[Les Ithryn Luin]
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 Le cercle des Ombres...

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Arlequin
Boa
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Boa
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MessageSujet: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyLun 27 Fév - 17:29

On y est presque. Il était temps. Elle n'en peut plus la centauresse.
Déjà, ce n'est pas dans ses habitudes de prendre des gens sur son dos, pour des longues distances de surcroît (mais le Capitaine, ce n'est pas "des gens"...) alors elle fatigue des jambes...

Mais elle fatigue surtout du coeur. Des plaintes, des gémissements. Du sang partout, les cris de ceux qui agonisent et les cris de ceux qui assistent à leur agonie, pleins de désespoir et de rage. Autant que son coeur à elle l'est, noyé de fureur et de peine.

Ils en ont vu tant et tant, dans leur retraite, leur fuite... Ceux du village d'abord. Les traces noires sur leurs visages, les larmes mêlées de cendres, ces maudites cendres recouvrant tout sous une couche de soie grise à la trompeuse douceur. Tous ces regards perdus, tous ces yeux égarés, qui cherchent, qui cherchent parmi les tas informes, et l'horreur de ceux qui découvrent enfin, parmi les corps, celui qu'ils redoutaient de trouver...

Seul rayon de lumière dans ce crépuscule gris, le regard de la femme dans les bras de laquelle Sagat le prêtre déposa la fillette rescapée. Elle devait la connaître, car elle poussa à leur passage un petit cri de joie, auquel l'enfant répondit... Il l'ont laissée là, serrée dans les bras de la femme, une tante, peut-être, ou une cousine. Peu importe.

Puis, arrivés près de la forêt de Barla, un second carnage les attendait. Un champ de bataille semé de corps, un charnier immonde... Elle a l'estomac au bord des lèvres, il lui faut détourner le regard, et quand la grande jument d'Alyssandre démarre, elle fonce à sa suite, dans un galop éperdu, le félys toujours cramponné sur son dos, les yeux fixés obstinément sur le sol devant elle. Assez de carnage, assez de sang, pitié...

La terre battue du chemin laisse place à l'herbe rase d'un sentier envahi de fougères. Elle laisse celles-ci lui fouetter les flancs, leur odeur riche et vivante l'enivre... L'herbe devient plus dense, plus haute. Elle fait place à un tapis d'aiguilles de conifères, puis à un sol rocailleux couvert de mousse.

Enfin, l'eau claire d'un lac vient battre les jambes de la centauresse. Elle lève les yeux. A quelque distance de là, les teintes vives d'une tente de soie attirent son regard. Elle sourit. Ils sont arrivés.

Quand elle parvient au campement, Alyssandre et Sagat sont déjà descendus de selle et la guerrière est en train de débarrasser sa jument sombre de son harnachement. Arlequin arrête sa monture et saute souplement sur le sol. Il a la mine soucieuse, préoccupée. Elle tourne la tête et tend le bras pour aider le félys (qui paraît un peu secoué par la rudesse de leur chevauchée) à mettre pied à terre. Il glisse au sol, fait un ou deux pas incertains.

La mine sombre d'Alyssandre fait écho à celle d'Arlequin. Sagat a une tête sinistre. Le Capitaine, idem. Elle même se sent un visage dur comme de la pierre.

Sans un mot, les cinq compagnons se rassemblent en un vague cercle au milieu du campement...
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Arlequin
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Arlequin


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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMar 28 Fév - 11:10

Je ne sais que dire, je reste sur ce massacre, les idées prises dans un dédale que je ne maîtrise pas, l’horreur, les tueries, le sang, tout ça n’est pas dans mes goûts ; si je dois tuer, cela n’est jamais un acte gratuit, si je dois faire souffrir, cela n’est jamais au hasard et mes victimes ne sont jamais des innocents. J’ai connu la honte d’être l’enfant d’un bourreau au cœur de pierre et de haine, j’ai connu la souffrance, ma propre souffrance, mais ce que j’ai vu me laisse sans voix et je ne sais comment parler à mes compagnons, je ne sais quoi leur dire.

Ils me voient tous comme leur chef, comme celui qui mène la troupe, or, je ne suis rien de tout cela, tout juste une voix parmi tant d’autres, une voix qui parle sans doute plus fort ou plus enjôleuse, mais rien de cela ne fait de moi un chef ; les Ithryn Luin n’ont pas de chef, ce mot est exclu de notre discours, rejeté avec les rebus, nous préférons laisser cette fonction illusoire à ceux qui se gargarisent de l’illusion d’être roi.

Pourtant, pour la première fois, je sens qu’ils ont besoin d’entendre la voix d’un chef.
Que leur dire… Je maîtrise si peu la magie, j’ai toujours été un mauvais élève, trop revêche, trop rebelle, toujours à discuter mes enseignements et remettre en question les dogmes de mes maîtres, en revoir les fondements et en discuter la noblesse ; un bien piètre magicien, un illusionniste, voilà ce que je suis.

Les forces qui nous appellent sont puissantes, bien au delà de tout ce que je connais et que je n’ai pas écouté pendant mon enseignement, trop occupé par les jupons et les verbes aguicheurs, je pensais les mots, la solution à tout, maintenant, je comprends qu’il existe des maux, pour lesquels je reste impuissant, trop ignorant et ma faible magie ne servira que d’apparat.

Je regardais mes sœurs, mes frères, mes compagnons, tous désabusés, le regard perdu dans l’horreur et le doute. Incapable de parler, je me levais, le sourire effacé par les incertitudes, les mots ravalés par respect pour eux.

Sur un pas sans danse, je me dirigeais vers le plus bel arbre, y grimpais lestement, par habitude, je m’assis sur la plus grosse branche, celle qui a la prétention d’atteindre les étoiles et adossé contre le tronc puissant et indestructible, j’oubliais le temps d’un instant, l’horreur.
Ainsi jonché, je contemplais le ciel, cherchant et fouillant dans ma mémoire un quelconque reste de mes enseignements, une bribe de réponse, un rien pour enfin trouver les mots à dire, pas ceux inutiles, non, pas ceux la.

***
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Alyssandre
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMar 28 Fév - 11:21

Je regarde un à un mes compagnons. Je vois dans leurs yeux, cadavres, mort et désolation. Je tourne enfin mon regard vers Arlequin qui s’installe tel un félin sur la branche d’un arbre. Malgré les apparences, je sens la pression qui pèse sur lui, ses doutes et ses questions. Cette histoire le torture bien plus qu’il ne le laisse paraître.

Je fais craquer mes articulations, geste assez disgracieux, mais qui a le mérite d’attirer l’attention sur moi. Après un moment d’hésitation, je me décide à prendre la parole.

