Le banquet (arrivée des invités)

La rumeur d'un banquet était arrivée aux oreilles de la belle Elysae. NE resistant pas à ce type d'invitation, elle avait pris la route directement!

Lentement son carrosse approchait du chateau! Les bruits lui parvenaient au lointain! Son coeur se mit un peu à battre... Elle n'avait pas vraiment été invitée alors serait elle la bienvenue?

Son atelage s'arreta devant le perron du chateau. Son laquais l'aida à descendre lentement!

Elle hésita un instant à monter les marches...

Prenant son courage à deux mains, elle s'avança à la rencontre de son destin...

Indochin, qui avait entendus la voie de se cher Arlequin disant qu'il y avait un magnifique banquet chez les Echiquiers.
Alors il enfilat un beau costume, avec de belles chaussures, et en vue de la sortie il metta son gros manteau de fourrure,et sortit du son manoir. Il montat sur son cheval et alla au manoire des Echiquiers. Il montat dans le manoir, et sentit la bonne odeur de la nourriture chaude, et les décorations qui étaient trés jolies.
Il passa le hall d'entré, entra dans une grande salle, puis arriva devant une énorme salle empli de tables et de chariots, des serveurs trés élégant dans de trés beaux costumes. Il entendit également les quelques personnes présentent rigoler et s'amuser.

Il ne voulait pas arriver comme sa, seul , sans personne. Alors il prit la décision d'attendre Morgane pour l'accompagner à ce banquet.

Un inconnu venait de passer à coté d'elle sans prendre attention à sa présence!
Elysaé décida d'entrer dans la salle principale! Elle avait faim et soif et puis il ne servait rien d'attendre, personne ne la connaissait et personne ne viendrait la chercher!

Elle déposa sa cape noire au vestiaire et réajusta sa robe en velours bordeaux! Elle vérifia distraitement ses longs cheveux roux dans un miroir! Elle se trouva vraiment jolie dans cette robe...

Se trouvant parfaite, elle avanca dans la salle de banquet, espérant faire une entrée assez discrète...

Alors...hmmm

"Cher professeur, bla bla bla..."
"Bla bla... vous me feriez un immense honneur...bla bla".

Et bien et bien, ce bon vieil Arlequin, qui me passe une pommade comme il en réserve d'habitude au beau sexe...A croire que les impressions de ma lointaine cousine se vérifieraient...

et... qu'eeest-ce que c'est que ça?

Ha ha ha!!!

Je rêve! Il avait pourtant les moyens dans le temps, quand il habitait ici. Un extra! Il veut un extra! Et gratuitement, en plus!

Allez, je m'ennuie dans cette forteresse presque déserte. Et puis, je me demande ce qu'ils sont devenus, tous ces fous, depuis... depuis...

Je repliai l'élégant vélin où l'inimitable calligraphie d'Arlequin m'invitait. Les images de nos aventures passées s'imposèrent à mes yeux, Lady Thremm, Alyssandre d'Althonie, Le Gardien du Pivot...

Tahäl

Que n'avons nous pu... Las! C'est du passé, le monde avance, et nous avons avancé. Tiens, Je me demande Si Elirial sera de la fête...J'aimerais tant m'entretenir avec lui, depuis que j'ai hérité de son laboratoire...

Bon, en route!

Les indications étaient claires, je trouvai le château sans mal. Me composai une tenue de circonstance d'un coup de bâton.

Arlequin voulait un Maître d'hôtel, ? Et il avait pensé à moi, non mais!
Mais, moi, je préfère m'asseoir avec mes amis, donc j'emmenai avec moi ce guerrier qui m'avait mis mis au défi de soigner des blessures dont il était convaincu qu'elles lui seraient fatales et qui, depuis, me prenait pour une sorte de divinité. "J'ai vu la mort, professeur, vous ne m'avez pas soigné, vous m'avez ressuscité!!" Gnââ gnââ, quel béta, ce Kheg!

D'un nouveau coup de bâton, je vêtis Kheg d'une tenue des plus adéquates. Les atours accusaient encore son imposante carrure, mais son air juvénile jurait avec l'austérité du costume. Baste, Arlequin s'en accomoderait bien.

Bon... vous venez?

Oui, professeur, je vous suis!
Ah, quelle fierté que d'être présenté à vos amis!

Je m'approchai de la jeune dame, vraiment trèèès, tentant en vain de paraître de glace...

Madââme, si vous voulez bien vous donner la peine.

