Le coin du feu

Oui Egon... Tu as raison j'ai mal agi.
C'est fou ce que les passions me guident parfois.
Je suis un enfant des péchés...
Ils vivent à travers moi, et je ne peux vivre sans eux.
Mes guides, dans les ténèbres, un fil à suivre pour ne pas se perdre.

Ah, en voici une qui n'est pas encore touchée par ce fléau...
Nenya. Elle m'arrache un sourire, sans arrière pensée celui là.
Je lui dit alors :

- Merci... Vous avez du talent, je n'ai rien senti.

Je referme mon peignoir, et cache la cicatrice.
Ce n'est plus la peine de rester couché.
Redressons nous et regagnons un peu de dignité.
Je me lève, et m'avance vers le centaure au verbe piquant.
Il propose une trêve...
Dans mon état je dis pas non.

- Pas de Monsieur... Erohir suffira, seigneur Sinekein. Vous êtes des plus changeants vous savez...

Un regard étrange vers celui qui était bien agressif tout à l'heure...
Quelques secondes dans le doute. Le laisser un peu mariner.
Un sourire, léger, mais sourire quand même. Je lui tend ma main.

- Ca tombe bien, je suis quelqu'un d'imprévisible... Bienvenue. Et il n'est guère question que vous vous excusiez. C'est inutile, je préfère les gens qui assument leurs actes. Nous étions deux dans l'histoire.

C'est alors qu'une voix faible me fait presque frissonner.
Boadicea. Sur ce coup là je l'ai pas joué finement, c'est vrai.
Maintenant c'est elle qui s'excuse d'avoir du caractère.
J'ai l'impression de passer pour un saint qui n'a rien fait, et j'aime pas ça.

- Boa... Arrête ça tu veux... Tu tiens vraiment à me faire culpabiliser ?
Ce n'est pas de ta faute. Tu as du piquant, j'adore ça. Je ne me débrouille pas mal pour hatiser la colère je crois d'ailleurs.

Un main sur l'épaule de la dame épuisée.
Allez va, on en aura d'autres.
J'ai fait la paix pour ce soir... Je me laisse tomber dans le sofa.
Quelle journée... Mais ce n'est pas fini...
J'encourage Nenya à se rapprocher, peut être est elle effrayée ?
C'est vrai qu'on a rêvé mieux comme accueil...

Ils font la paix! Chouette, l'atmosphère était vraiment devenue intenable.

Boa qui c'est réveillée, voilà une bonne nouvelle. Elle s'excuse! Oula elle a quand même du prendre un sacré coup sur la tête. Mais a l'air sincère.

Erohir s'installe dans un sofa. Et m'encourage à le rejoindre... Je n'ose pas, je me sens mal à l'aise... Qu'est ce qui va m'arriver encore???

Après tout, au point où j'en suis, je crois que je n'ai plus rien à perdre ici, à part peut-être...

D'un pas quelque peu hésitant, je m'approche du sofa et m'installe.

C'est vrai que c'est plus confortable qu'une chaise. Merci.

Je lui souris.

A moitié avachie sur l'épaule de Nenya, c'est clopinant bizarrement qu'on atteint la salle commune. Pourquoi est-ce qu'il faut qu'il y ait autant d'escaliers dans cette forteresse...
J'ai bien failli tomber deux ou trois fois. Peut-être cinq. Peut-être plus. Mais l'épaule de Nenya accomplit bien sa tâche, me soutenant juste ce qu'il faut pour trouver ensuite en moi-même le courage de continuer. Sa force n'est sans doute pas très grande, mais il dégage de la main de cette jeune elfe une chaleur bienfaisante qui me permet de tenir debout. Un des pouvoirs innés des elfes...Peut-être avais-je le même, avant...Mais personne ne me l'a jamais dit.

Quand le premier de la longue file d'Ithryn Luin ouvre la porte de la salle commune et que Nenya m'aide à y entrer, mon souffle se coupe. J'ai du plomb dans les jambes et la tête en feu, pourtant rien à voir avec ma chute. Je m'assois avec l'aide de l'elfe dans un fauteuil et je me souviens...

Il y a quelques temps, j'étais assise juste là, dans ce fauteuil rebondi près de la fenêtre, serrant entre mes mains moites une grande tasse de tisane. J'écoutais Boa parler, elle essayait de m'expliquer pourquoi...pourquoi je venais de tuer tant de personne de sang-froid. Pourquoi j'étais venue jusqu'ici, dans cette forteresse. Je la revois, debout sur ses quatre jambes, pas tout à fait devant moi, mais un peu à mon côté, et elle parlait mais sans effusions d'un verbiage inutile. Son visage était fermé et son regard quelques fois un peu hanté, mais je me souviens qu'à un moment, quand elle m'a mis cette grande tasse dans les mains, elle a failli sourire puis s'est ravisé. Peut-être avait-elle peur que je voies ça comme une insulte, alors que j'étais plus atterrée que jamais. Ca ne me dérangeait pourtant pas, j'aurai été plutôt heureuse de la voir sourire.

Soudain, je me rends compte que j'ai joint les mains, comme si je serrais une chope entre mes doigts. Les souvenirs ont dû tant remontés que j'ai mimé inconsciemment la scène qui s'était déroulée ici même il y a quelques lunes. Machinalement, je caresse le bout de mes doigts avec mes pouces. Elles sont si froides, mes mains…
Je me tourne vers Nenya qui vient de soigner.

- Je ne t’ai pas encore remercié pour tout, le soutien, les soins, tout. Excuse-moi, le choc sur la tête a dû m’assommer l’esprit encore bien après que je sois réveillée.

