[Les Ithryn Luin]
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 Le retour des choses

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Misandre
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MessageSujet: Le retour des choses   Le retour des choses EmptySam 16 Sep - 20:36

Les suppôts de Tanédhel étaient là, psalmodiant leurs immondices à en donner la gerbe au plus émérite des prêtres. Ces vielles sorcières aux corps décharnés qui n’avaient gardé qu’une forme obscure d’humanité. Les mois qui avaient précédé nos "retrouvailles" ont eu le temps de faire rejaillir les moindre détailles, les moindres brides de souvenir. Tout ce temps, ma haine s’était nourrie à l’écoeurement et à ce moment précis je ne rêvais que de me repaître de vengeance.
Tel un prédateur guettant sa proie, je louvoyais entre les stèles me gardant d’être vu par leur assemblée. À l’instant où je pus humer l’odeur acre des fumées rituelle, je bondis devant l’autel et je me ruai sur elles. J’en saisis une par les cheveux et l’égorgeai comme un mouton de sacrifice. C’est étonnant comme le tranchant de ma lame s’enfonça dans ces vielles peaux tannées par les ans. Leurs sangs s’écoulaient à flot dans leur propre réceptacle sacrificiel où bon nombre de leurs victimes avaient déjà versé leur sang. Une envie me vient de goûter à leurs vies. Alors, mue par cette pulsion, j’y plongeai un calice pris non loin de là, le portai à mes les lèvres et bu d’une traite le liquide encore chaud. Je ressentis la puissance des sorcières palpiter dans mes propres veines semblable à des coulées de la laves en fusion. Leurs pouvoirs étaient si puissants que j’en ressentis des vertiges. A peine eu-je fini de boire que je ressenti le besoin de m’en abreuver d’avantage …


(Deux mois plus tôt)

L’Appel:

- Pitié !
- Pitié ? En as tu eu avec ta princesse ? Non, je ne vois qu’une chose dans ton avenir proche… Ta mort…

Enfonçant ma lame dans sa gorge, je le regarde se noyer dans son sang. Soudain, ma tête s’alourdit. Mes tempes cognent à n’en plus finir. Des flashs d’images que je ne connais pas s’imposent à moi. J’ai mal… mon cœur est pris dans en étau. Vais- je mourir ? Je ne peux que le souhaiter. La douleur devient si insupportable… Des mots viennent résonner à mes oreilles dans un écho assourdissant. Mes genoux ploient et s’abattent à terre.
… mon fils…… mon époux……. La guerre, le sang encore du sang… PERE ! MERE où êtes vous ?

Les larmes d’une grande terreur se déversent sur mes joues. Un cri profondément enfoui, si longtemps contenu, il gronde, déborde car trop longtemps oublié. Faisant écho à moi Loup vient à sa rencontre et partage avec moi la détresse de cette libération.

LIIIRRA !!!!!!

Le dernier instant qui me resta est une lumière blanche, intense, presque aveuglante. Cette lumière émanait de Loup. Inquiète pour lui je me fondis dans son pelage l’étranglant presque de mes bras tremblants. Sa force était suffocante, colossal se propageant sur toute la scène de la bataille. Une foi quelle s’en fut, elle laissa son corps inerte, déchu sur un sol froid et je sombrai peu de temps à sa suite ne sachant pas si je restai vivante ou morte.

Les Miroirs:

Ma tête! Tout tourne… qu’est ce qu’il peut faire noir ici…Où suis-je ?

À tâtons, je fais le tour de l’objet où je suis étendue. Un lit… Je me redresse, le vide me fait front. La panique commence à m’infiltrer quand je m’aperçois que le sol est lui-même absent. Je suis prisonnière dans ce lit. Je ne veux pas crever dans cette geôle démoniaque! Il n’en est pas question !
Me rappelant de quelques histoires où de jeunes héroïnes faisaient le mur en nouant leurs draps, je me décide de tenter l’expérience priant pour que les nœuds et les draps ne rompent pas. Il y a toujours une différence entre ce qui est dans les livres de ce qui réel et je ne tiens pas à me rompre le cou (pour peu qu’il y est vraiment un sol). Ma corde de fortune est prête, doucement, délicatement je me glisse hors du lit… le sol ? Le sol est là, je me baisse pour toucher ce qu’à l’instant il n’y avait pas… Le vide, je marche dans le vide. J’ai envie de crier tant ma peur est grande. Qu’est ce cette diablerie ?