Mes amis, nous voilà face à un mal bien plus effroyable que quelques nobles adipeux pleins aux as. Ces créatures n’ont qu’un but, la destruction pur et simple. Une période de terreur nous attend et il nous faudra rester souder si nous voulons la traverser sans perte et y mettre fin au plus vite. Je n’ai pas de solution. Je sais juste que je n’ai pas envie de vous voir mourir.

Le silence plane quelques instants, rompu de temps à autres par le craquement de flamme du feu de camp.

J’ai déjà eu affaire à ces choses, il y a quelques temps. Je ne sais si ce sont les mêmes, en tout cas j’ai la certitude qu’elles appartiennent à la même espèce. Une douzaine d’entre elle ont suffit à raser mon royaume natal. Imaginez ce qu’une armée peut faire à ces terres.

Je n’en sais pas plus sur elles, sinon qu’elles sont animées par une soif inextinguible de sang et de massacre. Pourtant, j’ai le sentiment qu’elles ne sont pas invulnérables.

Ces créatures se font appeler des ombres, ce n’est peut-être pas un hasard. Peut-être existe-t-il une forme de lumière capable de les annihiler ? Peut-être est-ce pour cette raison que le vieil annonciateur est parti en compagnie de l’elfe ? Les douze créatures qui ont dévasté l’Althonie étaient venue détruire nos serpents sacrés, source de lumière de nos âmes. Seul le petit serpent qui me tient compagnie a survécu.

Je doute qu’un si petit être puisse être redoutable face à de telles créatures, mais le simple fait qu’elles aient craint ses semblables nous laisse un espoir. Une créature apeurée est vulnérable. Il ne reste plus qu’à trouver un moyen réellement efficace de leur faire peur.


Peut être que le vieil annonciateur saurait…

Le silence revient si pesant, que j’ai presque peur d’être prise pour une folle par mes amis. Comme s’il avait compris que l’on parlait de lui, le petit serpent sort de mon corsage et vient s’enrouler affectueusement autour de ma gorge, reflétant la lumière du feu sur ses écailles de nacre.

Je lève les yeux une fois de plus vers Arlequin. Je sens que son fardeau lui pèse plus que jamais… Ne t’inquiète pas mon frère, nous sommes là, une troupe, une famille, nous ne nous laisserons pas chiffonner par ces bouchers…En secret, les Ithryn veillent
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Boa
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMar 28 Fév - 11:38

Ces ombres sont monstrueuses et contre-nature. Voilà ce qu'elle voudrait dire, ce qu'elle voudrait crier, mais elle reste muette. A quoi bon ? Ils le savent. Même si cette connaissance lui fait mal jusque dans les os, lui révolte les tripes et lui semble une injure à l'âme, il est inutile de la leur assener encore et encore...

La proximité éphémère qu'elle a ressenti envers l'une de ces choses a suffi à lui obscurcir le coeur. Elle le sent encore, ce froid dans sa poitrine, elle sent encore comme des aiguilles de glace qui courent dans son sang...

Ces saloperies doivent disparaître de la face du monde. Elle refuse leur existence, même leur souvenir doit être effacé.

Elle a écouté les mots hésitants d'Alyssandre comme une assoiffée boit à une flaque en plein désert. La voix de la guerrière tourne dans son esprit, se déforme, se reforme. Une lumière ?... L'annonciateur, parti avec l'elfe ?... Les Ombres ?... Le petit serpent irisé hypnotise son regard... Ses yeux comme deux minuscules gouttes d'ombre l'attirent, la captivent... Et elle sent quelque chose de brûlant dans ces deux perles d'onyx. Ils contiennent une vérité prisonnière, un cri mental, une solution que le petit être sans voix est incapable d'exprimer et qui l'étouffe...

Elle frissonne de tout son corps. Elle ressent la détresse, la peur, la frustration, c'est comme un chant d'oiseau dissonnant au milieu d'un choeur, imperceptible... Elle voudrait le toucher, petite chose si fragile, mais elle n'ose pas...

Alors elle se raidit, se contente de planter son regard dans celui de d'alyssandre, et elle dit :

- Ton serpent sait.

Puis sa gorge sèche l'empêche de continuer. Elle déglutit péniblement.

- Mais personne ici ne peut le comprendre.
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMar 28 Fév - 12:21

Vegas se retourne vers la centauresse..

Il ne lui connaissait pas ce regard, la flamme étrange qui l'illumine au moment où elle lâche ces phrases énigmatiques...

Qu'est ce encore que ces manifestations telluriques ? Tout ça dépasse notre pirate, initié aux arts primaires de la magie, par quelques sorts curatifs et de ridicules étincelles qu'il sait faire jaillir de ses mains.

La plupart des siens sont de puissants manipulateurs de mana, des sorciers, même si l'énergie magique a été malmenée sur ces terres, menacée d'extinction, les récentes confidences des Ithryns lui ont redonné confiance en l'avenir des ces arts.

Et Vegas se sent impuissant, lui, le bretteur, le pirate, les seules exploits mystiques dont il soit capable sont de faire apparaître des couleurs sur les murs trop tristes des villes.


Alors cette étincelle foudroyante dans le regard de Boadicea qui lui est si chère, ça ne le rassure pas, pas plus que le bestiau qui parcours le corps de la belle Alyssandre.. Et voir Arlequin désemparé sur sa branche n'est pas là non plus pour le rassurer.

Il trace des cercles, des formes difformes ou géométriques à l'aide d'un bâton sur le sol..
Les Ithryns n'ont pas de chef, mais là ils ont besoin d'être rassurés, soit par leur pygmalion masqué au joli coeur, soit n'importe qui d'autre.

Les horreurs doivent repartir d'où elles sont venues.

> Qu'est ce qui te fait affirmer cela, Boa ? Que sais tu de ces monstres...

Il regarde les Ithryns un à un...

> Là, la situation nous échappe, hein.. Il y a un point sur lequel il nous faut nous mettre en accord..
Le vieillard a prononcé la sentence, et la petiote, Yanae, qui a remporté le concours de bestiaux..


Il adresse un sourire railleur à Boadicea, laquelle lui rend un regard plus noir que jamais..

> ... Est sous le coup de la menace.. Les ombres dézinguent du Gouzi Gouzi, non pas que cela soit une mauvaise chose en soi, mais la petiote est une amie à nous..Non ?

Tout est trop confus dans sa tête.. Tout ça lui glace le sang, mais ne jamais perdre la face est son leitomtiv.
Il se remémore peu à peu tous les événements de la place, et une image lui apparaît, fulgurante, telle un coup en pleine poire...