Je lui adresse un sourire à moitié sincère.
Pas envie de sourire, pas envie de bouger.
Juste envie de dormir, de me laisser hypnotiser par les lueurs dansantes du feu de bois, de me laisser embobiner par cette douceur et cette moelleur, foutu fauteuil, va, j’ai d’autres choses à faire…
Humpf…A grands renforts de coudes, je me lève…Ah, quel supplice ! J’étais trop bien là…Mais bon, je suis quand même encore en sous-vêtements, il faudrait donc mieux que je me trouve de quoi m’habiller. Et pas question de retourner au lac pour récupérer mes fringues de guerre. Condamnée à porter une robe…Snif…
Je sors de la salle commune, me retrouve dans le couloir. Je crois me souvenir qu’il y a une lingerie, ou une grande penderie dans une petite salle par là…Ici ? Nan, c’est la réserve d’affûtoir pour épées. Là ? Bingo !

Dix minutes après, je reviens dans la salle du feu, habillée d’une robe un peu grande, mais bon, il n’y avait pas ma taille. On voit juste le bout de mes doigts dépasser des manches, et le bas du volant frôle le sol, ne montrant qu’un petit bout des chaussures grises ( de jolis escarpins recouverts d’une espèce de tissu tout doux qui ressemble à du velours, peut-être une légère fourrure grise ) que j’ai également emprunté dans la garde-robe. En tout cas, moi qui n’aime pas les robes, je la trouve plutôt bien celle-ci. Grande et blanche, avec une ceinture d’un gris doux, et le bas des manches, de la jupe, et le col cousus de bandes argentées qui scintillent quand je me tourne un peu, elle allonge mon corps, l’élance. Les manches sont moulantes vers le haut et très évasées du coude au poignet, comme le veut la coutume. J’ai aussi trouvé un très joli bandeau brillant, gris et blanc, piqué de minuscules gemmes scintillantes que j’ai passé autour de mon front. Ca donne un joli effet…Et pour finir, j’ai paré mes mains de gants légers d’un bleu tirant sur le gris. Ca sert à rien, mais je trouve ça plutôt classe.

Bon…Voilà tout ce beau monde réchauffé, flirtant, s’excusant, dormant…
Je m’étire comme un chat dans ses coussins. Le feu…Je le regarde danser, il me réchauffe le visage, et le cœur.

C'est la soirée des appellations. Après "Messire", voilà "Seigneur". A ce rythme, après-demain je suis "Empereur tout-puissant" ou "Prophète vénéré", si je n'y mets pas un hola.
Bon. Sourire. Pas d'hyper bonne grâce, mais pas forcé non plus.

Vous êtes certainement bien plus "Monsieur" que je ne suis Seigneur. Mais soit. Je retire mes excuses, si vous préférez.

Puis, d'un oeil sévère, je lui indique Boadicea assoupie et je pose mon doigts sur mes lèvres pour lui intimer le silence. Cela aurait été plus crédible si je n'avais pas souri ensuite.
Allez, mea culpa, je me suis emporté un brin aussi, et je conçois que le tutoiement l'ait un peu énervé.
Enfin il est plus jeune que moi, il faut le dire.
Respect aux anciens.
Tout le monde semble chercher à se remettre de ses émotions de la fin de journée. Une petite elfe, qui à peu de choses près était dans le plus simple appareil il y'a cinq minutes, revient habillée sur son trente-et-un et prend place dans un des fauteuils.
J'aurais du tirer sur le second sofa, pour m'y installer...ok, m'y affaler. Seulement, je ne veux pas déranger.
Ce n'est qu'un petit désagrément.
Et si on reste assez longtemps, je m'appuierai contre le sien.
Oh, pas trop.
Juste pour...pour me reposer le dos.

Ca a l'air plus calme à présent...

Tiens c'est drôle je n'avais même pas réalisé que c'était tendu, comme ambiance, c'est maintenant que ça se détend que le contraste se fait remarquer.

J'entends les deux voix d'Erohir et de Sin, tout près. Ils ne se bagarrent plus, tant mieux, ça me mettait mal à l'aise. Et puis Ero m'adresse un petit mot, il n'est plus fâché, c'est bien...
Ce serait pas mal de répondre, Boa...
Avant que ça n'ai plus trop de sens...
Je rouvre les yeux.
Je tombe direct sur un bras non identifié, prolongement probable de la main que je me suis appropriée sans l'ombre d'un scrupule...
A l'autre bout du bras, Sin. Il va quand même falloir que je la lui rende, sa main... Dommage j'aime beaucoup les petites caresses toutes douces sur la joue...
Mais bon, Boa, ça suffit, tu as assez profité de ce garçon, quand même, c'est pas correct.

Je me redresse un chouia, je restitue l'objet volé avec sourire d'excuses.
Qu'est-ce qu'il disait, le givreur de ces dames ? Qu'il était fort pour jeter de l'huile sur le feu ?

Accentuation de sourire, rire, même, un peu.

Attiser la colère ?
Tu t'as dit.
T'es très fort.
Et moi je suis une fichue rosse avec un caractère de cochon.
Promis, la prochaine fois, je jetterai quelqu'un d'autre...

Voilà, à présent que tout est aplani, profitons de la douceur de l'ambiance...
C'est trop rare, quand même, ces moments où on est tous ensembles, tous réunis dans une bulle de quiétude, de bien-être...
J'ai envie de rester là, acc.oudée dans mon sofa, pelotonnée sous ma couverture, avec la main d'un charmant inconnu que j'ai oublié de lâcher tout à fait, quelle distraction, quand même, vous ne trouvez pas... Alquä est de retour, jolie comme une fée dans sa robe claire, Ero et la nouvelle venue, calés dans un divan, Arl qui ronfle très légèrement dans l'autre coussin à centaure... Les autres tout proches, sûrement, de là où je suis je ne vois pas tout le monde...