La peur et l’envie de trouver un vrai plancher me poussent à avancer toujours plus en avant, toujours le noir, toujours le vide mais je n’ai pas le choix. Soudain, j’aperçois un miroir sur pied. Sa facture est bourgeoise faite de sculptures de gargouilles recouvertes à la feuille d’or partiellement écaillé. Il est sinistre mais je m’en approche. Chose plus étrange encore, il ne reflète pas mon image. Je touche d’un doigt sa surface mais mon doigt s’enfonce, on dirait du vif-argent. Le liquide se tenant pourtant à la verticale ondoie sous la pression de ma main. Les études m’ont appris que cela pouvait être toxique mais ai-je vraiment le choix, tout plutôt que de rester dans ce néant vide et froid.

TERRE ! YOUHOUU !

J’embrasse d’un coup d’oeil le panorama qui s’offre à moi. L’endroit ne met pas inconnu, c’est les montagnes de Dusso. Je suis rentrée chez moi ! Si heureuse que j’en pleurerai presque. Je dévale la montagne à la recherche de quelques âmes et peut-être même un monstre histoire de se me mettre en jambe et fêter ça. Je croise un paysan, j’ai bien envie de lui faire la causette. Je le salut des plus chaleureusement mais il semble ne pas vouloir me répondre. Je réitère plusieurs fois mon salut mais il continu à manger son bout pain tout en m’ignorant. S’en est assez ! Je ne supporterai pas d’avantage son manque d’égard et pour le punir de son arrogance, je lui balance mon poing dans la figure pour lui apprendre un minimum de correction. À défaut de m’écraser dessus je perd l’équilibre, passe à travers et m’étale de tout mon long. Surprise et dépitée de n’avoir pas fait mouche, je réitère sans plus de résultat. L’homme est toujours là à mâchonner son bout de pain. Tremblante de colère et d’incompréhension, je le regarde… qui est présent moi ou lui ? Suis-je sans consistance ou est ce que c’est ce monde qui est chimère ? Suis-je morte ? Les individus qui ont envahi le campement ont donc mis fin à mon existence. Je réprime un râle d’impuissance. Les larmes me brûlent mais ne tombent pas. C’est donc ça la mort, vivre dans les lieux où on a vécu sans pouvoir interagir avec lui…

Ne sachant plus que faire je me décide à retrouver ce qui fut ma demeure mais le chemin est long et les moyens de locomotions trouvés sont comme le vieux de tout à l’heure… inconsistants… je marche des heures. Le soleil cogne et je ressens sa chaleur ou bien je crois la ressentir comme une vieille habitude. En tout cas, je commence sérieusement à avoir mal aux pieds. Je laisse passer un petit rire amer de cette impossibilité mue par une vie de marche qui en a gravé mon âme jusqu’à son abîme. Je me rappelle des cervoises fraîches buent passivement dans mon jardin aux milles roses ; Jiyuu gazouillant dans son parc. Je me rappelle… les larmes me monte aux yeux, je me rappelle…

Je regarde l’horizon, il se brouille. Pensant que se sont mes larmes qui crées cette indisposition je les essuie au mieux mais rien y fait tous s’émoussent, se dissolvent pour enfin laisser place au vide. À nouveau dans le noir, je ne peux qu’apercevoir de la lumière blanche puis des formes et des odeurs connues. Je suis chez moi ! Mes roses sont toujours là mais la maison semble habitée. Je m’approche du couple sans précaution, de toute façon ils ne me verront pas. A la vue de leurs visages, je suis proche de défaillir, c’est …c’est moi … enfin nous.

L’autre moi serre dans ses bras mon fils. Elle est encore plus pâle mon, son époux se tiens devant elle. Je reconnais ce moment de ma vie. L’instant prévu par mes songes et qui devait pour toujours changer ma vie. La douleur, la colère puis la résignation tout me remontre comme une infâme bouillie. La vieille blessure de mon cœur s’épand. Pourquoi dois-je revivre ça ? Je ne veux pas en revoir plus !