La sphère, la sphère de métal auprès de laquelle tous s'affairaient, et qu'un haut dignitaire Gouzigulum, Ungor, le sage, a pris soin d'emmener avec lui...
Une clé ? La clé ? Autant que ce serpent que Boadicea semble designer comme porteur de savoir.....
Soudain Vegas s'écrie :

> La sphère ! Sacré nom d'une putain moustachue ! Les Gouzi Gouzi ont la sphère !
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Arlequin
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMar 28 Fév - 20:32

Plongé dans mon ciel azuré, je ne voyais rien d’autre que confusion et désarroi, mes compagnons, eux commençaient à s’émouvoir, à échafauder quelques idées et je sentais le regard appuyé de Alyssandre, regard que je n’osais affronter…

Et puis, je pensais à Yanae, cette élection m’ennuyait à mourir, une réalisation n’ayant d’autre intérêt, que celui de faire parler ceux qui n’ont rien à dire, mais elle, je l’aimais bien et je me demande encore pourquoi, puisqu’elle n’a jamais fait partie de mes petites nuits cabotines.

Soudain, Vegas se mit à s’exciter comme une carpe devant un gros ver bien gras, mais ce qu’il disait, était juste, nous l’avions tous vu cette sphère…

Bien…

Penché sur le ventre, à cheval sur mon siège aérien, j’avançais quelques mots :

Allons voir les Gouzi…

Puis, je sautais sur le sol, face à Alyssandre, taquinant du bout du doigt son serpent aussi attendrissant qu’il puisse l’être ; cette cochonnerie essayait de me bouffer le doigt !

Si nous devons aller chez les Gouzi, il nous faut quelqu’un de fort et de puissant à nos cotés, ces derniers ne sont guères aimable et ils ne nous accueilleront certainement pas la fleurs au sabre et encore moins avec quelques bières. Non, il nous faut quelqu’un qui connaisse le langage tribal originel, quelqu’un qui possède les mêmes manières et qui utilise la hache comme nous utilisons le verbe…

Ashkrrrrr !

Je recouvrais ma verve, mes idées s’éclaircissaient et une subite envie de faire la fête, pour l’occasion, je pinçais les fesses d’Alyssandre et je tapais la croupe de Boadicea…

Vegas, il doit bien rester quelques fonds de tonneaux et quelques bons vins ! Festoyons mes amis, après nous irons voir les Gouzi !

***
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Ripitchi
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMar 28 Fév - 23:09

Nom d'un castor fumé... y a un de ces bordels dans le coin....
L'orc n'a, comme à son habitude... absolument rien compris au foutoir ambiant.

Dans un tel situation... une seul solution...la défroquisation!

*Baisse son pantalon et exhibe son gourdin*

Signe de virilité et de superiorité malsaine, l'orc ayant longtemps étudié le comportement social de Bonobo, n'a d'estime que pour cette facon de faire, n'en deplaise aux ames sensibles (et oui... le vert y en a qu'aime pas trop!)

Arl, veux aller voir les Gouzi... mais d'abors... c'est quoi les Gouzi? Une marque de Castor?

Du fond de son profond moi interieur raisonne le plus rauque et le plus caverneux des mots qui font de AshKrrr AshKrrr...

"Grunt?!"
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Sun
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyJeu 2 Mar - 13:33

Misheeru, le corps couvert d'entailles, de traces de crocs et de griffes, d'un mélange de sang et de boue, totalement nu avec néanmoins quelques parcelles, lambeaux de vêtements par ci, par là, ne cachant rien, pas même son intimitée, qui n'avait aucune cicatrice, tout comme son visage... Son bras gauche pendait, semblant avoir été écrasé par quelque chose de lourd.
L'air exténué, il semblait n'être mis en mouvement que par la force de son esprit, à chaque pas, il vacillait, manquant de tomber.
Tout en avançant, il se remémora les événements...

*Une journée comme les autres. Une représentation théatrale, devoir acheter de nouveaux habits...
Une ville animée, des enfants couraient dans tous les sens...
Dans la boutique de vêtement, je venait d'acheter mes nouveaux habits, que j'avait revêtus.
Soudain, des cris. La panique. Je saisis mes armes et sortit. Etaient ce des brigands?
Et, je vis une créature... Qui tourna la tête vers moi.
Deux abimes de noirceur, deux abimes de sang me fixaient.
La peur m'a envahie, la terreur m'empéchait de bouger.
Mais je devais bouger. Fuir. Je devais fuir. Ou je mourrais.
Saisissant mon courage à deux mains, j'ai fermé la porte au moment où la créature s'élançait.
Un choc sourd. Tout l'édifice tremblat. Je jetais un oeil au patron. Il gisait, évanoui, dans une flaque de liquide nauséabonde.
Un deuxième choc, plus violent. Je sentais que le troisième serait décisif.
Je jetais un regard à la porte du fond.
En moi, diverses sensations, envies, s'éveillaient, se révaillent plutôt.
Envie de tuer, une terrible soif de sang, l'envie de protéger, de soigner, de combattre bravement ce monstre, une curiositée voulant découvrir ce que c'était, et une envie de s'enfuir en courant, le plus loin possible. La dernière venait de moi, de ce que j'éprouvais.
Je la fis taire, j'ai concentré mon énergie.
Un troisième choc. La porte céda. Au moment même ou je vis le muffle du monstre j'ai alors lancé la boule de feu sur son museau. Qui, contrairement à ce que j'espérais, a à peine roussit quelque poils, et l'a aveuglé un peu.
Et qui l'a énervé. Il s'est jeté sur moi et j'ai sentit ses griffes me labourer ma chair, et me propulser en arrière, heurter violement la porte du fond, qui céda sous le choc.
Et je me suis retrouvé dans une ruelle assez étroite. J'ai alors vu le monstre s'élancer vers moi.
J'avais sauvé une vie, je l'espérais, le monstre avait son attention fixée sur moi, et pas sur le patron.
Mais, ce n'était plus le moment de jouer au héros, et je me suis mis à courrir, poursuivit par la créature.
Et, je m'aperçu rapidement que c'était un cul de sac.
Acculé, j'ai sortit mes armes, près à vendre chèrement ma peau.
Le monstre me regardait, un rictus déformant sa gueule, et malgré sa massive carrure et l'étroitesse de la ruelle, ne semblait nullement géné pour bouger.
Je me suis élancé, embrasant une de mes armes, et électrifiant l'autre.
Et j'ai frappé. Mais je lui ai causé qu'une petite entaille, et carbonisé quelques poils, seulement.
Et, je le sentit me repousser violemment. J'ai heurté le mur du fond, qui se mit à trembler et quelques pierres sont tombées à côté de moi.
J'ai regardé le monstre, et vit de la haine dans ses yeux.
Et s'est élancé, à une vitesse impressionnante. Je fut pris dans une véritable tempête de griffes et de crocs, sentait ma peau être labourée, déchiquetée, mais sans être vraiment grave ou fatal, à petit feu, le monstre voulait jouer avec moi, me faire souffrir...