J'ai l'impression d'avoir ma famille autour de moi.
A quelques exception près, quelques absents, tous ceux que j'aime.
C'est drôle, ça m'émeut...
Je dois sourire comme une idiote et avoir la larme à l'oeil...
Trop émotive Boa...

Un gros soupir de contentement...
Et...
Mmmmmh...
Oui, là je crois que c'est net.

Dites...
Je mangerais bien un petit quelque chose...
Qui d'autre a un ptit creux ?

Manger!
Pourquoi pas!
Voilà la chose qui devait manquer pour être vraiment bien.
Un estomac bien rempli!

C'est une bonne idée, Si vous voulez, je veux bien vous aider.

Nenya adressa un sourir à Boa.

J'ai également fait sécher la veste que vous m'aviez prété. J'ignore si elle l'est totalement, mais ça ne devrait plus tarder.

J'ai la flème de me lever, je suis bien, tellement bien que ça me fait peur... Je ne suis pas chez moi. Mais si jamais Boa a besoin de moi, je serai là pour l'aider.

Manger, pourquoi pas...
Du moment qu'on oublie pas la boisson, parce que ça, c'est sacré.
Bon. Apparemment, j'ai pas servi à grand chose ici. Alors autant faire une bonne action...

Je m'approche de Nenya, toujours enroulée dans la veste de Boa. C'est marrant, mais la première image qui me vient à l'esprit quand je vois ça, c'est un petit chat emmitouflé dans une tente de fourrure.
Va savoir pourquoi...
La tente, encore, je vois, mais le chat ?
Question existentielle...
Et surtout vachement utile.

Bref, je lui prends l'épaule et tire un peu vers moi pour qu'elle se retourne.
( Pas l'épaule, Nenya ! ) Le sourire vient de lui-même, et pour une fois, c'est sincèrement que je souris, de toute manière vous me direz, comment être autrement que sincère devant ce visage désarmant, image d'innoncence et de pureté ?

- Si tu veux te couvrir un peu mieux ( je désigne d'un geste sa veste qu'elle est tout de même obligée de rabattre sur sa poitrine pour ne rien laisser voir ), il y a tout près une pièce, une petite merveille qui recèle des tas de vêtements pour tous...Je suis sûre que tu y trouverai ce que tu désires. J'ai vu des vêtements elfiques vraiment jolis, un peu comme ceux que tu portais avant que...hem...enfin avant de les perdre.

Oui ... !
Je suis très fière de moi, j'ai réussi à lui parler sans me forcer, les mots sant venus tout seuls, coulant comme une rivière, ils étaient sincères et je ne les ai pas cherchés. Décidemment, cette elfe doit avoir un pouvoir apaisant, clarifiant qui joue sur les esprits, parce que je me sens bien, et je suis sûre de ne pas l'avoir autant été depuis longtemps.
Attendant sa réponse, je détaille son visage. Je n'ai pas eut l'occasion de la voir de près, mais maintenant, je trouve qu'elle ressemble de beaucoup à certains elfes Valinoriens que je connaissais. Elle est peut-être de leur famille...J'en connaissais deux ou trois, des elfes qui avaient cette même cascade de cheveux d'ombre s'arrêtant au creux des reins, ces traits angéliques et cette expressions si douce...Je m'en souviens d'une, particulièrement...Je l'aimai bien, elle était si généreuse et elle avait un coeur d'or. Une très bonne amie. Comment s'appelait-elle, déjà ? Ah oui...Elnàrya. C'était son nom. Qu'est-ce qu'elle lui ressemble...

Sortant de ma rêverie, je me tourne vers Boa.

- Hhmm, c'est pas une mauvaise idée, un peu de nourriture...Déjà que les baignades ça creuse, mais alors dans l'eau glacée...J'm'occuppes de la boisson !

Pourquoi j'ai dit ça, moi...Tête de nouille, Alquä, t'aurai pas pu te la fermer, j'étais trop bien dans ce fauteuil !

Qu'est ce que j'entend? Des vêtements elfique, des belles robes, pas loin, alors là, je ne sais pas quoi dire.

Je m'excuse auprès d'Erohir, me lève en vitesse, et cours dans la pièce indiquée par Alquäloth.

Je dois sans doute avoir l'air ridicule. Mais j'ai tout de même envie de voir les merveilles que cette pièce renferme.

J'arrive dans une petite pièce, où des centaines de vêtements en tout genre rôdent.

Je ne mets pas longtemps à trouver les vêtements elfes. Ce sont les plus belles merveilles sur Terre.

Mon regard se fige lorsque j'aperçois une robe. Une robe des plus magnifique. D'un bleu océan en velours avec des reflets gris, les manches grises évasées, comme toutes les robes elfiques à manches, très échancrée, je ne peux me refuser de l'enfiller.

Non pas que les vétements apportés par Erohir ne me conviennent pas, mais c'est plus fort que moi, cette robe est simplement un petit bijou.

Quelques minutes plus tard, je retourne dans la pièce, avec cette robe. J'ai reussi à trouver une brosse afin de me coiffer. Comme à mon habitude, je remet mes cheveux derrière mes épaules, et ne porte pas de chaussures.

Je retourne m'assoir, à se moment même Alquäloth décide d'aller chercher à boire.

Je lui adresse un grand sourir en guise de remerciement.

Puis me tourne vers Erohir.

Je suis désolée, non pas que vos vêtements ne me plaisait pas mais je me sens plus à l'aise dans ceux-ci.

