Un bruit me réveilla, quel drôle d’affaire,
Un animal derrière ma porte venait de braire.
Je me levai, m’habillant de ma robe de bure,
Fort étonnée, je posai mon dos sur le mur.
Quel magnifique destrier au demeurant ma foi,
Et devant se fabuleux animal, je restais sans voix,
Je m’installai, en amazone sur le bourricot,
Le laissant mener sa route, ces sabots en échos.
Chemin faisant, je lui fis bien sur la conversation,
Mais jamais de réponse à toutes mes questions.
Un âne est têtu et bête, il est de notoriété,
Je m’obstinai toute foi avec lui à continuer.
Je le laissai tranquillement me mener,
Au gré de son allure, j’admirai le ciel étoilé.
Quel fier équipage, les gens pouvaient croiser,
Une none sur son fringant et élégant destrier,
Comme un sac se faisant inlassablement secouer.
Vers quel mystère me voilà de nouveau emmener,
Moi, de mon ermitage, j’avais juré de ne plus quitter …
Voilà que le bourricot, venait à s’arrêter,
Il s’impatientait, et d’une ruade me fit tomber.
Impassible, de me voir sur le cul atterrir,
Il entreprit simplement de se nourrir.
Je ne savais quel était cet étrange lieu,
Ombres et Lumières entamaient un jeu …
Me relevant, époustant mes fesses meurtries,
La bourrique prit peur, et dans la nuit parti.
Le vent me porta alors le message d’un gueux,
M’invitant à enfin découvrir ce lieu …
Mais les mots qu’il me disait, je ne comprenais.
Mon esprit dans le délire, fuir de nouveau, il voulait …