Qu’est ce que me veut ce miroir pourquoi me montrer ce souvenir qui aurait mieux fait de rester enfoui dans les méandres de ma cervelle. Vite ! Chercher d’autres souvenirs, d’autres souvenirs pour me sortir de là. Des souvenirs sans importance N’IMPORTE le premier qui me vient ferra l’affaire!! Je pense à tout un tas d’histoires banales mais rien ne marche. Ainsi voilà que je peux accéder à ma vie mais rien ne semble vouloir me laisser partir. Je regarde mon fils babiller, s’y heureux, s’y innocent ne sachant pas encore que sa mère allait l’abandonner à un destin trop grand pour lui

La scène ce brouille à nouveau. Enfin je vais pouvoir m’enfuir. Une forêt dense m’apparaît c’est celle de mon enfance, celle où je fus recueilli. C’est bien la forêt des centaures mais ce n’est pas celle où je chassai mes premiers gibiers. Je comprend ce qu’est ce miroir, c’est le puit de mes souffrances. Ma pénitence m’a amené à ce jour où j’ai vu pour la dernière fois mon fils.

Ce jour là je n’avais plus eu le droit de rentrer au village. Tous les centaures étaient venus me rendre leurs adieux. Me remerciant chaleureusement pour le don que je leur faisait. Ce don, c’était mon fils qui au prix de leur enseignement deviendrait Prima de la Harde et ainsi les sauver de l’extinction. Ma mère Déméa était là aussi. C’est le dernier souvenir qui met accessible je ne sais plus où j’ai pu aller après. Ne pouvant couper cette fois ce souvenir douloureux je reste et attend le moindre indice de ma prochaine destination.

La visite semble finie mais pourtant je reste là. Je n’aspire à instant qu’à retrouver de la tranquillité et l’oublie qui m’a été arraché. Si ce qui m’a amené là m’a abandonné, c’est à moi de mener ma barque et repartir pour les cimes éternellement blanches de Dusso. J’y laisserai mon âme blessée dans cette éternité priant pour que le temps érode chaque particules de mon être afin qu’il n’en reste plus rien. J’accepte la mort qui m’a été donné avec soulagement plus rien ne me retient surtout pas ce marécage enlisant aux remous putrides de mon passé. « Qu’est ce que je peux regretter mon amnésie si seulement j’avais su… »

J’ai compris comment voyager dans ce purgatoire, un souvenir fort chargé et les montagnes en sont emplis. Concentrant chaque bribes en un point précis, le paysage ne tarde pas à changer. La grotte est à quelque pas, je n’ai plus qu’à rentrer et me fonde dans sa masse. Ici, j’y ai eu mon fils, né comme les traditions de ma famille l’exigeaient. Seule je l’ai conduit à la vie et aujourd’hui seule je me conduit à ma mort mais n’est ce pas pareil pour tout le monde ? Il y des chose que l’on ne peut faire que tout seul.


Faux pas:

Je franchie les bosquets qui le cachent mais le lieu semble différer de mes souvenirs. Les ondes ne sont pas les même, l’air semble malsain. « Allons ! Ce n’est que la peur qui me trouble. » Sixième sens où pas j’avance sur mes gardes dans l’obscurité.

-Attrapez la !

Étouffant un juron pour ne pas mettre mieux cachée, je cherche d’où vient l’attaque. Des soldats cuirassés de rouge foncent vers une jeune femme en armes. « Ouf ! Ce n’est pas moi qu’ils ont repéré… Pleutre ! Me rabrouai-je à l’instant même. » J’accoure l’aider mais à la première attaque je passe à travers des assaillants.

- Non de d’là ! J’avais oublié !

Je fais un bien piètre fantôme. J’ai bien peur que la bonne femme devra se débrouiller seule. Et puis, qui sait, j’aurais peut-être de la compagnie d’ici quelques minutes. N’ayant plus aucune priorité, je prends le temps de la dévisager. Effarée, je ne peu croire se que je vois. Mais comment ? Moi ? Pourquoi ? Je n’ai aucun souvenir de cette escarmouche.

Les soldats sont de plus en plus nombreux et j’ai du mal à m‘en débarrasser au rythme où ça va je ne vais pas tarder à me faire submerger. C’est un sentiment bien étrange de regarder ça de l’extérieur. Ça y est je suis prise. On me désarme pour me conduire plus au fond de la grotte. Là, ce tiens une sorte de cérémonie. Des hommes et des femmes en robe de soie noire attendent en me regardent d’un air mauvais. Les aurai-je dérangés ? Trois femmes à l’age incalculable s’approche de mon double l’une d’elle un athamé à la main. Je me débats au moment où elle me saisit brutalement le visage pour me forcer à l’à regarder afin qu’elle m’examine. « J’aime pas ces femmes d’ailleurs ma jumelle semble du même avis au vu du cracha qu’elle vient de lui envoyer. »
Tout en l’essuyant d’un revers de marche, un sourire malveillant s’affiche sur son visage de gargouille.