Une révérence maladroite, une indication incertaine, je tendis la main vers la table où se dirigeait déjà le professeur.

Houla. C'est que c'est la première fois que je fais ça moi...

Perché, comme toujours, je domine et m’amuse déjà de cette petite soirée.
Ce soir, ça va jouer des tambours et vider des verres, j’entends déjà tinter celui de celle que je bercerais tout à l’heure ou un peu plus tard, mais je sais que j’ouvrirais les yeux sur son regard endormi, un drap pour couvrir ses reins et un souvenir de plus, pour savourer une journée d’allégresse.

Pour l’heure, j’ai choisi d’attendre l’entrée des invités, perché la haut, sur une poutre en chêne, épaisse et drue, confortable autant qu’une branche haute, et le paysage vu d’ici, et aux vues de celles qui entrent déjà paraît aussi frais qu’une vallée par un soir de printemps.

Qui voilà…
Une dame aux belles allures, vêtues comme il faut, peut-être un peu trop saint-émilion mais quelle importance, une fois ôtée..

Perché la haut sur ma poutre de chêne, je ne suis pas grimpé tout seul, la solitude est un bien précieux, si elle s’accompagne d’un grand vin, un des meilleurs cru gratifie cette bouteille que j’ai chapardé sur une table et qui verse un rosé sympathique à mon verre.

Mais…
Oui…
Une comtesse…

Il est temps de faire bonne figure et de se présenter à la cour charmante.
Mais comment me résoudre à abandonner un si bon vin, sans le vider et puis, le spectacle ne fait que commencer, et je suis aux premières loges, autant en profiter encore un peu avant de rejoindre mes compagnons.

Elysaé vit qu'on s'apporchait d'elle! Elle se retourna pour être certaine que c'était bien à elle qu'on s'adressait!

La personne devant elle avait l'air tres maladroite! Drôle de serviteurs pensa t elle...

Elysaé le suivit tout de même n'osant pas refuser l'invitation!

Instinctivement, elle remit ses boucles rousses derrière ses oreilles et afficha un beau sourire sur son visage.

Ha.

Je ne vois pas ce diable d'Arlequin mais les parfums du festin à venir confirment bien que c'est lui notre hôte. S'il y a bien un talent qu'il a c'est de trouver le plaisir partout où il est. Celà promet d'être une fête mémorable.

J'avançai dans la grande salle et pris place à une table alors que kheg singeait un maître de cérémonie avec une maladresse que son physique avantageux lui feraient pardonner à la ravissante dame qu'il acueillait.

Je ne voyais pas Arlequin, il ne pouvait pourtant être bien loin, toujours le premier - et le dernier - à une fête, festin raffiné ou ripaille. J'étendis ma perception et le trouvai facilement. Je levai les yeux au plafond et ne pus m'empêcher de sourire. Déjà son oeil était rivé à la jolie demoiselle dont Kheg pensait s'occuper comme il sied.

Holà, mon ami! Alors! C'est pour pouvoir rester ainsi perché qu'il te fallait un Maître d'hôtel, alors? La vue est belle, au moins?

Je conduisis la ravissante jeune femme à la place qui faisait face à celle du Professeur, celui-ci m'envoya un coup d'oeil sans équivoque.

Je tirai la chaise afin qu'elle puisse s'asseoir puis me précipitai vers l'entrée, où déjà deux nouvelles arrivantes se présentaient, ainsi qu'un jeune homme, un guerrier, je le vis au premier coup d'oeil.

Mesdames, soyez les bienvenues.

Ma phrase m'étonna, je commençais déjà à prendre le pli.

Monsieur, si vous voulez entrer...

Deux convives sont déjà attablés, si vous souhaitez les rejoindre...

Elysae s'assit en souriant timidement! Ce n'etait point dans ses habitudes mais sans qu'elle puisse se l'expliquer elle se sentait si fragile dans ce chateau...

Ne sachant pas très bien quoi dire, Elysae attendit que d'autres personnes viennent les rejoindre

Sentant un regard sur elle, elle chercha discrètement d'où provenait cette sensation...Elle apercut une ombre perché pres du plafond... Son instinct l'avertissait d'un danger mais elle ne pouvait detacher ses yeux de cette ombre

Puis elle se rappela les bonnes manières et remercia du regard le jeune homme qui l'avait mené à cette place!

Finalement malgré sa maladresse, il est plutot mignon! pensa t elle

Elle reporta son attention sur la personne assise à sa table!

