Tes cris me donnent raisons, ils emportent ma raison, balayent mes derniers scrupules et je prends ton corps en offrande.
Ton souffle me guide, il donne le ton ; un Fa pour un soupire, un dièse pour accélérer, un bémol pour revenir lentement à un rythme lancinant, terriblement agaçant, douloureusement excitant, puis à nouveau un dièse et la, je suis ce râle, qui descend délicieusement le long de mon ventre, gonflant mes ardeurs contre ta hanche.
Le désir, un peu fou, difficilement contrôlable, pur, encore intact, presque parfait, pas encore, subtil, intellectuel aussi, infiniment et parfois si doux, d’autres fois si intense, toujours pour toi.
Je taquine cette pointe, j’en admire le moindre des détails, la moindre aspérité, le moindre grain ; son aréole gorgée, maintenant je la connais.
Ma langue, plus audacieuse, découvre cette partie de ta féminité tellement convoitée, un rien mythique et quand on la connaît, on comprend l’enchère, on mesure toute l’élégance révélée, une si petite partie de toi, que je n’ai plus qu’à cueillir, à faire de ce joyau un domaine que j’adopte, que je dompte et qui m’accueille avec fierté.
Je la titille, du bout des lèvres, sans la brusquer, trop fragile, trop sensible, mais l’instant suivant, je la mordille pour un dièse et un souffle dans mon cou. Un léger soubresaut et ton corps m’impose encore le rythme. Je l’écoute assidûment, je survole la dureté de ce téton et je le fais rouler sous ma langue, je l’aspire et lui rend hommage en bout de langue ; j’inspire et il se dresse plus dur, plus ferme ; j’expire et il se révulse, vexé.
Ma main accompagne ma bouche, silencieusement, elle s’enroule autour de ton sein, flattant sa courbure, soupesant sa rondeur, appréciant sa douceur, ferme et tendre à la fois. Puis, elle reprend un chemin que tu m’intimes de prendre, mais avec détours, toujours.
Elle suit ta hanche, lentement caressante, elle se faufile une fois de plus sur la longueur de ta jambe, descend un peu, puis, remonte sur l’intérieur de ta cuisse, la où tout est si doux, si suave, la où la peau se fait plus fragile, mais tellement suave. Peu à peu, lentement, infiniment doucement, elle vient tenter les sources de mes inspirations.
Elle y trouve une fleur, toute en corolle, merveilleusement douce et écartant ses pétales, ma main découvre un antre tiède et humide. Tes reins se cambrent, un frisson passe par ici, un léger gémissement parle pour toi.
Un doigt se délie et vient se poser entre les pétales, les effleurant doucement, les écartant pour aller trouver tes secrets si profondément inscrits…
A l’intérieur de mon corps, tout devient fusion, vertige, désir irrépressible, mais le temps est arrêté, précieux atout pour qui sait le comprendre.