Soudain, il s'est reculé. Il a léché ses poils, crocs et griffes couvertes de mon sang avec délice. Je me suis effondré au sol, dans la boue, ruisselant de sang, et j'ai commencé à sombrer dans les affres de l'inconscience, dans le néant.

J'ai alors vu une île, abritant un volcan, une ville majestueuse et une splendide forêt.
Je la vis aussi être ravagé par un tsunami, invoqué par magie, tout comme des ouragans et tornades, et des créatures de l'ombre, semblable à celle m'agressant, saccageant l'île. Etais ce vraiment les meme créatures? Je l'ignores.
Je suis trop haut. Je vis aussi un homme, que je ne distingues pas, emportés par les éléments ravageant l'île, et sentit que le sort affectant l'île avait d'autres conséquences sur lui, qu'une obscure malédiction naissait de la fusion de la magie qui le protégeait au maximum, et de la magie destructice.

Puis, j'ai ouvert les yeux. Enfin... Ce n'était pas vraiment moi. C'était mon corps, mais une autre force l'habitait. J'étais spectateur. Je le vis murmurer, parler... Mais n'entendais rien.
Je sentais une rage, une colère écrasante émaner de lui.
Mon corps, ruisselant de mon sang et de la boue, se relevat, saisis mes armes.
Mes deux lames s'embrasèrent. Je me suis élancé vers le monstre, qui me regardait d'un rictus amusé.
Toujours impuissant, je vis mes deux lames s'enfoncer dans les yeux du monstre, s'enfoncer profondément, le monstré, étonné, dans un dernier sursaut de vie, de fureur, de haine, me frappat.
J'ai sentit des côtes se briser, et fut de nouveau projeté contre le mur, qui vibra dangereusement.
J'avais repris le contrôle. Et le monstre était mort. Chancellant, à bout de force, m'aidant du mur, je me suis relevé, mon sang se mélant à la boue à mes pieds.
Et je vis un autre monstre avancer vers moi.
Je savais que je n'avais aucune chance. Il bondit. Par réflexe, j'ai esquivé, d'une roulade.
Le monstre heurta le mur. Qui s'écroula, l'ensevelissant. Et écrasant mon bras gauche.
J'étais sauvé. Mais, je sentit le souffle du monstre, et vis qu'il essayait de s'en dégager.
J'ai vite extirpé mon bras des gravats, et me suis enfuis par la brèche nouvellement formée, piétinant par la même occasion le monstre.
J'ai courut, continué ma fuite, nu, désarmé, sous une pluie de cendre.
J'ai courut, jusqu'à croiser la route d'un chariot marchand qui fuyait la ville. Il m'a fait monté, et m'a déposé plus tard, pas très loin du campement.*


Voilà, j'y suis arrivé. Le sang et la boue ont séchés et ce sont mélangés à la cendre. L'énergie qui m'a permit de bouger mon corps épuisé provenait sans doute de mon esprit, je n'avait plus la force de me déplacer ni de faire quoi que ce soit d'autre. Voyant que tous mes compagnons étaient vivant, j'ai sourit, fait un pas, et me suis écroulé, épuisé, le néant m'a envahi et emporté.
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyJeu 2 Mar - 15:52

Vegas est à présent en train de s'occuper de Sun en compagnie de Sagat dont les soins s'avèrent efficaces..

Tous sont sains et saufs, une chance..
Ashkrrr est arrivé, il ne saisit pas bien la gravité de la situation, mais il viendra, on lui apromis des brochettes...


Arlequin est en quête de tonneaux contenant encore un peu d'alcool, les veillées des dernières semaines furent mouvementées et personne n'a pensé à refaire les stocks...
Arf..

La nuit va tomber, les saltimbanques ont passé toute la sainte journée à s'interroger, à se livrer à des jeux d'enfants comme à l'accoutumée, mais rien n'y a fait, un traumatisme s'est installé en chacun d'eux après ces évènements.

Tandis que le portier s'affaire à allumer un semblant de feu, le capitaine s'en approche à pas de velours..

> Arl, t'es sérieux, tu comptes vraiment qu'on sepointe à la forteresse Gouzigulum, la bouche en coeur ?
Certains nous sont acquis, mais la majorité rêve d'une tête de Ithryn en trophée au dessus de la cheminée de leurs appartements..
Nos raillerie ne nous attirent pas que des sympathies tu sais.


Il tourne en rond autour du foyer naissant, faisant son exposé à un Arlequin attentif...

> Je pense à une chose.. Ungor est un sage, il saura nous écouter, le tout est d'arriver vivants à lui.
Tu penses à la même chose que moi ?
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyLun 6 Mar - 16:18

RP DE L'ANNONCIATEUR
Le cercle des Ombres... 3d8f519f1df0345a0bd67907f13d9d3d



Non loin du campement des Itrhyn Luin.

Ils marchèrent ainsi durant plus de trente minutes quand soudain l’Archange se baissa sur le chemin. Les autres se rassemblèrent autours de lui pour observer l’objet de sa curiosité.

Il s’agissait du vieil Annonciateur. Il se trouvait allongé sur une souche moisie de chêne abattu par la tempête. L’odeur de terre inondait les narines des anges qui regardaient leur Prince poser ses mains sur le visage du vieillard.

« Mon vieil ami Léhör que t’est-il arrivé ? » lui demanda Azréhel en chuchotant.

L’Annonciateur ouvrit les yeux en reconnaissant la voix de l’Archange. Il passa ses mains sur son visage pour s’assurer qu’il s’agissait bien de lui. Sa bouche blanchit par la sécheresse qui le torturait s’ouvrit lentement.

« Ezréhel, fils d’Orïdhyen… »

Ils se sourirent.

L’Archange reprit :

« Que t’es t-il arrivé ? »

« J’ai accompli la tâche qui m’était impartie Azréhel. Le Treizième ne m’appartient plus. »

« Que dis tu ? » s’exclama l’Archange.

« Oui mon ami, je suis en train de m’éteindre et il fallait que je remette mon savoir entre les mains d’une personne capable d’accepter telle mission. Je ne suis plus le Passeur certes, mais si vous trouvez cet Elfe il vous ramènera chez vous une fois votre quête accomplie…Son nom est Ezekiel. »

L’Archange observait le vieil homme le regard empli de compassion. Ses lèvres bougeaient déjà imperceptiblement. Il sentait venir la fin de son ami, jadis Passeur des Douze Mondes, et entamait une prière miséricordieuse au nom de la Sainte Parole à voix basse pour ne pas heurter les oreilles vieil homme.

