Franchirez vous la porte?

Pourquoi vous êtes vous aventuré sur ce chemin? Vous voulez rejoindre le somptueux manoir dont toutes les petites gens de la ville parlent? Il paraît qu’il enferme mille trésors, mais aussi les âmes de ceux qui les ont convoitées, avides de richesse. Ou bien tentez-vous de suivre celle qui, vous semble t’il, vous a délesté de la maigre bourse qui déformait votre poche, tintant aux oreilles des tire-laine comme la plus douce des mélodies? Quelle que soit la raison de votre déambulation dans ce sentier sombre, sachez qu’elle vous amène à votre perte.

Vous n’auriez jamais du quitter la route principale. Vous en devenez conscient lorsque celle ci s’éloigne de vous, sans que vous puissiez la rejoindre sans risquer votre vie en traversant le ravin qui vous en sépare. Vous pouvez toujours faire demi-tour, mais la végétation intense qui vous surplombe trouble vos repaires. Vous ne savez plus quel astre règne dans le ciel. A force de vous retourner sur vos pas, vous en avez perdu le nord. Avancer, ou mourir sur place, vous n’avez plus que ce choix.

Tout à coup, vous apercevez un mur, entre les arbres. Vous avancez encore, et tombez sur une ouverture. La porte de bois est dans un piteux état, à la fois rongée par le temps et mise à terre par des pilleurs peu scrupuleux, sans doute.

Vous y êtes, au bout du chemin…