Je souris encore une fois, histoire de me faire pardonner.

Ma main recouvre sa liberté, ce qui provoque une vive dissension au sein de mon organisme : mon bras trouvait que, vraiment, c'était pas une position correcte, particulièrement inconfortable qui plus est, mais la main répondait que si, c'était parfait, qu'au contraire elle était dans un endroit doux et chaud, qu'elle avait même rencontré une étrangère, et que c'était de l'abus de pouvoir de la forcer à cette séparation. Au dernières nouvelles, le débat est toujours houleux, mon bras étant parfaitement à son aise le long de mon corps, ma main, elle, préférant sans doute aucun la chaleur d'une joue. Mais les deux parties sont en voie de parvenir à un accord, d'après les dernières rumeurs que me dicte mon épaule, spectatrice indiscrète.
A part ça, pour une bonne bouffe, je suis partant. Surtout que c'est à peine si j'ai touché au plateau qui trône toujours près de la cheminée. Si ! Vous savez ! Les questions, le thé renversé, tout ça...
En gars pratique, je vais chercher les denrées avant de les présenter à la première personne qui est...Boadicea, le monde est bien fait.

Et bien servez-vous, à vous l'honneur, puisqu'après tout c'est vous qui offrez...Viande ? Pain ? Légume ? Permettez...

Un petit bout de rôti rebelle s'était échappé de sa dure condition et tentait une fuite discrète entre deux plats. Mais ma main remise de sa période contestataire a tôt fait de le remettre dans le droit chemin. Celui de mon système digestif, qui criait famine.

Gourmandise. C'est que...j'aime les bonnes choses. Ce n'était pas du lapin, rassurez-moi ?

Regard d'excuse pour mon impolitesse. J'ai les manières parfois un peu campagnardes, c'est pas tous les jours que je mange à la forteresse.
Les lapins, maintenant que je sais parfaitement comment ils sont faits à l'intérieur, et que je suis au courant de la piètre qualité de leurs viscères en matière décorative, et bien je vais disons...les bouder culinairement.
Saleté de rongeur, j'ai encore le sabot qui gratte.

Ah... Boadicea... Briseuse de coeurs.
Tu pourrais faire fléchir n'importe quel bourreau.
Je lui réponds alors avec un sourire un peu taquin :

- J'espère bien que j'aurai encore le plaisir d'être repoussé par toi... Ca me permet de me faire descendre de mon piédestal un moment.

Nenya revient, changée. Elle me regarde et s'excuse une fois de plus...
Où je l'effraie au point qu'elle croit que je vais lever la main sur elle, ou elle est timide...

- Nenya... Vous tenez tant que ça à me faire culpabiliser ? Il n'y a vraiment rien à excuser... Surtout que cette robe vous va à ravir...

C'est bien vrai... Sublime cette demoiselle... Elle m'aiguise d'autant plus l'appétit.
Alqua n'a rien n'a lui envier d'ailleurs... ça change de l'armure qu'elle porte d'habitude.

Un repas... En effet je suis affamé... Je crois que je pourrais croquer un bout de cuisse d'elfe d'ailleurs...
J'ai toujours adoré cuisiner, c'est d'ailleurs une des seules choses que je sache faire correctement.
Je me lève du sofa, ma blessure tire encore mais ne me fait plus mal.
Un regard pour Sinekein qui commence à passer à l'attaque...
Et pas que de la nourriture. Sourire en coin, on verra bien comment tu te débrouilles...
Au passage, ma main glisse lentement dans les cheveux de Boa, mais elle n'a rien senti, c'était trop furtif...

Eclipse de quelques secondes. Un des acteurs quitte la scène.
Quelques minutes plus tard, me revoilà poussant un chariot de mets des plus divers... Je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai même une carafe de mon nectar. Un vin absolument divin.
Je pose la desserte proche du feu, afin que chacun puisse se servir.
Je sais bien qu'Alqua devait s'occuper des boissons, mais je me suis permis. Quelques boissons chaudes, d'autres froides il y en a pour tous les gouts.

Nenya est encore debout... Mais plus pour longtemps.

Un petit mouvement de valse, et elle se pose comme une fleur sur le velours. Face à face un instant, sourire en coin :

- Asseyez vous, Nenya, vous êtes une invitée...

Ma main glisse le long de sa joue, puis je retourne au chariot, à quelques pas. Puis à l'assemblée :

- Je vous sers quelque chose ?

Et c'est a ce moment précis que j'ai décidée de revenir a la réalité..
Pas demain ni hier, mais la maintenant tout de suite ! et puis compter ses doigts de pieds ça devient très vite d'un ennuie, j'vous dis pas.

Donc voila, le regard relevé, a nouveau au niveau de la moyenne général, sans prendre en compte tout ce qui est quadrupède et bipède, de moins de 1m20, j'inspecte ce qui m'entoure...

Mais ! roooo fallait pas vous gênez pour me réveiller voyons ! z'avez vue l'état dans lequel vous vous z'etes mis sans moi ?
Pire que des mouches dans un bol d'huile...z'etes grincheux !
Vas y que je te fait des yeux doux, des tites rencontre o combien imprévues entre doigts de la mains, patati patata.

Vraiment hein !

Bon j’fais quoi moi ? c’est que je m’ennuie !!! hmmm
Ca devient un peu beaucoup trop sentimentale par ici…et l’autre qui bave.

Trampoline…

Furtive, petite bébête aux yeux brillants, a quatre pattes, derrière le canapé qui dégouline de petits papillons

Geronimoooooooooooooo

Et Paf en plein milieu de je sais pas quoi, mélange de crin blanc et d’habit en tout genre.
Sourire tout fier aux lèvres, z’etes incapable de faire aussi jolie que moi !