L’Annonciateur reprit, sa gorge était serrée, ses mots devenaient de plus en plus difficiles à prononcer :

« Je suis le seul explorateur des 12 Mondes Ezréhel, avec moi s’en ira le savoir de l’Univers. Le Twärvalyen aura bientôt prit possession du Särwyen. Tu dois trouver les Anges Libres et les rallier à ta noble cause. Gendräzeth est plus puissante que jamais, ses trois enfants seront bientôt révélés. Twörk le Ténébromancien fait déjà parti du monde des mortels et je crains que le Juge et le Seigneur des Cendres ne soit parmi eux aussi. »

Ezréhel était baigné d’une fine lumière dorée. Ses yeux de saphir ne lâchaient pas le visage du vieil homme. Il poursuivait sa prière et posa une main sur le cœur de L’Annonciateur. Il écoutait ses dernières paroles solennellement. Son regard s’attendrit malgré les durs mots du vieil aveugle.

« Ezréhel, je garderai le visage de l’Elfe que l’on nomme Ezekiel avec moi par delà de la mort comme le visage d’un fils et je veux que tu lui dise une fois que je me serait éteint….EZREHEL ! »

L’Archange s’écarta de l’Annonciateur :

« Je suis là Léhör, je suis avec toi et je prie pour que ton âme soit menée auprès de notre Seigneur. Je suis là. »

Les anges se resserrèrent autours de l’Annonciateur et leur aura se mit à illuminer la forêt. L’Archange souleva le vieillard pour l’asseoir et le prit dans ses bras. Il le serra contre son cœur pour lui offrir l’amour qu’il lui vouait. Le vieillard ouvrit la bouche une toute dernière fois :

« J’ai vu tant de haine, j’ai vu tant d’atrocité mon ami… »

Les Anges entamèrent un chant d’une douceur infini pour bercer le vieil homme. Il était tant pour lui de dire adieu à l’existence pour rejoindre le Nihïlyen.

Sa voix s’étouffait et il eut du mal à reprendre de l’air pour poursuivre :

« Mais j’ai aussi côtoyé le bonheur chaque jour de ma vie. J’ai vu tant de miracles, tant de joie…Ce sont ces souvenirs que j’emporterai avec moi par delà la mort… »

Il est ainsi que s’éteind Léhör l’Annonciateur.

Sa voix mourut dans un chuchotement presque inaudible. L’Archange ferma les paupières du vieil homme et déposa un baiser sur son front. Des larmes coulaient le long de ses joues. Il s’adressa à Lehör dont le visage fripé commençait à perdre de sa chaleur fiévreuse :

« Vas mon ami, que ton âme soit béni des Cieux et que ton esprit repose en paix dans le ballet dansant d’Osëfyen… »

Ezréhel prit le corps de l’Annonciateur dans ses bras et le souleva du sol. Deux anges prirent la tête de leur cortège pour ouvrir le chemin.
Lorsqu’ils sortirent de la forêt ils trouvèrent le campement des Ithyn Luin. Ils sortirent du manteau vert des arbres côte à côté. Au milieu de ses frères Ezréhel tenait toujours le vieil homme dans ses bras.

Je pense à une chose.. Ungor est un sage, il saura nous écouter, le tout est d'arriver vivants à lui.
Tu penses à la même chose que moi ?

L’Archange avançât vers les Ithryns les yeux baignés de larme. En silence. Les siens le suivirent solennellement. Il déposa le corps de l’Annonciateur au milieu des saltimbanques et sourit en lui jetant un dernier regard, puis il s’adressa à Arlequin.

« Shuuuut…Ne dis rien. Promets moi simplement d’enterrer ce pauvre homme au sommet d’une montagne et de fleurir sa tombe chaque année de ta vie. Vous ne nous avez jamais vu, nous ne sommes qu’une illusion, nous partons. »

Et les Anges s’éloignèrent à reculons dans la forêt tout comme ils étaient arrivés, puis ils disparurent sans laisser de traces avec pour seule preuve de leur passage la dépouille du Passeur des 12 Mondes.
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Boa
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyLun 6 Mar - 17:08

Elle a une chope presque vide à la main, mais plus aucune envie de boire. Ca fait un moment, d'ailleurs. Elle s'est un peu forcée, pour ne pas casser l'ambiance, déjà un peu limite... Mais depuis le début, cette bière a un arrière-goût de cendres... Le même goût qu'elle avait dans la bouche en quittant la ville plus tôt dans la journée.

Dégoûtée pour de bon, elle dépose la chope sur un tonneau vide et se lève. Elle n'arrive pas à rester en place... Elle a besoin de marcher un peu et de réfléchir. Elle aperçoit Alyssandre, assise plus loin sous un arbre en compagnie de Sagat, mais elle prend la direction opposée. Elle fuit délibérément le petit reptile enroulé autour du cou gracieux de la guerrière. Ce qu'elle a ressenti à leur retour, ça fait des heures et des heures qu'elle le retourne dans sa tête. Le sentiment d'urgence qui agite le petit serpent est passé en elle aussi et lui étreint le cœur d'une anxiété croissante et sans relâche. Où qu'elle tourne ses regards, il lui semble que les deux gouttes noires, deux petits yeux d'ombre flottent devant elle...

Quelle que soit la façon dont elle examine la situation, elle ne voit aucune solution... "Allons voir les Gouzi !" a clamé Arlequin en sautant de sa branche, juste avant de réclamer à boire... Oui, et après ? Comment va-t-elle pouvoir, elle, se délier de son propre malaise ? Cette fameuse sphère, en quoi pourra-t-elle l'aider ? Mais qu'est-elle, bons dieux ? Et ce vieillard ? Où le retrouver ? Pourra-t-il comprendre le message de la petite bête aux écailles de lune ? Pourra-t-il la délivrer elle de son tourment ?

Plus le temps passe, plus tout ça grandit en elle et l'étouffe. Et plus les blessures du monde disparaissent devant sa propre souffrance égoïste... Elle doit trouver une solution pour elle, elle doit en trouver une, elle doit... Mais elle ne trouve rien. Et elle panique. Elle entend un rire, au loin, une voix de femme, une voix d'homme qui lui répond, mais c'est dans un autre monde, un monde où elle ne peut aller, un monde sans angoisse. Elle s'affole. Plantée seule dans un coin du campement, insoupçonnablement, elle perd les pédales, la centauresse... Elle a besoin d'aide.