- Accrochez la au mur sacrificiel ! On va lui apprendre les bonnes manières.

Le retour des choses Fouettaarnana1


Les gardes obéissent prestement à son injonction avec un mélange de crainte à son égard et du sadisme. Une fois fait, la vieille charogne m’approche de nouveau toujours affublé de son couteau aux gravures étrange. D’un geste sûr et précis, elle tranche une à une les sangle de mon armure puis de ma tunique. Bien que mon corps de fantôme soit vêtu, je me sens avilie d’apparaître dans le plus simple appareil devant eux.

Une autre sorcière arrive avec une cruche remplie d’eau et me douche avec. Celle qui semble être leur supérieur s’approche de ma poitrine et me fait une profonde entaille. Inconsciemment ou par empathie, je porte ma main sur mon propre corps. Je sens un liquide chaud et visqueux. Je dois me convaincre que tout ce-ci n’est qu’illusion mais j’ai peur de regarder. Mon corps tremble d’effroi, mon esprit se cabre. Du sang ! Mon sang ! Je ressert prestement la main afin de me cacher l’évidence et regarde effarée la procession qui recueil mon sang pour le mélanger à d’autres dans une bénitier macabre recouvert d’ossements. Sous l’ordre de l’abbesse noire, ils s’arrêtent pour prier quelques démons qui me sont inconnus puis elle demande à une comparse de lui apporter un fouet.

Ne m’attendant pas à ressentir les coups, le premier pétrifie et m’arrache en écho à mon sosie un cri de douleur que personne ne peut entendre. Je tombe à genoux, ressentant chaque plombs des lanières de cuirs tressés comme une pluie acide qui me ronge la chair. À son rire dément je comprends mon erreur. Voyant que je me refuse à crier, ses coups redouble en force et en rage. Je la hais, elle et toute son engeance ! je la hais et lui ferai payer chaque coups ! Je planterai ma lame dans son ventre flasque et écouterai avec délectation les craquements de sa vieille carcasse. Je la hais…
Ma haine m’a permis de tenir mais maintenant je sens mon esprit se dissoudre, ma vue se rougie, je vais sombre enfin dans le soulagement du commas. Je sens mon double s’effondrer mais il n’en est rien pour moi. Je vois les sbires détacher son corps et le traîner dans un renfoncement de la grotte jusqu’à un bassin au fond douteux où peu à peu son corps s’englouti pour ne plus réapparaître. J’arrive à décrypter quelques chuchotements dans l’assemblée. Le mot Sarwyen revient plusieurs fois dans leurs bouches. C’est alors que je comprends comment j’ai pu atterrir là bas. C’est elles qui m’ont enlevé à mon époux, c’est elles qui m’ont poussé à abandonner mon fils…

Plus jamais, je le jure, plus jamais je ne pourrai connaître le repos « aïe !» j’aurais « hum ! Ma tête me tourne » j’aurais leurs morts « ma poitrine m’écrase ! J’étouffe» elles mourront toutes…je le jure…

Un bourdonnement et un picotement envahissent mes sens je me sens mal…

- aaaaaAAAh !

Où suis-je ? Ma vue abandonne l’obscurité où j’étais plongée. Je suis allongée dans petit une mansarde aux pierres mal dégrossie mais plutôt coquette. Une vieille femme à moitié relevée de sa chaise me regarde les yeux ronds « elle est réveillée » dit-elle. Oui mais à qui elle dit ça ? J’essaie de bouger mais je me sens lourde, j’ai mal, comme passé sous une carriole. Je regarde la chemise de lin avec laquelle on m’a habillée, des zébrures de sang la souillent. Ça ne ressemble pas à mon réveille de mon arrivé sur les autres terres… je ne comprend pas. Je regarde autour de moi et j’aperçois Alyssandre raide comme un I le visage crayeux. Que fait-elle là dans mon rêve ?
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Alyssandre
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MessageSujet: Re: Le retour des choses   Le retour des choses EmptyMar 3 Oct - 22:15

[HRP : poussée par l'inspiration, j'ai légèrement modifié ce que j'avais prévu, préviens moi si ça ne te plait pas^^]

Cela fait plusieurs jours que Pandora s'agite dans son sommeil. Camilla, la vieille femme que j'ai embauché pour veiller sur la prêtresse m'a fait mander par missive. Depuis plusieurs jours, Elle hurle dans son sommeil, revivant quoi, qui sait.