-Je vous sers quelque chose ?

Une glace moi j’veux, une glace !

La robe me va bien, ça me fait plaisir de l'entendre.

Merci, ne croyez pas que je veux vous faire culpabiliser... Quand je ne sais pas quoi dire je me sens obligé de m'excuser...

Erohir a raison, il faudrait que j'arrête de m'excuser... Mais c'est plus fort que moi, je veux faire bonne impression...
Ses paroles me font rougir... Un sourir géné vient se coller sur mon visage. Je baisse les yeux et regarde le sol.

Erohir quitte la pièce. Je m'approche du feu. J'ai le visage bouillant... ce n'ai pas le feu...

Il revient avec un chariot plein de nourritures et de boissons en tout genre.

Il m'invite à m'assoir, je décide de m'assoir par terre. Plus près du feu je suis, moins on voit que je suis aussi rouge qu'une cerise.

Sa main caresse ma joue... Je ne sais plus où me mettre... Et toujours ce sourir ridicule collé à mon visage qui refuse de partir...

Hééééééééé mais qu'est-ce que c'est que ce petit machin !!!!
C'est roux c'est souple et ça gesticule.
Et ça vient de m'atterrir entre les jambes en faisant voler la couverture, et ça met le foutoir dans mes crins et ça finit de détruire le peu d'ordre qui restait dans ma tenue vestimentaire !

Shery !

Petit monstre déguisé en ange, ou l'inverse, j'ai jamais réussi à le savoir avec exactitude.

Quoiqu'il en soit, briser ma bienheureuse quiétude mérite une punition exemplaire, que je m'en vais appliquer sur-le-champs !

Mesdames et messieurs, sous vos yeux atterrés, une centauresse morte de rire roule au bas d'un sofa, piégeant entre ses genoux repliés le corps gracile d'une toute jeune fille aux yeux émeraude, et cette brute immonde au rire tonitruant et au regard aussi noir que les intentions d'un ogre affamé lui inflige sans répit et avec un sens inné de la torture, appuyé d'une dextérité quasi surnaturelle, un châtiment dont le nom honni fait trembler les plus braves...

...

LA CHATOUILLE !!!!!

Ma glace ! Ero tu traine !!!! j't'aime plus-plus et encore plus !

Mais...
Dis moi Boa, de quoi que tu fais la ? Non mais arrêtes hein ! je t'en donnerais de ma glace pas la peine de...

Non, non, naaaaa tu vas pas faire ca, j'te crois pas...
Me regarde pas comme ca euh !
Boaaaa

Guiliiiiiiiii

Non ! roooo mais stooooop Boa !
A l'aide quelqu'un !! j'vais me faire pipi dessus !
Gniaaaaa

Faut que je morde, faut que je morde, viiiiite
Mon doigt ! non trop loin
Cherche quelque chose ! la juste devant toi
A trois !

1...

2....

3...

Et vas y que je te montre toutes mes dents, sont jolies hein ? oui je boit beaucoup de lait, et quelle force dans la machoir bon sang ! ca doit faire mal...
Pas mal, assez doux tout en restant fermes et en plus ca existe en double sur chaque exemplaires.

Pardon...
Au moins j'en connais un qui aura une bonne raison de baver comme ca !

Fallait pas commencer !

Avant même d'avoir prouvé que j'avais lu en détail le "Guide du parfait Majordome", Boadicea reçoit quelque chose.
C'est rouge...
Ca tombe du ciel...
Non, ce n'est pas une météorite, c'est une gamine. Rouquine, donc, et un rien excitée.
Allez, je peux peut-être sauver la situation, s'il y'a une glace sur le plateau.
Ah.
Ben finalement, le laisser près du feu, c'était peut-être pas le must. Il y'AVAIT une glace, ou plusieurs, vu les couleurs. Il y'eut. Maintenant, à moins que la petite ait la langue très agile, elle est difficilement dégustable.
(Les deux dans le fond qui ont vu une allusion graveleuse, sortez immédiatement, bande de pervers. Oui, toi Arlequin, t'es concerné, j't'ai vu.)
Alors vient la réplique.
Violente.
Dramatique.
Perverse.
Vicieuse.
Répugnante.
Lâche.
Infecte.
Qui me hérisse les poils de la croupe.
Oui, je suis chatouilleux aussi. A ce sujet, je remercie Dame Nature dans sa grande mansuétude de m'avoir mis des sabots, parce que si j'avais eu des pieds, j'aurais vraiment souffert.
Donc cette réplique, je trouve ça hrrrrr...
Je pose le plateau avant de défaillir. J'exagère, mais quand même. C'est abominable, comme attaque.
Aussi lâche que...que moi, c'est dire !
Je n'ose intervenir, au risque de subir un dommage collatéral.
Mais je sens que la petite va se venger.
Je le sens.

...

Elle a contre-attaqué.
Et...euh...
La langue je dis pas, mais les dents, elle les a rapides.
Si je dis que j'ai détourné le regard, vous me croirez ?
Non. Je m'en doutais.
En même temps, vu que ça n'a choqué absolument personne dans l'assemblée, j'ai imaginé que ce ne devait pas être si exceptionnel.
Bref.
Hum.
Enfin quand même.
Les filles d'ici sont particulièrement vicieuses.
Prudence, Sin.

Face à ce spectacle des plus drôle et enfantin, je ne puis me retenir d'éclater de rire.

Boa qui se fait maîtriser par la petite. Des chatouilles. Voilà donc le point faible d'une grande partie des gens. Je ne cache pas que c'est le miens aussi, mais je ne vais pas me risquer de me cacher comme le fait si le centaure.