Et comme elle a besoin d'aide, elle se tourne vers celui qui ne la lui a jamais refusée, le seul qu'elle connaisse un peu moins superficiellement... Il est là, en train d'aider Arlequin à allumer un feu. Ils parlent ensemble à mi-voix, elle comprend quelques mots, ils parlent de la sphère et d'un sage. Son cœur saute plusieurs battements et elle se pétrifie sur place. S'agit-il de ce vieillard ? Ce mystérieux Annonciateur ? Peut-être... Un sage pourrait-il... Elle n'ose y croire... L'espoir lui serre presque autant la poitrine que la peur.

C'est alors qu'une lueur étrange apparaît auprès d'eux. Baignée dans une lumière éblouissante se dessine une forme vaguement humaine… Non, plusieurs. Elle a du mal à voir. Elle a peur. Les formes s'avancent en silence, mais un silence empli d'une sorte de vibration, comme une note inaudible, émise par l'air autour d'eux. L'une des formes tient quelque chose dans ses bras. La centauresse plisse les yeux, mais elle ne voit de quoi il s'agit qu'après que les formes aient un peu reculé.

C'est le corps inanimé d'un vieillard. Elle ne l'a jamais vu. Mais elle sait qui il est sans qu'on ait besoin de le lui apprendre… La façon dont tout espoir se brise soudain en elle est un indice suffisant… C'est à peine si elle entend la voix, aussi pure, aussi douce et aussi ténue qu'un chant d'oiseau porté au loin par le vent, qui s'adresse à Arlequin, resté accroupi près du feu, médusé :


« Shuuuut…Ne dis rien. Promets-moi simplement d’enterrer ce pauvre homme au sommet d’une montagne et de fleurir sa tombe chaque année de ta vie. Vous ne nous avez jamais vu, nous ne sommes qu’une illusion, nous partons. »

Puis la lumière décroît lentement. Le campement revient à la pénombre croissante du crépuscule. Le silence retombe, lourd. Les Ithryns stupéfaits sont restés immobiles, aussi bien Arlequin et Vegas, le regard encore plein du ravissement de la lumière, que les autres, qui se sont un peu approchés à la vue de cette lueur bizarre.

Elle-même n'a fait aucun mouvement. A quoi bon ? Vide de tout sauf de la terreur qui l'étreint, plus forte encore maintenant qu'Alyssandre et son serpenteau se tiennent non loin d'elle, elle a abandonné le combat… Elle n'ose pas le regarder, ça lui fait trop peur, elle sait qu'elle n'y résisterait pas et qu'elle perdrait immédiatement l'esprit, un rien d'instinct de conservation le lui interdit. Le bref contact des yeux de l'animal dans les siens était déjà trop pour elle, elle n'était pas assez forte, elle n'a pas su s'en garder, elle s'est laissé prendre par la compassion devant sa détresse, et voilà, sa détresse est sienne aussi maintenant. Aucun bien pour le serpent. Et aucun bien pour elle.

Elle espérait tant… Ce vieillard dont ils lui avaient parlé semblait détenir une science connue de lui seul, elle a cru qu'il saurait, elle a cru qu'il pourrait la délivrer en délivrant le serpent de nacre. Et il gît mort, presque à ses pieds. Elle voudrait pleurer. Elle pleure.
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMer 15 Mar - 20:53

La veillée n'est pas à proprement parler une veillée Ithryn habituelle..

L'ambiance est lourde, pour une fois, ce qui est à l'acoutumée pretexte à jeu de boissons et de mots ressemble bel et bien à un vrai conseil de clan.

Arlequin a dévoilé à tous son idée, le débat est en place..

En peu en retrait, Le capitaine essaie de maintenir Boadicea dans un état de lucidité correct, la centauresse est au bout du rouleau, les derniers évènements l'ont chamboulé, elle peine à parler, ses mots sont murmures, cela glace le sang du felys..
Elle lui dit qu'il ne comprend pas, que le serpent n'est pas là par hasard, qu'il est un acteur important de toute cette tragédie..
Elle tremble, elle suffoque..
Vegas écoute, bienveillant, tente de la rassurer mais les mots ne viennent pas vraiment, alors il blotit la tête de son amie contre son épaule et la laisse faire éclater sa peine..


Le conseil ainsi improvisé autour du feu de camp prend sa décision, la troupe n'est pas en sécurité, rester trop longtemps en place a toujours été dangereux pour les travailleurs nomades, pour une troupe aux deux visages encore plus.
L'histoire les dépasse, mais il y a le royaume d'Alyssandre et ses bourreaux similaires aux entités démoniaques de la place, il y a ce serpent de nacre, étrange clé d'une énigme encore en construction, il y a les songes et intuitions de Boadicea, cette sphère aux mains d'Ungor, il y a ces étranges archanges, éctoplasmes morbides ayant un peu trop facilement retrouvé les Ithryns...


La troupe doit décamper vers un endoit plus serein, vers un endroit où leurs alliés seraient à proximité.. C'est l'objet du débat de ce soir.

Débat qui vient de prendre fin.

Tous se lèvent et s'affairent, aux quatres coins du campement les saltimbanques se dispèrsent, un rafut de tous les diables se fait entendre, tandis qu'Aénoria passe à hauteur de Vegas et Boadicea, le felys lui demande:

> Alors ?
> Alors c'est décidé, nous levons le camp à l'aube.
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Arlequin
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMer 15 Mar - 21:59

J’écoutais les mots de l’archange, encore troublé par le massacre sur la place et le cœur retourné, une envie de vomir en travers de la gorge.
Il me disait de me taire, mais comment aurais-je pu avancer une seule parole, un seul mot, alors qu’il n’inspirait que respect et humilité, alors que ses yeux remplis de larmes n’inspirait que compassion et tristesse.

Etrangement, je ressentais sa douleur comme une lame perforant mes entrailles, déchirant et arrachant la chair, comme un souffle glacé, mes traits se figeaient, mais je ressentais aussi sa bonté, son empathie sans limite, alors, je tombais à genoux, alors, une larme perla au coin de mon oeil et glissa lentement sur ma joue et je baissais mon regard humide vers le sol qu’il foulait.

Je ne connais pas la raison, qui l’a poussé à nous confier la dépouille du vieil homme, mais je pouvais en mesurer toute la noblesse et l’importance de ce geste, me touchait profondément ; il a choisi les Ithryn Luin et sa confiance devra être honorée.

Lorsque je relevais la tête, l’archange avait disparu, emporté comme il était arrivé, se mêlant à la foret et dans chacun des arbres, dans chacune des racines, sur chaque feuille, se trouvait encore l’étrange senteur qui l’avait précédée, subtile et délicate, enivrante et délicieuse.

Je me relevais et ôtais ma cape, puis je recouvrais le corps de l’annonciateur.
Modestement, j’offrais mon vêtement en linceul, doucement, j’embrassais son front, puis je le pris dans mes bras et je regardais mes compagnons ébahis, sans voix.