Après la bataille à laquelle Pandora avait sombré, j'avais pris soin de mon amie évanouie, veillant sur son sommeil sans rêve. Lorsque les terres se sont montrées inhospitalières aux Ithryns, je l'ai emmené avec moi à travers les montagnes. Quand mon instinct m'a poussé à découvrir l'au-delà des crêtes, j'ai trouvé la vieille guérisseuse et l'ai rondement payer pour ses soins.

Dans ma folie meurtrière, seule cette mission a éveillé en moins un résidu d'humanité. Un rire éclate dans mon fort intérieur, non une moquerie, juste un sourire cynique, une sorte de "je t'avais prévenu".

Voir ainsi Pandora les yeux ouverts, c'est comme un rappel à la vie. Je bouscule brutalement la vieille et me rue au chevet de la guérisseuse. Aucun mot ne sort de ma bouche, close depuis mon retour du fin fond des monts. Pourtant un sourire se dessine sur mon visage pâle, alors que ma main cherche celle de mon amie, si longtemps endormie. Je ferme les yeux.

***

Mes yeux se ferment sur l'autre monde. Je rêve de cette femme au destin si étrange. Depuis les autres terres, je la suis, ombre parmi les ombres, spectatrice muette du combat incessant qui l'anime. Elle fait partie de ces êtres que j'aime à observer sans intervenir.

Mon être matériel cherche sa main, tandis que tourne autour d'elle, observant son visage farouche.

Subtile guerrière, tu es revenue à toi, bien…

Mais déjà mon attention est attirée par d'autres combats, par d'autres tueries, je me détourne, laissant Pandora au bon soin de mon être sarwien.


***

Mes yeux se rouvrent, détaillent le visage éveillé. Je me redresse brusquement, prenant une peu d'eau fraîche dans un verre et l'approche des lèvres de Pandora.
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Misandre
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MessageSujet: Re: Le retour des choses   Le retour des choses EmptyLun 22 Jan - 2:30

Quelques minutes s’écoulent avant que je prenne conscience de ma vie, de mes pêchés et jusqu’où le voile de ma vie présente m’a qu’induite en erreurs.


Désormais, je ne fais partie d’aucun de ces mondes. J’ai trahi les liens de mon passé et mon corps défaillant de mon présent trahis ce que je fus. Je me hais…

L’envie de tomber sur mon épée est très grande mais je dois me contenir au nom de mon amour trahit je dois leur faire payer déverser leur sang avant d’y verser le miens et de mettre un terme à cette douleur.


Je m’aperçois que mon mutisme inquiète mon entourage. Alyssandre me propose un verre d’eau mais je le repousse gentiment. La vielle récupère le verre en me gourmandant et tente de me faire boire de force. Malgré mon manque de vie, je consent à les rassurer en leur adressant une quémande


- Donnez moi plutôt une chope s’il vous plait j’ai mal à ma gorge !

J’avais voulu cette phrase tonnante mais je n’ai obtenue qu’un murmure chevrotante. La vielle me lance un regard chargé de réprobations.

- Au diable ce que vous en pensez la vielle ! je veux une bière !
Je prend la main de mon amie et la regarde de mes yeux abattus. Je la supplie.

- Alyss je t’en pris pour l’amour d’une blessé de guerre donne moi une belle chopine bien fraîche.

Cette fanfaronnade a au moins le talent de la faire sourire bien que toute cette discussion me déclencha une belle quinte de toux qui me déchira les cotes. On accéda à ma demande et je pu enfin la calmer.



- Argl… ça va mieux merci. Peux tu me dire ce que nous faisons ici ? nos amis vont nous rejoindre ? personnes n’est blessé au moins ?

mon amie me regarde d’un drôle d’air comme si elle hésitait à me répondre. Peut-être à t’elle peur que je resombre…

- Parle je t’en pris ! je suis capable de le supporter ! quelqu’un est mort durant la rixe ?
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