Je n'arrête pas de rire. Comment faire devant ce spectacle.
Je reste assise et me sers dans le chariot.
Je goute le vin...
Hummm, un délice.

1 verre, puis 2, puis 3 ...

Oula, j'ai la tête qui commence à tourner.

Mais je rigole toujours...

Ouap !!!!

Oh le petit monstre !
Mais c'est que ça pince ces petites choses-là !!!
Ah non mais c'est pas loyal, on peut même pas les chatouiller sans qu'elles vous mordent le... le...

Abominable petite saleté, elle a visé direct là où la peau est fine...
Elle aurait pu attaquer le bras ou l'épaule, nan nan, pas question...
Rhôôôôô ! Une chance que c'est des dengeottes d'enfant, et une mâchoire d'enfant, parce qu'elle n'a pas ménagé sa force...

D'accord d'accord je me rends !
J'abandonne le combat !
Je chatouille plus !
Oooooh bon sang...
Un poil plus fort et je saignais !
Ah mais si, ça saigne !!!
Tout petit peu...
Une tache qui perce la tunique...

Eh ben moi qui m'en fais chaque fois qu'elle part en escapade toute seule... Y'a vraiment pas de quoi !!! Je suis sûre qu'elle trouve à l'aise le point faible de n'importe quelle bestiole, et qu'elle s'y attaque avec autant d'appétit...

Le pire c'est que j'ose pas trop la libérer de peur qu'elle se venge, et aussi que j'ose pas trop aller voir l'étendue des dégâts, et aussi que Sin me regarde avec un air atterré, et aussi que bon...

J'ai quoi comme option ?

Allez, allons-y pour un petit fou-rire... Genre de trucs qui ne vous laisse guère le choix de toute manière. Je relâche le fauve, me soulève un peu pour lui rendre l'usage de ses jambes... La vache, mais ça me cuit salement, là-dessous ! Shery nom de Dieu, tu pouvais pas demander grâce comme tout le monde ?

Ptite horreur, va... J'aurais mieux fait de te laisser dans la flotte !

Faudrait que j'arrête de me marrer parce que ça secoue et que bon... Oh merde... Il va falloir que je fasse soigner ça...

Plus très faim moi...

Plus faim mais par contre, je m'enverrais bien une bonne petite lampée,... ouais...

Ce qui est très pratique avec les robes de sorcier, c'est que c'est modulable. On ajoute autant de poches qu'on veut et on peut transporter plein de choses. En toute discrétion, en plus.
Ca serre jamais aux entournures, et si on se permet quelque excès pendant une petite période... ben ça reste toujours aussi confortable.
Oh bien sur, rien à voir, niveau élégance, avec les somptueuses tenues d'Erohir, mais question confort, c'est un sommet.

Alors, comme les choses ont l'air de se calmer, sauf un petit chahut qui a eu le mérite d'achever la réanimation de la douce et sauvage centauresse-figure-de-proue-rien-qu'à-nous, et bien je me dis que le moment est venu pour un petit peu de détente.
Un coussin à centaure, c'est immense, et ça inspire un confort voluptueux. Si je réorganise un peu la disposition des membres d'Arlequin sur le coussin - les membres locomoteurs et préhensiles exclusivement, j'entends - ça devrait avoir pour effet de lui faire adopter une posture un peu plus...disons...digne, mais aussi, de libérer un espace considérable. Capable d'accueillir un deuxième sorcier, je dirais.

C'est vrai, j'aurais pu faire tout ça de manière plus élégante, mais bon, là, j'ai priviligié l'efficacité et l'immédiat au panache et à... ben oui... la dignité. Celle d'Arl en tout cas.

Un fauteuil, on s'y assied, en douceur, en une flexion, mais ces coussins à centaure, c'est moelleux, c'est moins haut qu'un fauteil, c'est... c'est extra. On lui tourne le dos, comme à un fauteuil, on s'abaisse un peu, puis on craque, on s'affale lamentablement, on sait pas résister, même moi.
Alors, ben oui, je me suis vautré dedans en repoussant Arl comme j'ai pu en quelques contorsion et coups de fesses. Il a pris du poids Arl, j'ai eu un peu de mal à le déloger. Il est, disons, un peu moins indigne que tout-à-l'heure, enfin...question de point de vue. Il dort sur une joue, les deux genoux repliés sous lui, les bras le long du corps, dans une position qui mettrait en danger sa réputation (enfin les aspetcs de sa réputation auxquels il tient) dans ces contrées où l'on affectionne les temples de marbre et les enfilades ... de colonnes.
Il semble plus ou moins prosterné, vu d'où je me trouve. Hé hé.. Arlequin prosterné, une première.

Alors c'est maintenant que les grands avantages de la Robe de Sorcier se révèlent. J'extirpe sans effort d'une de mes innombrables poches, une flasque d'argent, plate et un peu damasquinée. Le bouchon mécanique est docile sous mon pouce, et la lampée est... une extase... je referme le bouchon et sens aussitôt le poids de la bouteille augmenter pour retrouver celui d'avant que je l'ouvre. Hé oui, c'est la flasque d'un sorcier. C'est très pratique.
Je l'ouvre à nouveau, et je la tends à Arl. T'en veux? Hé hé hé hé hé... devant sa bouche entrouverte, une petite tache humide sur le coussin me répond que non. Hé hé hé... Alors, hop, une nouvelle lampée pour papa Egon.
Je range ma flasque dans sa poche attitrée, puis d'un autre poche, j'extrais une longue pipe à tuyau droit, déjà toute bourré, un claquement de doigts au-dessus du fourneau et elle est allumée. MMm. Un délice. C'est pas du tabac. Je prends une bouffée frugale et la recrache, un formant un beau carré. Oui, les ronds, ça fait amateur. Tirer doucement, Egon, on ne sait jamais, on pourrait avoir un petit peu besoin d'un magicien en bon état. Il était question de glace tout-à-l'heure, pour la petite, non? Vu la température qui règne dans la pièce, pour trouver un cornet de glace, il faudrait un miracle ... ou un petit sortilège...