Boadicea, aide-moi…

Je déposais le corps sans vie sur le dos de la centauresse, elle pleurait.

Vegas, mon ami, nous allons partir vers une autre forêt, loin d’ici.
Nous enterrerons le corps du Saint homme au sommet de la plus haute et de la plus majestueuse des montagnes.

Partons, nous n’avons plus rien à faire ici.

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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyJeu 16 Mar - 18:36

« Qu'est-ce qu'il sont beaux, décidément ! »

Karshrax rentrait au camp l'air guilleret, et il avait de quoi être heureux ! Un marchand fort amical venait de lui céder quatre pièces rares, qui seraient magnifiquement à leur place dans sa grande besace. Et en plus, il les avait eues à un prix intéressant. Le collection'orc le plus difficile en aurait été satisfait.

Il avait passé sa journée à bourlinguer sur les chemins. En fait, non : il avait fait sa bonne affaire dans la matinée, et avait passé le reste de son temps à savourer son bonheur en marchant n'importe où, saluant les jeunes dames, chantant à tue-tête, on aurait eu du mal à croire que Karshrax était depuis toujours surnommé « le timide ». Néanmoins, quand il s'aperçut que la nuit venait à tomber, il prit la résolution de rentrer au campement Ithryn, un peu pour dormir et beaucoup pour se vanter devant toute la troupe de ses merveilleuses affaires.

Il parvint à l'orée du campement, et aperçut la roulotte d'Arlequin, la plus grande, la plus spacieuse. Etrangement, il n'entendait que des chuchotements, à l'heure où d'habitude, on entendait résonner les voix rieuses des filles de la troupe qui s'amusaient à une nouvelle pitrerie d'Arl', ou bien encore celle du Capitaine nous racontant comment d'un mouvement rapide et discret, hop ! Il avait saisi la bourse d'un troll à l'air peu engageant, en échappant à sa massue.

Mais là, foin de ripailles. L'atmosphère était lugubre. Les vélléités de vantardise de Karshrax s'estompèrent aussi rapidement que croissait son inquiétude : qu'était-il arrivé pour que tout la joie des Ithryn disparaisse si brusquement ? Il avait quitté au matin de joyeux drilles, et retrouvait le soir un groupe où chacun arborait une tête de six pieds de long. Cela étonnait l'orc : jamais encore il n'avait vu tant de morosité chez ces saltimbanques, et malgré qu'il ne les fréquentât que depuis quelques semaines, il croyait que cet état de bonheur était permanent.

Il s'avança entre les roulottes. Tous les regards étaient focalisés sur Boa et Arl', qui pleuraient en portant le corps d'un vieillard que Karshrax n'avait jamais vu. Les yeux de l'inconnu étaient fermés, et sa pâleur extrême, aussi l'orc comprit-il assez rapidement qu'il était face à un cadavre. Impossible donc de lui demander son histoire. Mais à voir l'air lugubre des autres Ithryns, eux ne l'ignoraient pas.

Malgré son immobilité, il émanait du vieillard aux yeux clos une aura particulière, et malgré sa totale inappétence dans le domaine de la magie, Karshrax comprit que cet être, qui qu'il soit, avait eu un destin exceptionnel. Mais comment le connaître ? Ce n'était pas l'heure de se lancer dans de vastes conversations.

Au moment où il apparaissait à la vue de tous, il entendit Arlequin qui parlait.


« Vegas, mon ami, nous allons partir vers une autre forêt, loin d’ici.
Nous enterrerons le corps du Saint homme au sommet de la plus haute et de la plus majestueuse des montagnes.

Partons, nous n’avons plus rien à faire ici. »


En entendant la réplique du chef, Karshrax comprit qu'il avait vu juste : cet homme n'était pas un mortel comme les autres. Mais il fut paniqué à l'idée de devoir quitter la forêt : et ses affaires ? Son marchant favori ? Le meilleur des receleurs ?

Mais quand il vit le visage de Boa, l'orc comprit que peu importaient ses réductions, ses trésors et son commerçant. La centauresse, qu'il avait toujours connue souriante et heureuse, semblait être emplie d'une tristesse infinie, et on pouvait presque plonger dans l'abîme de ses yeux. Le Capitaine n'en menait pas large non plus. Se moustaches étaient tombantes, signes d'un état de bouleversement extrême. Néanmoins, aucun des deux n'avait perdu sa détermination, et chacun semblait attendre avec résolution les épreuves que le destin lui infligerait.

Karshrax s'approcha d'Alyssandre, qui regardait le cadavre avec des larmes dans les yeux. Il prit son courage à deux mains, et engagea la conversation à voix basse.


« Euh...excuse-moi de te déranger... »

La guerrière se retourna avec des éclairs dans les yeux, et l'orc regretta de ne pas avoir le pouvoir de disparaître instantanément, car le regard que lui lança Alyss lui donna envie de décamper et de se cacher derrière un arbre. Mais quand elle vit qu'elle n'avait pas affaire à un intrus, son visage s'adoucit.

« Ah, Karsh, c'est toi...on se demandait où tu étais passé. »

L'orc comprit que le moment n'était pas idéal pour parler chiffons, aussi il répondit évasivement à la question.


« Euh...rien de grave de mon côté. Un petit empêchement. Mais euh... qui est ce euh...noble vieillard ? »

A la mention de l'ancêtre, les yeux d'Alyss s'embuèrent dérechef de larmes, mais elle se les essuya d'un revers de main.


« On l'appelait l'Annonciateur. Il avait prédit l'arrivée du Cercle des Ombres, et nous a apporté la prophétie du Treizième Cercle. Mais il n'est désormais plus. »

L'orc se retint d'ajouter « Rien que ça ! ». Mais les mots « Anonciateur » et « Treizième Cercle » ne lui évoquaient rien du tout. Il n'en était pas du tout de même du Cercle des Ombres...

C'était il y'a plusieurs mois. Karshrax s'était mis en tête de se rendre dans une grande ville, pour y poursuivre infatigablement son négoce. Il marchait depuis des heures, le jour en était à son crépuscule. Alors qu'il s'apprêtait à entrer dans le coeur de la cité, il avait senti un danger, sourd, implacable, qui lui avait pris les tripes et forcé à s'agenouiller. Jamais encore il n'avait éprouvé une terreur telle que celle-ci. Et dire que certains pensaient que les orcs étaient insensibles à la peur...la bonne blague ! Il n'avait pas eu la force de continuer plus loin, et avait bivouaqué à l'orée de la forêt, la crainte toujours fermement chevillée au corps.