Bonsoir je suis Dame Elysae

Je suis littéralement enchanté de vous rencontrer, Dame Elysae.

Je m'étais levé alors qu'elle s'asseyait, et me rassis en me présentant.

Egon Balrogsen, sorcier et médecin, je suis un ami de longue date de notre hôte de ce soir.

Si vous cherchez ce dernier, il est assis la-haut, sur la poutre-maîtresse. Il a toujours eu un sens de la mise en scène très ... personnel, Ha ha ha...

Me penchant légèrement, je pointe du doigt en direction d'Arlequin qui contemple encore benoîtement ma convive.

Alors, dites-moi, comment connaissez-vous ce cher Arlequin?

Enchantée de faire votre connaissance!
Vous êtes donc sorcier... interessant ca!

Donc notre hote s'appelle Arlequin! Vous allez être étonné maisje ne le connais point! En fait je ne connais personne ici! Je me suis invitée tout simplement! J'ai suivi la rumeur...

Elysae reporta son attention sur leur hote, toujours perché!

Ainsi c'est donc vous le propriétaire de ce chateau! Vous semblez aimer le mystère!


Elysae profita également pour porter son regard sur les autres invités présents!

Que du beau monde!!! Je sens que finalement j'aurai pas à regretter cette visite surprise

Peu à peu elle redevenait sure d'elle et de son charme.

L'invitation est arrivée à Satowa... Pour Vétéran Centaure...

Mais qu'est-ce qui te prends de venir t'incruster ici, SYL EWAN eau dormante? Tu ne connais personne! Et en plus les festivités de ce genre c'est tellement vain!... Tu ferais mieux d'aller retourner tes champs avant le printemps! Là est ta place! sur tes terres d'adoption, à Satowa!

Mais il se souvenait d'un feu de camp et de cet homme qui lui avait passé une cruche de vin en toute simplicité... Depuis la dissolution du clan, les terres, autrefois vivantes, s'étaient refermées. Il aurait beau cultiver les champs et réparer les maisons, ce n'est pas cela qui rendrait la vie à ce lieu qu'il aimait.

Alors?...

Accepter cette invitation?... S'ouvrir?... Cela faisait tellement longtemps!...

Alors?...

Il s'était rendu au coeur de la forêt, près d'une masure incendiée. Il était resté là, pensif de longues minutes. Une larme très vite chassée du revers s'était mise à glisser le long de sa joue.
Un buisson... Lui aussi incendié... Il s'était mis au travail et dans ce bois de rose noire durcit par les flammes du désespoir, il s'était taillé un long et solide bâton de marche.

Lentement, l'un des plus puissant sorcier centaure des terres d'argent s'était mis en route pour aller... à un banquet?... C'en était presque comique!

Il avait l'air d'un vagabond, d'un pélerin, peut-être, lorsqu'il arriva aux abords du château des Ithryn Luin.

Quelques convives étaient déjà présents et caché derrière sa barbe, le centaure en avait comme oublié ce besoin, cet élan vital de s'ouvrir à nouveau au monde; il se plaça dans un coin sombre. Jamais il n'avait réagit ainsi! Il était de nature extravertie mais, là, comme s'il avait perdu l'habitude du monde, quelque chose se nouait dans son ventre et l'empêchait de s'avancer dans la lumière.

Il avait envie de hurler! Pourquoi était-il venu ici? ça, ces gens, leur joie de vivre, réveillait d'anciennes blessures qu'il avait passé presque un an à enfermer au plus profond de lui.

Entendant Egon parler, Elysae reporta son attention sur celui ci surtout qu'il en disait plus sur leur hote.

AInsi il est sorcier également! Mais c'est tres interessant!

Se perdant à nouveau dans ses pensées, elle chercha son hote des yeux!

voilà peut etre pouquoi je suis là... plusieurs sorciers présents...

Cassé les oreilles, il nous avait cassé les oreilles toute la journée avec son banquet.

Fais ci, fais ça, penches toi voir un peu plus en avant, saligaud, il avait passé l'après midi à se rincer l'oeil sans rien glandé alors que nous on avait du trimer pour ranger son bordel ! Et les culottes, les strings et les soutifs qui trainaient partout... Ce mec est pire qu'une gonzesse il laisse toujours tout trainer !