Tiens... quelqu'un sait où est Miw?

Oh ! Mais que voici ! Mon petit Tsunami ! L'ouragan des bonnes manières !
Shery...
Gare à vous défenseurs des apparences et du paraître...
La voilà qui fait une entrée en scène pour le moins fracassante.
Sa petite voix me demande après quelques roulés boulés :

- Une glace ? Je te sers ça Shery.

Hum, où est il ce coffret enchanté, qui garde tout au froid.
Ah le voici.
Oups, trop tard, j'ai pas pu éviter l'incident diplomatique.
La voilà qui... Non... Boa...
Durant quelques secondes je m'imagine à la place de la petite furie...
Réveille toi, sort de ton rêve et agis... Pas trop vite quand même.
Avant que Shery ne reparte à la charge, je me dépêche de faire une coupe de glace.
Là voilà... Sous le nez, pour apaiser le petit monstre.

Un coup d'oeil à Sin' au regard limite outré...
Puis c'est Nenya qui attire mon attention.
Houlà... Je crois qu'elle a sous estimé le pouvoir enivrant du vin.
Quel dommage. J'avais plein de projets en tête. Ils semblent compromis.

Voilà César et Marius... Hum, Egon et Arlequin assis sur les cousins.
Ils boivent leurs petites cuvées perso auquelles j'ai jamais osé toucher de peur d'avoir le foie en miettes après.

Boa semble avoir mal... Je lui dis à tout hasard :

- Tu veux un peu de glace ? Ou un petit remontant ?

Bon, il est temps de faire revenir notre invité centaure :

- Et vous Sinekein ? Un petit quelque chose ?

Hummmm, quel bon vin....

Je suis tellement bien, mais pourtant, j'ai la sensation qu'il manque quelque chose...

Toujours ce ridicule sourir collé à mon visage. Mais j'ai arrêté de rire. La petite a mordue Boa pour faire stoper les hostilités.

Erohir me regarde, il semble déçu... Peut-être croyait-il que j'avais l'habitude de boire... Ce n'ai pas le cas, mais je peux encore tenir debout.
Démonstration :

Nenya se leva, et avant de sortir de la salle, à la recherche des toilettes, elle déposa sur la joue d'Erohir doux et discret baisé, puis lui sourit.

A son retour dans la pièce, elle retourne s'assoir, toujours à la même place, face au feu, en attendant la suite des événements...

J'ai bien rigolé en voyant Shery tomber sur Boa de la sorte, j'ai même failli me fêler une ou deux côtes, je crois. Sauf qu'à force de rester la bouche ouverte à glousser comme une pintade hyperactive, ça assèche...Ehhh oui.
Donc, j'atteins le plateau salutaire par la voie des fauteuils, marchant au passage sur quelques personnes assises, enportant sur mon passage quelques " Ouap " énervés.

Wah...Y'a trop de trucs différents sur ce plateau, s'pa possible ! Remarque, quand on a l'estomac dans les talons et le gosier plus sec que le pire des déserts, on fait pas dans la difficulté. Donc, j'attrappe un pâté de légumes, quelque chose qui ressemble à une caille dorée et croustillante, me sert une jolie chope de bière bien mousseuse, met le tout sur une assiette, puis retourne m'asseoir dans MON fauteuil, par la voie la plus commune cette fois-ci. Parce que je voudrais pas commettre le risque de renverser ma boustifaille sur les coussins, après ça fait des tâches, et on se met en froid avec tous les occupants desdits coussins.

Je tire un pouf sous mes pieds, et commence à manger en regardant, un bout de sourire sur les lèvres, Ero flirter avec Nenya sans la moindre discrétion.

Sont-y pas mignons...

Partie de jambes en l'air ? bon d'accord
Naaan pas celle la de partie, bande de scrogneugneux !

Donc les jambes en l'air, c'est qu'elle est grande la Boa, la machoir toujours bien serrée, ben oui faudrait pas que je lâche prise non plus hein, chuis pas bete hein, faut pas croire ! Et la ! le hero nationale qui reprend du service, tu m'a manquéééééééé.

Nan je lâche pas ! j'ai dit nan !
L'auréole de salive qui grandit sur le haut a Boa, a une vitesse j'vous dit pas, mais m'en fout c'pas le mien, et pis même, Boa habillée ça le fait pas, voila !

J'aime pas les fraises en plus ! Erooooo j'aime pas les fraises !

Bon assez rigoler, faut que je me remette au travail j'ai pas encore finit !
Les deux mains libre, quel inconscience !
Hop la coupe de glace, qui atterrit en chapeau sur Ero, gnia gnia euh !

De l'autre main je m'essuie le visage enbavée, la lèvre du bas retroussée, de grand yeux innocents plongés dans ce qui reste de colère Boa'tienne…

Oups, pardon...me suis trompée

Cherchez pas a comprendre, ça vous prendrez trop de temps.
Allez lâche moi maintenant, j'aime pas gigoter comme ça, ça me donne mal au ventre !

Oui voila, doucement comme ça, merciiiiii

Un coup de pied dans le pouf de Alqua, ben oui faudrait pas qu'elle s'endorme non plus !

