Au-delà de la vieille porte...

Elle cale un peu, la porte. Il faut forcer.
Une fois ouverte, elle révèle une petite cour pavée envahie par les feuilles mortes.
On y est toujours dans l'ombre de la forteresse, qu'on sent dans le dos.
Massive et immobile.
Minérale.

Dans le mur de la cour, une porte ogivale donne sur un sentier.
Et tout autour, les arbres, les buissons.
La vie végétale explose en couleurs insensées et en formes étranges.

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Le sentier louvoie entre les branchages denses.
Ils agripents les vêtements, les cheveux, les membres.
Ils ferment à moitié le chemin.
Le chemin qui s'estompe.
Qui s'efface.
Et qui se perd.

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On ne voit plus la forteresse.
On ne voit plus que le pourpre, le bleu, le vert.
On n'entend plus que le friselis de l'eau.
Plus rien de minéral, ici.
Plus que du vivant, du débordant, du gorgé de sève qui se pousse vers le haut, vers la lumière.

Et parfois, une ombre blanche et furtive.

Parfois.

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