Je l'avais planté en début d'après midi voyant qu'il n'était pas décidé à lever le petit doigt, sauf quand il vidait son verre ! Pour me calmer, pasque forcément après deux heures passées à ruminer contre lui fallait réussir à se calmer, j'avais décidé de prendre un bon bain bien chaud. Si bon et si chaud qu'je m'y suis endormi. Mais un bain ça refroidi. Du coup je me reveille en sursaut et frigorifié ! J'étais calmée me revoila en petard ! Et c'est sa faute ! Toujours de sa faute, ça peut être que de sa faute !

Bref, je m'habille tranquillement, pasque son banquet rien à battre, j'veux même pas y aller. Alors en retard ou pas j'm'en tape ! Tiens j'vais juste aller faire pot d'fleur, parait qu'ça marche bien de faire plante verte !

Je traverse les couloirs qui même à la grande salle avec autant de célérité qu'un escargot par temps sec.

J'veux pas y'aller !

J'veux pas y'aller !

J'veux pas y'aller !

J'veux pas y'aller !

J'veux pas y'aller !

J'veux pas y'aller !

A force de me repeter sans cesse ce leitmotiv j'étais arrivée à la grande salle avec une motivation telle qu'un simple courant d'air la ferait disparaitre ! Je regarde autour de moi, quelques personnes sont déjà là, et là que vois-je, sur les poutres !

Salaud ! Apres avoir passé l'après midi à se rincer l'oeil il continue et en se rinçant le gosier en plus ! J't'en foutrais moi des : "Et si on organisait un banquet?" T'as dit ON je te signale donc c'était toi y compris ! Pffff il m'enerve ! Il m'enerve, il m'nereve, il m'enerve !

Je choppe une poignée de glaçon dans le seau à glace à ma droite et commence à les lui balancer un par un.

Raté !

Raté !

Putainnnn !

Fais chier !

Tu va l'avoir oui ou merde !

Schbinng

Ahhhh ben voilà ! J'suis calmée ! Et puis il était temps j'avais plus de glaçon en réserve.

Oh Indochin! Comme c'est gentil d'être venu! Tu veux boire quelque chose?

Indochin au pas de l'entrée, toujours en train d'attendre comme un pauvre glandu vit arriver Morgane.
Il l'a vit entrer en coup de vent et là, elle prend des glaçons et commence à les balancer sur la poutre bon là le suel mot me venant à l'ésprit est: tarée.
Mais en m'approchant un peu plus je vit qu'il y avait quelqu'un sur cette si grosse poutre et je vit aussi que ce quelqu'un venait de ce prendre un énorme glaçons dans la gueule.
Puis tellement pris par cette personne là-haut que j'avais à peine entendu la douce voix d'une charmante demoiselle.
Celle-ci qui était Morgane.

Muhm, poiroter ca donne soif alors pourquoi pas.

Il glissa son bras sous son coude et se dirigeat vers l'hôte de ce banquet. Il l'envoyit promenner. Assez méchant pour une personne qui avait l'air si gentille.
Mais avec presque une heure de façe à façe avec un mur ca renforce l'ésprit hein.
Pendant que je rejoignais avec Morgane une table, je jettais quelques petits coups d'oeils vers Morgane au niveai de ses seins.
Pas trés charmant vous dirège, oui mais pas trés méchant vu qu'elle aime ca.
Je m'assis à ma table avec morgane et alla chercher une bouteille de vin et de champagne. Je laissais le choix à Morgane et me servi une coupe de vin rouge.
Et la regarda.

Heu que faisais-tu sinon ?
Ca va ? Longtemps que je ne t'avais pas vu hein ?

Et laissa un moment de silence...

(un humain, taille moyenne, physionnomie quelconque, cheveux noirs, le teint mat)

Hier
Une telle occasion ne se représentera pas de si tôt ... Une soirée mondaine, surpeuplée comme il se doit, et la cible y sera. L., mon commanditaire, saura grassement rémunérer cette mission, comme toujours.

L'invitation a été relativement facile à obtenir ... La moitié des bourgeois de la région s'est vue conviée à cette indécente débauche de victuailles et de boissons. Une petite planque en bas du bordel de la Rue de la Soie ... Quelques cadavres inutiles, toutes bourses vidées par la maquerelle locale, cadavres rapidement évacués dans le canal voisin ... Puis le vieux est arrivé : Simon Figeac.

