai peur. Je l’aime et je ne sais comment le lui prouver, comment le rassurer.