A l'aube du jour suivant, il s'était décidé à surmonter sa frousse, et était entré dans la ville. Déserte. Pas un chat, félys ou non. Arrivé sur la grande place, il manqua de s'évanouir. Elle était rouge de sang. Des cadavres déchiquetés jonchaient le sol. Des corps sans tête, sans membres, atrocement mutilés, dont on avait arraché des lambeaux de chair. L'orc sentait ses entrailles se liquéfier. Il tourna les talons et s'enfuit à toutes jambes, décidé à ne jamais plus remettre les pieds dans la ville. Quelques jours plus tard, il faisait la connaissance des Ithryns.

Lorsque ses souvenirs remontèrent, Karshrax pâlit. Cet homme était lié, dune façon ou d'une autre, au massacre. Et c'était plutôt mauvais signe. Il poursuivit :


« Euh...et j'ai entendu Arlequin parler de euh...départ, c'est ça ? Pourquoi ? »

Alyss répondit simplement :

« Nous changeons de campement. Nous ne sommes plus en sécurité ici. Et nous devrons un jour ou l'autre aller voir ceux qui détiennent un objet de première importance : les Gouzis. »

A ces mots, l'orc de pâle devint livide. Les gouzis... il vivait dans leur crainte depuis qu'il parcourait les Terres. Il réussit néanmoins à formuler une autre question.


« Et euh...quand ? »

« Demain, dès l'aube, à la première heure. »

Karshrax se retint de tomber en s'appuyany sur la roulotte la plus proche. Il avait un mauvais préssentiment. Son instinct lui disait « Ne les suis surtout pas ! Il ne t'arrivera que des malheurs ! ». Mais il ne pouvait se résoudre à quitter les saltimbanques. Ils étaient la famille qu'il n'avait eu que trop brièvement. Et il sentait que les aventures qu'il allait vivre lui apporteraient soit une immense expérience, soit la mort...
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MessageSujet: Re: Le cercle des Ombres...   Le cercle des Ombres... EmptyMer 22 Mar - 11:20

La troupe est en route...
Le cortège ainsi formé est assez burlesque..
Il ne leur a pas fallu beaucoup de temps pour s'organiser, tout deménager, après tout, ils sont coutumiers des voyages..


C'est dans ce genre de voyage qu'ils se rendent comptent qu'ils sont nombreux, les saltimbanques, une vraie troupe, des talents divers, des races diverses..

En tête de la caravane qui sillone la voie pavée bordée de talus moyens, on retrouve Alyssandre et ses cheveux de feu, fière cavalière, montant sa fidèle ténébreuse.. à ses côtés chevauche Boadicea, la centauresse, qui veille sur la voie, une embuscade de bandits de grand chemin étant si vite arrivée..

Marchent derrière trois elfes, qui conversent, Raihmy, le puissant sorcier, Eldahin le malicieux ainsi que le mystérieux Captain Krenon..

Rire général, la troupe compte bon nombre de boute en train, et un tel voyage est bien entendu l'occasion pour tous de se lancer dans un florilège de vannes et de bons mots..

Là, c'est Edrahen, le beau rôdeur qui remporte un franc succès avec sa boutade, il monte une mule chargée comme on voit rarement..
À sa hauteur, il y a une charette tirée par deux bisons domestiques, lourde et très chargée, sont entassés un vaste bric à brac de batterie de cuisine, d'armes en tous genres, de coffres emplis de costumes de scène, il y a aussi la collection de Karshrax, l'orc nouveau venu de la troupe, qui depuis le début du voyage observe tout autour de lui à la recherche d'éventuels objets rares..
Sur cette charette, on trouve aussi les oeuvres du Capitaine Vegas InLove, lui monte un cockatrice de chevauchée, bestiau compliqué à dompter mais confortable pour les voyages...

Ashkrrr est au rennes de la charette avec son collègue collection'orc, sacré Ashkrrr, pris de flatulences depuis le début du périple, des gaz nauséabonds arrivent en permanence sur l'attelage suivant, la roulotte d'Arlequin, le portier masqué de la troupe..

La roulotte est tirée par un cheval anonyme, celui là même que le bouffon avait chipé lors de la fuite de la place, ce jour sombre où des monstres apparurent.
À ses côtés siège Aénoria, l'envoutante elfe, qui damnerai le plus convaincu des curetons, tandis qu'à l'intérieur de la roulotte, ChimericSpirit, l'espiègle acrobate et Sagat, le prêtre romantique sont occupés à jouer à un jeu qui évoque vaguement les échecs..

suivent à pied la roulotte Che Pas, le discret prêtre, accompagné de Lylou, nouvelle venue elle aussi, compagne du portier et voleuse aguerrie.
Le prêtre porte un lourd paquetage, et parfois se relaie avec Sun, le guerrier aux talents magiques pour supporter le fardeau.
Le guerrier chevauche en effet un âne, chargé lui aussi, à sa hauteur un cheval imposant, le genre de cheval de traie qu'on croise en campagnes, bien assez robuste pour porter Pandora, la douce prêtresse, qui partage sa selle avec Brynn, nouvelle venue elle aussi, fille de leur bienaimée Edwenn, ainsi qu'une assez lourde charge d'équipements, grimoires et parchemins en tous genres.


voilà en gros à quoi ressemble le cortège, la troupe s'en va camper en des lieux plus tranquilles, depuis l'apparition des ombres, leur securité semble menacée..
Alors ils suivent ce chemin pavé qui mène à la région de Barla...


Soudain, le cockatrice du capitaine augmente la cadence, jusqu'à rejoindre le devant de la caravane, à hauteur de Boadicea..

> Ben mon chaton, tu comptes pas faire la course quand même ?

Elle est surprise qu'il ne réponde pas d'un des bons mots dont il a le secret, non, il accélère encore et rejoint la fourche sur la voie pavée..
Deux panneaux indique deux voies différentes, à gauche, Barla Nord, à droite, Barla Est...
Il se retourne, et s'adresse à ses compagnons sans trop les regarder dans les yeux...


> Mes amis, nos routes se séparent ici. Je dois partir, des affaires m'attendent. Pardonnez moi, je jure de vous rejoindre vite à ce nouveau campement, si les évènements me sont favorables.
Je tâcherai d'en apprendre un maximum sur les heures sombres qui ont secoué Sarwyen, et suis navré de vous quitter alors que la troupe est en danger.. Mais je suis sûr que vous vous en sortirez bien sans moi.
Au revoir à tous..


Le cockatrice reprend sa route, laissant ainsi derrière lui les saltimbanques, abasourdis. Vegas n'a pas eu le courage de regarder Boadicea dans les yeux, de peur de croiser des yeux incrédules et interrogateurs, insupportable pour lui...

Ainsi le Felys prend la route seul, dans sa direction.. Il reviendra... Sûrement.
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