Trampoline !!!

BOING

Atterissage incontrôlé, dans un mélange de tissu et de quelque chose de mouillé...

Oups cassé...

Que vois je...
Finalement Nenya semble simplement se libérer du poids de la timidité.
Elle s'approche de moi, légère, gracile et dépose une bise sur ma joue.
Durant un instant elle me fait légèrement rougir.
Un tel acte spontané m'a surprit, tu m'as pris en traitre Nenya...
Il ne fallait pas contourner mon armure, je préfère jouer les choses à ma manière en général... Mais pourquoi ne pas changer un peu la donne.
Cette fois c'est toi qui distribue les cartes Nenya, nous verrons bien où celà va nous mener.

D'ailleurs... Une nouvelle joueuse entre en scène... Shery la terrible.
Oh super. Qu'est ce qu'elles ont toutes à me voir mourir de froid ?
Tu n'as pas raté ton coup !
L'endroit sensible par excellence, le bas du cou...
La crème coule lentement sous mes vêtements et me rapelle un récent souvenir... Je serre les dents, je regarde Shery mais j'ai pas le coeur à la gronder. Petite peste adorable !

- Shery... On a des invités je te rappelle.

Doucement le liquide glacé poursuit son chemin et me gèle les entrailles...
L'ambiance c'est refroidie tout d'un coup.
Bon un prétexte pour s'éclipser et changer de tenue, j'ai l'air de quoi maintenant ?
La salle parcourue des yeux, je m'arrête sur un visage.
Nenya !
Je m'approche d'elle, et je lui demande alors doucement :

- Vous désirez visiter les lieux ? Je peux vous servir de guide si vous voulez, ma chambre se trouve proche d'ici, je ferai une courte étape pour me changer...

Hé hop trois problèmes réglés en un...
Je vais me débarrasser de cette glace poisseuse et gelée, je vais faire visiter les lieux à Nenya, et nous pourrons continuer notre petit jeu seuls à seuls...

Un sourire aux autres. Un léger signe de tête particulier à Sinekein que je ne reverais peut être jamais. Hop je tourne les talons.
Sans lui laisser le temps de répondre à ma question j'ai déjà prise Nenya par le bras, et nous sortons.
Avant de partir je me retourne et je leur dit :

- A tout à l'heure... Je pense

Avec moi ils sont habitués à ce genre d'attitudes... Peu importe, nous allons continuer à nous amuser en privé le joli minois et moi.
Nous ne sommes plus là...

Apparement, mon geste semble avoir pris Erohir au dépourvu.
C'est interessant...

Ohhh, ba il est bien aussi recouvert de glace à la fraise, ça donne du goût... Roooo c'est pas bientôt fini ces pensées! Non mais!

J'éclate de rire...

A peine le temps de dire ouf, que me voilà debout.

Une visite des lieux? Avec plaisir!

Je ne comprend pas trop ce qui m'arrive. Il veux me faire visiter sa chambre aussi !!!! Ca cache quelque chose...
Mais, je ne me sens pas d'humeur à lui refuser quoi que ce soit.
Il y a un mystère caché dans cet être humain, et je compte bien le trouver.

Je suis donc ses pas sans montrer aucun signe de refus. Le sourir aux lèvres, je quitte la pièce accompagniée par Erohir...

Ce qui est petit et mignon est souvent dangereux. Là, même "dangereux" semble trop faible pour décrire le pouvoir de destruction massive du machin rouge qui court partout. On m'avait parlé d'un lapin blanc meurtrier, je suis certains qu'à côté de...Shery (Chérie ? Comment ils peuvent l'appeler comme ça ?), ça redevient une peluche toute mignonne. Plus que celui que j'ai...enfin.
Reste que aïe quand même, pour Boadicea. C'est vrai que je peux difficilement me projeter réellement à sa place, je vous fais pas de dessin, mais j'imagine, et la conclusion est que je l'admire de garder son calme comme ça.
Erohir me propose quelque chose à boire.
Mais j'ai encore l'estomac un peu retourné d'avoir assisté à la torture de tout à l'heure. Et puis j'ai pas mangé. Très mauvais, de boire sans manger.

Non merci. Mais c'est fort aimable.

Il m'a appelé Seigneur, je peux bien m'exprimer courtoisement en sa compagnie. J'te jure...
Enfin, tout ça c'était avant le drame, bien entendu. L'erreur.
Dame centauresse qui relâche sa proie. Comme ça, sans précautions, sans câlin qui endort, sans grande tarte qui endort, sans magie qui endort...
(En l'occurence, à part en l'endormant, je vois pas comment on peut s'en sortir)
Et voilà Sire Erohir redécoré en bariolé, et la petite elfe traumatisée dans son comatage.
Regard suppliant vers Boadicea.

Vous la rangez où, cette petite ? Dans une cage ? Dans un cachot ? Ou bien là, la situation est normale est maîtrisée ?

Limite le troll de tout à l'heure me fait moins peur.
Mon adversaire d'il y'a quelques temps profite de sa fraîcheur forcée pour s'éclipser, pas seul. Gros malin. Mais je lui souris d'un air entendu. Cela s'appelle une esquive maline et victorieuse.
Exactement ce que je cherche. Sauf qu'il a pensé le premier à la "promenade en charmante compagnie".
Zut.
Regard alentours pour chercher quelque chose d'utile à faire.
Ah.
Un linge, près du plateau, épargné par la fureur de la tornade rouge.

Tenez, Boadicea. Pour vous...

Nan, rougis pas comme ça...en même temps, détourner le regard est la meilleure manière qu'il ne soit pas mal interprété.