Catarrheux, les articulations pétries d'une arthrose débilitante, c'était une cible facile. Dissimulé dans son ombre embrumée d'alcool, lui trancher la carotide aurait été à la portée de n'importe quel débutant. Toujours est-il qu'il avait l'invitation, et qu'il ne l'a plus. Maintenant, tout ce qu'il a, c'est trois briques sur le ventre pour l'empêcher de remonter trop tôt à la surface.

Je me rends à son domicile, histoire d'en apprendre un peu plus sur la personne qui m'a si généreusement transmis son invitation du fait d'une indisposition de dernière minute. Négociant en vin ? Parfait ... Ah ? Du monde dans son lit ? Sa femme ... Entre autres ... Qu'à cela ne tienne ! Deux cadavres de plus, et plus personne pour signaler la disparition de qui que ce soit avant demain, le grand jour.

Aujourd'hui
Je troque ma sombre tunique de cuir habituelle contre des habits bourgeois, malcommodes, bouffants, handicapants et désespérément ostensibles ...

Une bague creuse, remplie de digitaline, au cas où se présenterait l'occasion de servir un verre à la cible.
Un stylet dans la poche, pour une approche plus traditionnelle lors de la représentation qui ne manquera pas d'avoir lieu.
Une dague dans chaque manche au cas où il me faudrait m'ouvrir une issue à la force du poignet.
Le couteau de lancer dans la botte droite, parce que ça peut toujours servir.
L'invitation dans la poche intérieure de ma redingote, parce que je n'ai pas fait tout ça pour entrer en fraude.

Je suis fin prêt. Ce soir, je serai Fitz Blaireau, un client récent mais très opulent de Simon Figeac, auquel il aura laissé son invitation suite à une subite et malheureuse crise de fluxion.

Une fois passé le service d'ordre, je pénètre dans l'assemblée, alors que la plupart des convives semble être déjà arrivée.

La voix de mon vieil ami Egon, professeur de son état, mais avant tout un ami précieux qui vient vous chercher quand tout va de travers et que l’envie s’est enfuie ailleurs.
Plus tard mon ami, plus tard lorsque le vin coulera à flot et que son chant divin résonnera jusque sur ma branche, je vous rejoindrai.

Tiens tiens, encore ce regard qui vient me chercher…
Je ne la connais pas, mais… Plus tard, sans doute.

Aiiiiiiiiiiiiie !

C’est ainsi que d’une position toute avantageuse, d’un promontoire sympathique et dominant, l’on se retrouve suspendu au plafond, une bosse sur le front et l’air finalement très con.
Merci dame Morgane de réduire mon ascension à une mauvaise scène d’un Guignol maladroit et transformé en pendule.

J’avoue… J’ai rien foutu de la journée, je me suis contenté d’écrire une invitation et de faire croire à tous que j’allais me démener pour les préparatifs, mais voilà, je suis fainéant.
L’oisiveté est ma sœur, la paresse ma cousine, et moi je me pavane entre les deux, d’un cœur à l’autre, mon cœur balance entre ne rien faire et faire si peu qu’un rien serait déjà énorme.

En attendant, j’ai l’air fin.
Chapeau le coup du glaçon.

Reste à espérer que mes singeries passeront inaperçues. C’est que j’ai ma petite fierté, moi.
Allez hop, un coup de rein, je me rattrape comme je peux, je me hisse sur ma poutre, et pour un peu je me prends pour un trapéziste, sauf que j’en suis pas un.
La chute ? Inexorable.
Ouille…
Mais discrète.

Je me relève promptement, comme si de rien n’était, sourire aux aguets et… je disparais en haut de l’escalier.
Une personne m’attend.

[…]

J’entre dans ma chambre, Shery, elle est ici, un air un peu triste. Ce soir, je crois qu’elle est intimidée, sa douceur et sa folie ordinaire lui serre le ventre, elle est assise sur le bord du lit, derrière elle un tas de robes plus belles les unes que les autres.
L’embarras du choix, c’est toujours délicat pour une demoiselle, même sauvageonne et espiègle.

Un sourire pour une perle rare, je m’agenouille devant elle, et lui saisie la main.
Ma joue tiède et mon regard fougueux pour lui dire qu’elle sera la plus belle, qu’aucune rivalité ne survivra à sa présence, et que tous baisseront le regard sur elle, un regard de soie pour une princesse qui s’ignore.

Je tâtonne et attrape la première robe, c’est celle-là que tu mettras.
Tu pourrais être en haillons, ton regard fera oublier la tenue et donnera des couleurs à ce qui n’en a pas.

Et maintenant, souries !
On nous attend.